Les « révolution colorées » sont aux révolutions ce que le Canada Dry est à la bière. Elles y ressemblent, mais nen ont pas la saveur. Ce sont des changements de régime ayant lapparence dune révolution, en ce quils mobilisent de vastes segments du Peuple, mais relevant du coup dÉtat, en ce quil ne visent pas à changer les structures sociales, mais à substituer une élite à une autre pour conduire une politique économique et étrangère pro-US. La « révolution verte » de Téhéran en est le dernier exemple.
Origine du concept
Ce concept est apparu dans les années 90, mais trouve ses origines dans les débats US des années 70-80. Après les révélations en chaîne sur les coups dÉtat fomentés par la CIA dans le monde, et le grand déballage des commissions parlementaires Church et Rockefeller [1], lamiral Stansfield Turner fut chargé par le président Carter de nettoyer lagence et de cesser tout soutien aux « dictatures maison ». Furieux, les sociaux démocrates états-uniens (SD/USA) quittèrent le Parti démocrate et rejoignirent Ronald Reagan. Il sagissait de brillants intellectuels trotskistes [2], souvent liés à la revue Commentary. Lorsque Reagan fut élu, il leur confia la tâche de poursuivre lingérence US, mais par dautres moyens. Cest ainsi quils créent en 1982 la National Endowment for Democracy (NED) [3] et, en 1984, lUnited States Institute for Peace (USIP). Les deux structures sont organiquement liées : des administrateurs de la NED siègent au conseil dadministration de lUSIP et vice-versa.
Juridiquement, la NED est une association à but non lucratif, de droit US, financée par une subvention annuelle votée par le Congrès à lintérieur du budget du département dÉtat. Pour mener ses actions, elle les fait co-financer par lUS Agency for International Development (USAID), elle-même rattachée au département dÉtat.
En pratique, cette structure juridique nest quun paravent utilisé conjointement par la CIA états-unienne, le MI6 britannique et lASIS australien (et occasionnellement par les services canadiens et néo-zélandais).
La NED se présente comme un organe de « promotion de la démocratie ». Elle intervient soit directement ; soit par ses quatre tentacules : lune destinée à corrompre les syndicats, une seconde chargée de corrompre les patronats, une troisième pour les partis de gauche et une quatrième pour ceux de droite ; soit encore par lintermédiaire de fondations amies, telles que la Westminster Foundation for Democracy (Royaume-Uni), lInternational Center for Human Rights and Democratic Development (Canada), la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Robert-Schuman (France), lInternational Liberal Center (Suède), lAlfred Mozer Foundation (Pays-Bas), la Friedrich Ebert Stiftung, la Friedrich Naunmann Stiftung, la Hans Seidal Stiftung et la Heinrich Boell Stiftung (Allemagne). La NED revendique avoir corrompu ainsi plus de 6 000 organisations dans le monde en une trentaine dannées. Tout ça, bien entendu, étant camouflé sous lapparence de programmes de formation ou dassistance.
Suite sur réseau voltaire.
Origine du concept
Ce concept est apparu dans les années 90, mais trouve ses origines dans les débats US des années 70-80. Après les révélations en chaîne sur les coups dÉtat fomentés par la CIA dans le monde, et le grand déballage des commissions parlementaires Church et Rockefeller [1], lamiral Stansfield Turner fut chargé par le président Carter de nettoyer lagence et de cesser tout soutien aux « dictatures maison ». Furieux, les sociaux démocrates états-uniens (SD/USA) quittèrent le Parti démocrate et rejoignirent Ronald Reagan. Il sagissait de brillants intellectuels trotskistes [2], souvent liés à la revue Commentary. Lorsque Reagan fut élu, il leur confia la tâche de poursuivre lingérence US, mais par dautres moyens. Cest ainsi quils créent en 1982 la National Endowment for Democracy (NED) [3] et, en 1984, lUnited States Institute for Peace (USIP). Les deux structures sont organiquement liées : des administrateurs de la NED siègent au conseil dadministration de lUSIP et vice-versa.
Juridiquement, la NED est une association à but non lucratif, de droit US, financée par une subvention annuelle votée par le Congrès à lintérieur du budget du département dÉtat. Pour mener ses actions, elle les fait co-financer par lUS Agency for International Development (USAID), elle-même rattachée au département dÉtat.
En pratique, cette structure juridique nest quun paravent utilisé conjointement par la CIA états-unienne, le MI6 britannique et lASIS australien (et occasionnellement par les services canadiens et néo-zélandais).
La NED se présente comme un organe de « promotion de la démocratie ». Elle intervient soit directement ; soit par ses quatre tentacules : lune destinée à corrompre les syndicats, une seconde chargée de corrompre les patronats, une troisième pour les partis de gauche et une quatrième pour ceux de droite ; soit encore par lintermédiaire de fondations amies, telles que la Westminster Foundation for Democracy (Royaume-Uni), lInternational Center for Human Rights and Democratic Development (Canada), la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Robert-Schuman (France), lInternational Liberal Center (Suède), lAlfred Mozer Foundation (Pays-Bas), la Friedrich Ebert Stiftung, la Friedrich Naunmann Stiftung, la Hans Seidal Stiftung et la Heinrich Boell Stiftung (Allemagne). La NED revendique avoir corrompu ainsi plus de 6 000 organisations dans le monde en une trentaine dannées. Tout ça, bien entendu, étant camouflé sous lapparence de programmes de formation ou dassistance.
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