L'exemple de HSBC montre qu'il n'est pas nécessairement absurde d'avancer pas à pas. Au premier semestre 2009, le taux de rentabilité financière annualisé de la banque internationale s'est élevé à 6 %, ce qui peut paraître ridicule en comparaison des performances quatre fois plus impressionnantes réalisées par ses prestigieuses concurrentes. En réalité, ce résultat illustre surtout une prudence qui est tout à son honneur. Il vient aussi démentir les signes d'amélioration observés sur ses marchés difficiles.
HSBC affiche un bénéfice intermédiaire avant impôts de 5 milliards de dollars (3,5 milliards d'euros). Il est inférieur de moitié à son niveau de l'année précédente et aurait été bien plus faible si les revenus du courtage n'avaient pas été décuplés par la reprise générale du marché. Le pôle investissements et marchés a engrangé 4,5 milliards de dollars, soit sept fois plus qu'au cours de la même période de 2008. Ce profil de résultat est inhabituel pour HSBC qui, comme ses rivales très actives dans le courtage, ne doit pas espérer voir ce genre d'aubaine se présenter régulièrement.
Les dépréciations pour créances douteuses ont représenté 5,4 % des 400 milliards de dollars d'encours de prêts à la consommation, alors qu'elles avaient déjà atteint 4,1 % un an auparavant. Dans ces conditions, on comprend pourquoi les investisseurs du secteur bancaire se sont mis à surveiller les activités de crédit ordinaires plutôt que la finance structurée.
La banque est affectée par la dégradation de la solvabilité des emprunteurs. Environ la moitié des entreprises auxquelles elle a accordé un prêt à Hongkong subissent les répercussions de la panne des exportations chinoises.
Si l'on considère l'ensemble des crédits, les chiffres ne sont pas aussi mauvais qu'on pouvait le craindre. Aux Etats-Unis, la "bête noire" de HSBC, la valeur absolue des dépréciations a baissé. Il semble donc que la plus grande partie des pertes ait été essuyée dans ce domaine. HSBC précise à ce sujet que la corrélation entre chômage et défaut de remboursement s'est avérée moins forte que prévu.
L'équilibre financier de la banque s'est amélioré au cours de ce premier semestre. L'encours des crédits représente à peine moins de 80 % du montant des dépôts, contre 129 % chez Barclays. Il faudra s'ingénier à trouver des placements peu risqués et suffisamment rémunérateurs mais abondance de dépôts ne nuit jamais.
Préférer la prudence et veiller à ce que la structure des comptes reste saine n'est peut-être pas pour HSBC la meilleure façon d'assurer à l'actionnaire une rentabilité mirobolante. En revanche, la banque a de bonnes chances de confirmer ses résultats modestes dans la durée. Ses consoeurs, qui n'ont jamais fait que profiter de l'effervescence éphémère des marchés pour engranger de confortables commissions de courtage, ne peuvent pas en promettre autant.
HSBC affiche un bénéfice intermédiaire avant impôts de 5 milliards de dollars (3,5 milliards d'euros). Il est inférieur de moitié à son niveau de l'année précédente et aurait été bien plus faible si les revenus du courtage n'avaient pas été décuplés par la reprise générale du marché. Le pôle investissements et marchés a engrangé 4,5 milliards de dollars, soit sept fois plus qu'au cours de la même période de 2008. Ce profil de résultat est inhabituel pour HSBC qui, comme ses rivales très actives dans le courtage, ne doit pas espérer voir ce genre d'aubaine se présenter régulièrement.
Les dépréciations pour créances douteuses ont représenté 5,4 % des 400 milliards de dollars d'encours de prêts à la consommation, alors qu'elles avaient déjà atteint 4,1 % un an auparavant. Dans ces conditions, on comprend pourquoi les investisseurs du secteur bancaire se sont mis à surveiller les activités de crédit ordinaires plutôt que la finance structurée.
La banque est affectée par la dégradation de la solvabilité des emprunteurs. Environ la moitié des entreprises auxquelles elle a accordé un prêt à Hongkong subissent les répercussions de la panne des exportations chinoises.
Si l'on considère l'ensemble des crédits, les chiffres ne sont pas aussi mauvais qu'on pouvait le craindre. Aux Etats-Unis, la "bête noire" de HSBC, la valeur absolue des dépréciations a baissé. Il semble donc que la plus grande partie des pertes ait été essuyée dans ce domaine. HSBC précise à ce sujet que la corrélation entre chômage et défaut de remboursement s'est avérée moins forte que prévu.
L'équilibre financier de la banque s'est amélioré au cours de ce premier semestre. L'encours des crédits représente à peine moins de 80 % du montant des dépôts, contre 129 % chez Barclays. Il faudra s'ingénier à trouver des placements peu risqués et suffisamment rémunérateurs mais abondance de dépôts ne nuit jamais.
Préférer la prudence et veiller à ce que la structure des comptes reste saine n'est peut-être pas pour HSBC la meilleure façon d'assurer à l'actionnaire une rentabilité mirobolante. En revanche, la banque a de bonnes chances de confirmer ses résultats modestes dans la durée. Ses consoeurs, qui n'ont jamais fait que profiter de l'effervescence éphémère des marchés pour engranger de confortables commissions de courtage, ne peuvent pas en promettre autant.