La Russie, l’Ukraine, la Palestine et Israël : Hypocrisie et double langage

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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L’agression russe en Ukraine, dont Poutine semble être le seul décideur, relevait encore, quelques semaines plus tôt, de l’impensable. Certes, les tensions montaient depuis des mois, mais pouvait-on s’attendre au déclenchement d’une guerre contre un État souverain dans le but de le faire passer sous la domination russe, en niant son indépendance et son droit à définir ses choix politiques et ses alliances ?

La riposte de la communauté internationale a été immédiate et ferme ; la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU du 2 mars a demandé l’arrêt des combats à une écrasante majorité : 141 voix pour, 5 contre, 35 abstentions. Les 27 pays de l’UE ont été unanimes à condamner l’agression russe, l’UE et les USA ont rapidement fourni des armes à l’Ukraine. Ainsi, la communauté internationale soutient le droit et demande son application. Excellente initiative ! Mais est-ce bien le cas partout ?

Malheureusement, pas en Palestine ! La résolution 181 de l’ONU du 29-11-1947 prévoyait la création de deux États en Palestine mandataire. Qu’attend-elle pour y faire appliquer ses propres résolutions tout à fait conformes au droit international ?

Il y a entre Ukraine et Palestine des similitudes en matière de droit international, mais aussi beaucoup d’hypocrisie et un double langage. Les médias ne parlent de la Palestine que lors d’épisodes d’extrêmes violences, de guerre. Mais il ne se passe pas une journée sans que les forces d’occupation israéliennes démolissent des maisons, des écoles, arrêtent, torturent, blessent ou tuent des Palestiniens. Et Israël continue à construire des colonies illégales sur les terres palestiniennes.

Selon les USA, le Royaume-Uni, l’UE et même Israël (qui s’est cependant abstenu lors du vote de la résolution de l’ONU du 2 mars), l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine sont intouchables.

Mais pourquoi n’appliquent-ils pas le même principe à la Palestine ?

Le peuple de cette terre occupée n’a-t-il pas droit à son intégrité territoriale et à sa souveraineté, sans devoir subir la présence de 250 colonies et les incursions permanentes de l’armée israélienne ? Les Palestiniens sont en droit de se demander pourquoi les dirigeants occidentaux ont imposé de fortes sanctions à la Russie en 5 jours et les ont multipliées par la suite, mais ne prennent pas de mesures contre le colonialisme israélien en 55 ans d’occupation.

Theresa May, ex-Premier ministre britannique, a déclaré qu’il est important de tenir tête à la Russie pour « défendre la démocratie » ; ce principe devrait être appliqué partout, y compris en Palestine occupée. Il est hypocrite d’agir autrement.

La géométrie variable de ce rappel au droit international est inacceptable, pire, insoutenable.
 

Drianke

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Équilibrisme et géopolitique

La position d’Israël face à l’agression de l’Ukraine n’est pas claire : l’État hébreu ne veut évidemment pas se fâcher avec son protecteur étasunien, mais il se refuse à critiquer trop sévèrement la Russie dont la présence en Syrie est pour lui un atout dans sa lutte permanente avec l’Iran et le Hezbollah, et si les déclarations antisémites de Lavrov sont peu appréciées par le gouvernement de Bennett, elles n’ont pas été considérées pour autant comme un casus belli.

La disparition de l’URSS a permis à Moscou de rétablir des liens diplomatiques complets avec Israël dès 1991. Depuis les relations militaires (drones en particulier) et économiques se sont largement développées. L’immigration, à partir de 1989, de plus d’un million de ressortissants de l’ex-URSS a favorisé les liens entre les deux États. La méfiance commune envers les printemps arabes a contribué à rapprocher Moscou et Tel Aviv.

En août 2013, la reculade des Occidentaux (et en particulier d’Obama) face à l’attaque chimique d’un quartier de Damas par al-Assad a fait comprendre à la Russie qu’elle a les mains libres en Syrie ; Israël approuve, en échange de la possibilité d’attaquer les intérêts iraniens, ce qu’Israël va faire largement, violant délibérément l’espace aérien syrien. L’agression du Kremlin en Ukraine n’a évidemment rien changé de ces amicales pratiques : dès le 24 février, Lapid, a qualifié l’attaque russe de « grave violation de l’ordre international », mais le 26, l’ambassade de Russie en Israël a déclaré que « la coordination militaire avec Israël en Syrie se poursuivra ». Les intérêts bien compris des deux partenaires exigent manifestement mesure et pondération…

Un autre point de friction intervient lorsque Lavrov, le 2 mai, qui évoquait le Président ukrainien d’origine juive Zélensky, a affirmé que « Hitler avait aussi du sang juif ». Une telle contrevérité, dont la logique allait dans le sens de la « dénazification » de l’Ukraine chère à Poutine, a évidemment fait réagir dans le monde entier.

Le tollé a été tel que, le 5 mai, le maître du Kremlin a dû présenter ses excuses au Premier ministre israélien afin de préserver le pacte sur la Syrie. Le partenariat pragmatique entre les deux pays appartient-il désormais au passé ? Il est trop tôt pour le dire, mais la guerre déclenchée par Poutine oblige Israël à clarifier ses priorités.

 

Israël coupe l’électricité, l’eau, le gaz et interrompt l’approvisionnement en nourriture aux 2,3 millions de Palestiniens​


Dans un discours alarmant, le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a annoncé lundi l’imposition d’un «siège complet» de la bande de Gaza. Cette mesure intervient plus de 48 heures après le début de l’offensive du Hamas contre Israël.

L’ordre a été émis en collaboration avec le commandant du Commandement Sud, le général de division Yaron Finkelman.

Selon Yoav Gallant, les conséquences de ce siège seront sévères :

«Pas de nourriture, pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz». Il a ajouté : «Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence».

Cette déclaration de vengeance qui cible toute la population palestinienne est extrêmement inquiétante quant à l’impact humanitaire potentiel de ces mesures sur les 2,3 millions de d’habitants vivant dans la bande de Gaza.


« J'ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Pas d'électricité, pas de nourriture, pas de gaz, tout est fermé. Nous combattons les animaux humains et nous agissons en conséquence » annonce Le ministre israélien de la Défense pic.twitter.com/GueLYos6qj
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) October 9, 2023

La bande de Gaza est un territoire densément peuplé, marqué par la pauvreté et soumis à un blocus israélien depuis 2007. Les conséquences potentielles de ce siège pourraient être dévastatrices pour les millions de femmes et d’enfants qui y résident.


| Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant :

"J'ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n'y aura ni électricité, ni nourriture, ni carburant, tout est fermé. Nous combattons les animaux et nous agissons en conséquence." pic.twitter.com/m7uz2F3tdz
— Arab Intelligence – المخابرات العربية (@Arab_Intel) October 9, 2023

Par ce blocus d’Israël, nous risquons inévitablement de nous rapprocher d’une troisième guerre mondiale, car de nombreuses nations réagiront inévitablement contre ce traitement inhumain, où des êtres humains meurent de faim et de soif.

Nous nous souvenons des mots puissants de Theodore W. Adorno, qui a proclamé : «Auschwitz commence partout où quelqu’un regarde un abattoir et pense : ce ne sont que des animaux».

source : Le Média en 4-4-2



Le vrai mot est “goyim” qui veut dire “animaux” et est utilisé par le peuple élu pour désigner le reste de l’humanité.
 
Quelle est la différence entre l’ukraine et israhell?…


Très simple, pour l’ukraine, le président et les dirigeants sont Juifs, le peuple et l’armée sont Nazi Banderasss… Pour israhell, le premier ministre, les dirigeants et l’armée sont NeoNazis, le peuple est Juif!!!


PS: hell = enfer
 
par Gilbert Doctorow

Dans mon analyse de la dimension géopolitique de l’attaque du Hamas contre Israël samedi dernier, j’ai mentionné en passant (en français dans le texte) l’Iran comme bénéficiaire dans la mesure où il est inconcevable que la normalisation des relations israélo-saoudiennes en cours, négociée par Washington, aboutisse, et où cette normalisation aurait été très préjudiciable aux intérêts iraniens.

Cela ouvre la possibilité d’un examen distinct pour déterminer si le cui bono nous aide à comprendre que l’Iran a été plus qu’un spectateur oisif dans la préparation et l’exécution de l’attaque du Hamas. Cela nous amène aux remarques publiées sur mon essai d’hier par l’ancien ambassadeur américain en Arabie saoudite, Chas Freeman Jr., selon lesquelles la dimension géopolitique du conflit entre Israël et le Hamas signifie pour lui une éventuelle propagation du conflit dans la région plutôt que ses répercussions sur les litiges budgétaires aux États-Unis et sur la poursuite de l’aide à l’Ukraine.

Cependant, toutes ces questions sont étroitement liées. Jusqu’à présent, la propagation régionale s’est limitée à des échanges transfrontaliers d’artillerie et de roquettes entre les combattants du Hezbollah au Liban et les forces de défense israéliennes. Mais il est facile de prévoir des explosions de violence entre les troupes israéliennes et syriennes à leur frontière commune. Et derrière tous ces points chauds mineurs se cache l’hostilité latente entre l’Iran et Israël, qui aura un impact mondial si les États-Unis et Israël décident d’imputer à l’Iran la responsabilité d’armer et de soutenir les forces du Hamas.

Rappelons qu’en juillet dernier, lorsque le Premier ministre Benjamin Netanyahu a évoqué devant des journalistes la possibilité que du matériel militaire de l’OTAN envoyé en Ukraine ait déjà été illégalement détourné au profit de terroristes palestiniens, il a désigné l’Iran comme l’intermédiaire. Dans cette optique, il est plus logique d’interpréter l’envoi par Joe Biden d’un porte-avions américain et d’autres navires de guerre plus près d’Israël comme la préparation d’une attaque contre l’Iran que comme la préparation d’une attaque contre la guérilla urbaine du Hamas à Gaza.

Certains médias sociaux se livrent même à de folles spéculations sur le fait que les États-Unis vont maintenant utiliser le prétexte de l’aide iranienne au Hamas pour bombarder les installations nucléaires iraniennes, avec des armes nucléaires conventionnelles ou tactiques. La logique et le calendrier doivent être considérés dans le contexte du rétablissement de la crédibilité des États-Unis auprès des Saoudiens en tant que leur parapluie de sécurité, tout en éliminant de la région la menace d’un Iran doté de l’arme nucléaire.

Avec l’échec successif de ses politiques étrangères depuis son entrée en fonction, en Afghanistan, en Ukraine, l’administration Biden est comme un rat acculé qui va frapper dans toutes les directions dans une tentative désespérée d’apparaître comme un gagnant avant que la campagne électorale aux États-Unis ne commence pour de bon.

Face à ces nuages de guerre qui s’épaississent dans la région et potentiellement dans le monde, la Russie apparaît également comme une puissance mondiale, et non comme la «puissance régionale» selon l’expression stupide de Barack Obama. Toute menace américaine à l’encontre de l’Iran ne peut être et ne sera pas ignorée par Moscou. Les jours simples de la diplomatie de la canonnière qu’évoquent les dernières directives de Biden sont révolus depuis longtemps.
 
Je termine cet essai par un regard sur ce que la télévision d’État russe a montré dans sa couverture de la guerre entre Israël et le Hamas par son correspondant de guerre vétéran, Evgeni Poddubny, qui a été transféré du Donbass à son bureau du Moyen-Orient. Ce que lui et le reste de l’équipe de Vesti ont montré à l’écran n’a pas encore passé la censure à Washington et à Londres : il s’agit de scènes de pertes subies par l’armée israélienne lors de l’attaque de samedi, et pas seulement de scènes de victimes civiles, comme la vidéo des enfants assassinés par des combattants du Hamas lors d’un festival de musique près de Gaza, qui a rempli les reportages de la BBC, d’Euronews et de CNN.

Sur le plan militaire, les reportages de Poddubny ressemblaient beaucoup à ce qu’il avait laissé derrière lui à Donetsk. On y voyait les chars israéliens de dernière génération, prétendument invincibles, incendiés, des images d’attaques de drones du Hamas, un rapport selon lequel le Hamas aurait capturé plus de 20 chars israéliens lors d’une incursion contre une base militaire de l’IDF. Ils ont montré des images de deltaplanes transportant des combattants du Hamas depuis la mer jusqu’aux côtes israéliennes. Avec du matériel létal avancé entre leurs mains et la direction tactique hautement sophistiquée que l’attaque multiforme des Palestiniens a démontrée, il est clair que les tentatives israéliennes de prendre Gaza par une campagne terrestre vont ressembler aux combats pour le contrôle de Bakhmout et non à la campagne Tempête du désert bien-aimée des généraux américains.

source : https://gilbertdoctorow-com.transla..._sl=ru&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp
 
Malheureusement, pas en Palestine ! La résolution 181 de l’ONU du 29-11-1947 prévoyait la création de deux États en Palestine mandataire. Qu’attend-elle pour y faire appliquer ses propres résolutions tout à fait conformes au droit international ?

La résolution 181 a été rejettée par le camp arabe, qui a préféré la guerre.

Ils ont annoncé des rivieres de sang. Mais ils ont perdu la guerre.

Ne soyons pas hypocrites SVP.
 
L’armement déversé par l’OTAN sur l’Ukraine s’écoule sur le marché noir et se retrouve dans des zones de conflit, en particulier en Israël, a déclaré Dmitri Medvedev. L’ancien président russe craint désormais de voir des chars et même des avions donnés à Kiev finir sur les marchés parallèles.

Des heures dorées pour la contrebande. L’armement livré à Kiev par ses alliés a atterri sur le marché noir et alimente désormais divers conflits, dont celui entre Israël et le Hamas, a affirmé Dmitri Medvedev.

La corruption qui règne à Kiev incite les autorités à revendre gaz, pétrole, nourriture mais aussi armes, a expliqué l’ancien président russe. Les marchés parallèles se nourrissent ainsi du matériel de l’OTAN fourni à Kiev et la situation pourrait encore empirer. Des chars et même des blindés occidentaux sont susceptibles d’être vendus sous le manteau, a ainsi prévenu le vice-président du Conseil de sécurité russe.

«Les armes transférées au régime néonazi ukrainien sont activement employées en Israël. Comme l’armement laissé par les Américains après leur fuite d’Afghanistan, elles seront utilisées de manière incontrôlable sur tous les points chauds […] Cela ne fera qu’empirer. Attendez-vous à des missiles, des chars et bientôt des avions en provenance de Kiev sur le marché noir», a-t-il déclaré.

Le Hamas en a-t-il profité ?

Après l’opération Déluge d’al-Aqsa, tous les regards se tournent désormais vers l’armement utilisés par le Hamas. Beaucoup se demandent où le mouvement palestinien a pu se procurer son matériel. Il lui a fallu notamment accumuler des stocks massifs de missiles pour parvenir à surcharger le Dôme de fer, célèbre défense aérienne israélienne. Certains observateurs pointent du doigt des armes venues d’Ukraine.

«Nous savons tous que le Hamas ne peut y parvenir seul. Il n’a pas les armes. Quelqu’un a fourni les armes […] Évidemment, nous avons beaucoup entendu parler de corruption au sein de l’armée ukrainienne, ainsi que d’armes vendues ailleurs», expliquait ainsi récemment à Sputnik Imad Salamey, de l’Université Libanaise Américaine (LAU).

Des soupçons se sont aussi fait jour du côté de l’Atlantique, alors que l’aide américaine à Kiev est de plus en plus critiquée, en particulier chez les Républicains. La députée Marjorie Taylor Greene a ainsi demandé à Washington de travailler avec Tel-Aviv pour savoir si les missiles du Hamas provenaient bien du théâtre ukrainien.

Des armes issues du conflit en Ukraine se retrouvent également sur d’autres zones de conflit, y compris en Afrique. Ces armements sont achetés par des terroristes aux trafiquants d’armes, ce qui complique encore la tâche des autorités, avait notamment déclaré à Sputnik le Président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, fin juillet. Le dirigeant avait déploré les «faits de corruption» rapportés au sein du gouvernement ukrainien.

source : Sputnik Afrique
 
par Thierry Meyssan

Le conflit sanglant qui a débuté en Palestine géographique survient après 75 ans d’injustices toutes aussi meurtrières. Du point de vue du Droit international, les Palestiniens ont le droit et le devoir de résister à l’occupation israélienne, comme les Israéliens ont le droit et le devoir de répondre à l’attaque qu’ils subissent. Il est de la responsabilité de chacun d’aider à résoudre les injustices dont les deux groupes sont victimes, ce qui ne signifie pas soutenir la vengeance cruelle de certains d’entre eux.

Par ailleurs, le soutien que l’on peut apporter aux peuples palestinien et israélien ne doit pas conduire à amnistier leurs dirigeants respectifs pour les crimes qu’ils ont commis, ni les grandes puissances qui les ont manipulés.



Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou annonce qu’Israël est en guerre. Pour la première fois de son histoire, l’État hébreu est attaqué sur son territoire. Il le nettoie d’abord, puis lancera une guerre contre-insurrectionnelle à Gaza sur le modèle de la «bataille d’Alger» et de l’«opération Phoenix» au Vietnam : Il s’agira d’une guerre très sale, meurtrière et illimitée. Israël pourra rétablir l’ordre à son avantage, mais ne pourra jamais vaincre.
 
Le Proche-Orient est un univers instable dans lequel de nombreux groupes s’affrontent pour survivre. Par simplification, nous considérons en Occident que sa population se compose de juifs, de chrétiens et de musulmans, mais la réalité est beaucoup plus complexe. Chaque religion se compose elle-même d’une multitude de confessions. Par exemple, en Europe et au Maghreb, nous sommes conscients que les chrétiens se divisent en Église catholique, Église orthodoxes et Églises protestantes, mais au Moyen-Orient, il y a des dizaines et des dizaines d’Églises différentes. Le même constat est vrai au sein des religions juive et musulmane.

Chaque fois qu’une pièce est modifiée sur l’échiquier, l’ensemble des autres groupes doivent se repositionner. C’est pourquoi les alliés d’un jour, seront peut-être les ennemis de demain, tandis que les ennemis d’aujourd’hui étaient nos alliés hier. Au fil des siècles, chacun est devenu à la fois victime et bourreau. Les étrangers qui se rendent au Proche-Orient se reconnaissent a priori dans les personnes ayant la même culture qu’eux, la même confession, cependant ils en ignorent l’histoire et ne sont pas prêts à l’assumer.

Si nous voulons promouvoir la paix, nous ne devons pas écouter uniquement ceux dont nous nous sentons proches. Nous devons admettre que la paix suppose de résoudre non seulement les injustices dont souffrent nos amis, mais aussi celles dont souffrent nos ennemis. Or, ce n’est pas ce que nous faisons spontanément. Ainsi, dans les mois précédents, en France, nous avons entendu exclusivement le point de vue de certains Ukrainiens face aux Russes, de certains Arméniens face aux Azéris et désormais de certains Israéliens face aux Palestiniens.
 
Enfin, parmi les multiples sources auxquelles nous pouvons nous référer, nous devons distinguer celles qui défendent leurs intérêts matériels immédiats, celles qui défendent leur patrie, et celles qui défendent des principes. Or, les choses sont compliquées par des groupes, non pas religieux, mais théocratiques. Ces derniers ne défendent aucun principe supérieur, mais utilisent un langage religieux pour vaincre.

Ces préliminaires étant posés, venons-en aux faits.

Le Hamas a attaqué Israël, le 7 octobre 2023 à 06 heures du matin, c’est-à-dire à l’occasion du 50ème anniversaire de la «Guerre d’octobre 73», connue en Occident sous le nom israélien de «guerre du Kippour». À l’époque, l’Égypte et la Syrie avaient attaqué par surprise Israël pour venir en aide aux Palestiniens. Mais Tel-Aviv, informé par Amman et soutenu par Washington, avait écrasé les armées arabes. Anouar el-Sadate avait trahi les siens, tandis que la Syrie avait perdu le Golan.

L’opération actuelle combine à la fois une pluie de roquettes, destinée à saturer le Dôme de fer, et 22 attaques au sol en territoire israélien. Pour la première fois en Palestine, les tirs de roquettes ont été ciblés sur des centres de commandement israéliens de manière à favoriser les actions des commandos. Ces dernières sont officiellement destinées à prendre des otages de manière à pouvoir négocier leur échange avec les 1256 détenus palestiniens en prison de haute sécurité. Les infiltrations ont eu lieu à la fois par voie terrestre, maritime et aérienne (avec des ULM).

La préparation de cette opération, l’acquisition du Renseignement, la formation d’un millier de commandos et le transfert de l’armement ont demandé des mois, sinon des années de travail. Pourtant, aveuglés par notre conviction de supériorité, nous ne l’avons pas vu. Elle a pourtant été conçue par Mohammad Daif, le chef opérationnel du Hamas, qui avait disparu des radars depuis deux ans et est réapparu aux côtés du porte-parole du Hamas, «Abou-Obaida».
 
Parvenant à détecter les roquettes, mais incapable de les détruire toutes, Israël en a endurées au moins 3000 sur les 7000 tirées. Les réseaux sociaux et les chaînes de télévision arabes ont montré que le Hamas avait pris plusieurs chars et au moins le poste frontière à l’Ouest de la Bande. En outre, il a attaqué une rave party au Kibbutz Re’im où il a violé et massacré au moins 280 participants. Partout, il a enlevé un grand nombre d’otages, dont des généraux. Ses commandos ont pénétré dans plusieurs localités israéliennes, tirant à la mitraillette sur les habitants. On dénombre au moins 900 morts et 2600 blessés graves côté israélien, le double côté palestinien.

Il s’agit de la plus importante action palestinienne depuis un demi-siècle.

Ce qui se passe est le fruit de 75 ans d’oppression et de violation du Droit international. Des dizaines de résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies ont été violées par Israël, sans aucune sanction à son égard. Israël est un État hors Droit qui n’a pas hésité à corrompre ou à assassiner la quasi-totalité des dirigeants politiques palestiniens. Il a délibérément empêché le développement économique des Territoires tout en favorisant la création d’un État palestinien distinct qu’il contrôle partiellement.

La frustration et les souffrances accumulées depuis 75 ans se traduisent par des comportements violents et cruels de certains Palestiniens, conscients d’être abandonnés depuis longtemps par la Communauté internationale. Cependant, les temps changent. La majorité des membres des Nations unies, qui a pu constater en Syrie et en Ukraine l’échec militaire des Occidentaux et la victoire de la Russie, ne se contente plus de baisser la tête devant les États-Unis. L’Assemblée générale a réaffirmé, à l’occasion de l’anniversaire de l’auto-proclamation de l’indépendance d’Israël et du massacre et d’expulsion des Palestiniens (la Nakhba), que le Droit international est du côté des Palestiniens, pas des Israéliens. Ce qui n’empêche pas le Hamas de commettre des crimes de guerre.
 
La situation actuelle est sans issue pour les deux camps. Après trois quarts de siècle de crimes, Israël ne peut plus prétendre à grand-chose. Sa population est désormais divisée. Durant les derniers mois, les «sionistes négationnistes», c’est-à-dire les disciples de l’Ukrainien Vladimir Jabotinsky, favorables au suprémacisme juif, ont pris le pouvoir à Tel-Aviv malgré l’opposition d’une petite majorité de la population et de gigantesques manifestations. Ses jeunes qui aspirent à vivre en paix, refusent de servir dans les armées pour brutaliser des arabes, mais les ont quand même rejointes pour défendre leurs familles qu’ils aiment et leur pays dans lequel ils ne croient pas.

En droit, les Palestiniens ont formé un État, qui a obtenu le statut d’observateur aux Nations unies. À la mort de Yasser Arafat, le chef du Fatah, Mahmoud Abbas, a été élu président. Cependant, à l’issue de la victoire du Hamas aux élections législatives de 2007 et de l’impossibilité de faire accepter aux Occidentaux un gouvernement du Hamas, les Palestiniens se livrèrent une guerre civile. En définitive, la Cisjordanie est gouvernée par le Fatah, le parti laïque créé par Yasser Arafat. Mahmoud Abbas et ses proches sont financés par les États-Unis, l’Union européenne et Israël. Tandis que la Bande de Gaza est aux mains du Hamas, c’est-à-dire de la branche palestinienne de la Confrérie des Frères musulmans. Elle est gouvernée par des individus qui ne conçoivent pas l’islam comme une spiritualité, mais comme une arme de conquête. Ils sont principalement rémunérés par le Royaume-Uni, le Qatar, Israël, la Türkiye, l’Iran et l’Union européenne. Les deux camps se sont opposés à toute nouvelle élection depuis 16 ans. Leurs dirigeants vivent dans un luxe mafieux qui contraste avec les conditions de vie misérables de leur peuple.
 
Lors de sa création, le Hamas était financé par le Royaume-Uni. Il a été soutenu par les services secrets israéliens pour affaiblir le Fatah de Yasser Arafat. Puis Israël l’a combattu et a assassiné son leader religieux, le cheikh Ahmed Yassine. Puis, à nouveau, Israël a utilisé le Hamas pour éliminer cette fois les dirigeants de la Résistance palestinienne marxiste. Ainsi, des combattants du Hamas encadrés par des agents du Mossad et des jihadistes d’Al-Qaeda ont attaqué le camp palestinien de Yarmouk au début de la guerre contre la Syrie1. Mais aujourd’hui, à nouveau, le Hamas combat son allié d’hier, Israël.

Mohammad Daif est connu pour être le fondateur des brigades Izz al-Din al-Qassam. Comme tous les Frères musulmans, c’est un suprémaciste islamique. Il se réfère à Izz al-Din al-Qassam (1882-1935), un opposant au mandat français au Liban et au mandat britannique en Palestine. Il n’a donc pas de rapport avec l’ancien mufti de Jérusalem et allié des nazis, Amin al-Husseini, même s’il en partage l’antisémitisme. En 2010, il écrivait : «Les Brigades Izz ad-Din al-Qassam … sont mieux préparées à continuer sur notre voie exclusive où il n’y a pas d’alternative, et c’est le chemin du djihad et la lutte contre les ennemis de la nation et de l’humanité musulmane… Nous disons à nos ennemis : vous allez sur le chemin de l’extinction (zawal), et la Palestine restera la nôtre, y compris Al Qods (Jérusalem), Al-Aqsa (mosquée), ses villes et villages de la mer (Méditerranée) au fleuve (Jordanie), du nord au sud. Vous n’avez pas droit à ne serait-ce qu’un pouce de celui-ci». Mohammad Daif n’est pas un militaire, mais un spécialiste des prises d’otages. Son opération est conçue à cette fin, et non pas pour libérer la Palestine.
 
Alors que la santé du président Mahmoud Abbas s’affaiblit, le Fatah est divisé en trois factions militaires :

• celle de Fathi Abou al-Ardate, le chef de sécurité nationale

• celle de Mohammad Abdel Hamid Issa (alias «Lino»), commandant du Kifah al-Moussallah (la lutte armée). Elle s’inscrit dans la mouvance de Mohamed Dallan, l’ancien chef du Renseignement palestinien qui assassinat Yasser Arafat. Elle est aujourd’hui soutenue par les Émirats arabes unis.

• celle de Mounir Maqdah, ancien chef militaire du Fatah, qui s’est rapproché du Hamas, du Qatar, de la Türkiye et de l’Iran.

Le mois dernier, des affrontements ont opposé ces trois factions à celles des islamistes du Hamas, ainsi que de Jund el-Cham et de al-Chabab al-Moslem, deux groupes jihadistes qui ont combattus aux côtés de l’Otan et d’Israël contre la République arabe syrienne. De violents combats ont eu lieu au camp d’Aïn el-Héloué (Sidon, Sud Liban). Sur le moment, je les avais interprétés au regard de ceux de Nahr el-Bared (Nord Liban), en 20072, avant de réaliser qu’ils étaient liés à l’agonie de Mahmoud Abbas.3

Depuis 75 ans, Tel-Aviv a fait tout ce qui était en son pouvoir pour refuser l’égalité entre tous, qu’ils soient juifs ou arabes. Au contraire, depuis l’Appel de Genève, il promeut «la solution à deux États», c’est-à-dire le plan colonial de la dernière chance de Lord William Peel que les Britanniques ne parvinrent pas à imposer, ni sur le terrain, en 1937, ni aux Nations unies, en 1948, mais qui fait pourtant consensus aujourd’hui. Désormais, seuls les marxistes du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) prêchent dans le désert en proposant de créer un État unique dans lequel chaque homme disposerait d’une voix égale.4

Face à ce qu’il considère comme une invasion palestinienne, mais qui n’est d’un point de vue palestinien, qu’un retour à la maison, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis la victoire. Mais que serait-elle ? Tuer tous les combattants du Hamas ne résoudra pas 75 ans d’injustice. Leurs enfants reprendront leur flambeau comme eux-mêmes ont repris celui de leurs parents.
 
Pour réaliser son objectif, Benjamin Netanyahu doit d’abord rassembler les Israéliens qu’il a divisés. Prenant exemple sur Golda Meir durant la «guerre des Six jours», il doit faire entrer son opposition au gouvernement. Aussi a-t-il rencontré Yaïr Lapid et le général Benny Gantz. Cependant le premier a posé comme condition que les suprémacistes juifs, Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir, quittent le gouvernement, c’est-à-dire que le Premier ministre abandonne son projet politique et celui de ses sponsors actuels5, les strausiens de l’administration Biden.6

Les dirigeants du Hamas ont appelé les réfugiés palestiniens à l’étranger, tous les arabes et tous les musulmans à s’unir à leur combat. Les réfugiés palestiniens, cela veut dire d’abord la majorité de la population jordanienne et ceux du Liban. Les arabes, cela veut dire le Hezbollah libanais et la Syrie, deux puissances qui ont renoué avec le Hamas au cours des derniers mois. Les musulmans cela veut dire l’Iran et la Türkiye.

Pour le moment seuls le Jihad islamique, c’est-à-dire l’Iran, et les divers groupes de Résistance de la Cisjordanie se sont joints au Hamas.


Sortant de l’ombre, le président Erdogan a appelé, le 8 octobre, à l’application des résolutions du Conseil de Sécurité sur la Palestine
Contrairement à ce que prétend le Wall Street Journal, ce n’est pas l’Iran qui pilote le Hamas. C’est oublier l’accord passé entre Hassan El-Banna, le fondateur des Frères musulmans, et Rouhollah Khomeiny, le fondateur de la République islamique d’Iran. Les deux groupes se sont partagés le monde musulman et s’interdisent d’intervenir significativement dans la sphère d’influence de l’autre. Téhéran ne cesse d’affirmer bruyamment son soutien aux Palestiniens, mais son action concrète en Palestine se limite au Jihad islamique.
 
Les dirigeants politiques du Hamas habitent en Türkiye, sous la protection des services secrets. C’est Ankara qui pilote le Hamas et l’opération «Déluge d’Al-Aqsa». Inaugurant, le dimanche 8 octobre, une église orthodoxe syriaque, le président Recep Tayyip Erdoğan a déclaré, patelin : «L’établissement de la tranquillité, d’une paix durable et de la stabilité dans la région à travers la solution de la question palestinienne conformément au droit international est la priorité absolue sur laquelle nous nous concentrons lors de nos entretiens avec nos homologues (…) Malheureusement, les Palestiniens et les Israéliens, ainsi que l’ensemble de la région, paient le prix du retard dans l’administration de la justice (…) Ajouter de l’huile sur le feu ne profitera à personne, y compris aux civils des deux côtés. La Turquie est prête à faire sa part au mieux de ses capacités pour mettre fin aux combats le plus rapidement possible et atténuer la tension accrue due aux récents incidents».

Le choix par Ankara de déclencher cette nouvelle guerre à peine écrasée la République d’Artsakh, en Azerbaïdjan, et alors qu’ils envoient du matériel militaire en Russie en violation des mesures coercitives unilatérales US, laisse entendre que les diplomates turcs n’ont plus peur de Washington qui avait pourtant tenté d’assassiner le président Erdoğan, en 2016. Dès que cette opération sera terminée, une autre suivra contre les Kurdes, en Syrie et en Iraq.

Si le Hezbollah entre en scène, Israël ne parviendra pas seul à repousser l’attaque. Son existence ne pourra se poursuivre qu’avec le soutien militaire des États-Unis. Or, l’opinion publique US ne soutient plus Israël, tandis que le Pentagone n’a plus le pouvoir de le défendre. Ce qui se passe actuellement est une des conséquences de la guerre en Ukraine. Washington ne parvient pas à fabriquer suffisamment de munitions pour ses alliés ukrainiens. Il a même été contraint de prélever dans ses stocks en Israël. Il y a déjà vidé ses arsenaux.
 
Dans les premières heures du conflit, le Hezbollah a tiré quelques roquettes sur les fermes de Chebaaa, c’est-à-dire sur territoire disputé entre le Liban et Israël. Il a montré ainsi qu’il soutient la Résistance palestinienne selon la rhétorique de «l’unité des fronts». Mais il n’est pas entré dans la guerre, car il se méfie du Hamas qu’il a combattu en Syrie. Et dont il ne partage pas l’idéologie frériste.

Tous les dirigeants occidentaux ont assuré qu’ils condamnaient les actions terroristes du Hamas et qu’ils soutenaient Israël. Par le passé, ils n’ont rien fait pour résoudre les injustices en Palestine et ces positions de principe attestent qu’ils ne le feront pas plus maintenant. De leur côté, la Russie et la Chine, refusant de prendre parti pour les Palestiniens ou les Israéliens, ont appelé, non pas à l’application des règles occidentales, mais au respect du Droit international. On se trouve maintenant face à une situation où tous les acteurs ont délibérément saboté à l’avance chaque solution, de sorte qu’il est désormais presque impossible d’éviter que tout cela ne se termine en un bain de sang.


«Des agents du Mossad dans l’unité d’Al-Qaida qui a attaqué le camp de Yarmouk», Réseau Voltaire, 31 décembre 2012.
«Affrontements intra-palestiniens au Liban» Voltaire, actualité internationale – n°52 – 15 septembre 2023
«La succession de Mahmoud Abbas», Voltaire, actualité internationale – n°54 – 29 septembre 2023
«Georges Habache et la Résistance palestinienne», par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 27 janvier 2008
«Le coup d’État des straussiens en Israël», par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 mars 2023
Leo Strauss était à la fois un juif fasciste allemand et un sioniste révisionniste. Il avait rencontré son idole, Vladimir Jabotinsky, à New York avec Benzion Netanyahou, le père de Benjamin. NdlR
 
Volodymr Zelensky, le président ukrainien, incarne cette hypocrisie. Le week-end dernier, il a publié un long tweet condamnant les Palestiniens qu’il qualifiait de «terroristes» et offrant à Israël son soutien indéfectible.

Il a affirmé que «le droit d’Israël de se défendre est incontestable», ajoutant : «Le monde doit être uni et solidaire pour que le terrorisme ne parvienne pas à soumettre ou supprimer la vie en tout lieu et à tout moment».

Une telle inversion de la réalité laisse sans voix. Les Palestiniens ne peuvent pas «soumettre la vie» en Israël. Ils n’ont pas ce pouvoir, même si quelques-uns ont réussi à s’échapper de leur cage pour un court moment. C’est Israël qui soumet la vie des Palestiniens depuis des décennies.

Il semble que toutes les formes de «terrorisme» ne soient pas égales aux yeux de Zelensky ou de ses protecteurs dans les capitales occidentales. Certainement pas le terrorisme d’État d’Israël qui fait de la vie des Palestiniens un calvaire depuis des décennies.

Pourquoi Israël a-t-il le «droit incontestable» de «se défendre» contre les Palestiniens dont il occupe et contrôle le territoire ? Pourquoi la Russie n’a-t-elle pas le même droit de «se défendre», lorsqu’elle frappe des villes ukrainiennes en «riposte» à des frappes ukrainiennes qui visent à libérer son territoire de l’occupation russe ?

Israël, la partie belligérante de très loin la plus forte, est en train de dévaster Gaza «en riposte», comme dit la BBC, à propos de la dernière attaque palestinienne.

Comment Zelensky ou ses ministres feront-ils pour condamner Moscou lorsqu’elle tirera des missiles «en riposte» aux frappes de l’Ukraine sur le territoire russe ? Si la résistance palestinienne à l’occupation israélienne de Gaza est du terrorisme, comme l’affirme Zelensky, alors la résistance ukrainienne à l’occupation russe n’est-elle pas elle aussi du terrorisme ?


 
Volodymr Zelensky, le président ukrainien, incarne cette hypocrisie. Le week-end dernier, il a publié un long tweet condamnant les Palestiniens qu’il qualifiait de «terroristes» et offrant à Israël son soutien indéfectible.

Il a affirmé que «le droit d’Israël de se défendre est incontestable», ajoutant : «Le monde doit être uni et solidaire pour que le terrorisme ne parvienne pas à soumettre ou supprimer la vie en tout lieu et à tout moment».

Une telle inversion de la réalité laisse sans voix. Les Palestiniens ne peuvent pas «soumettre la vie» en Israël. Ils n’ont pas ce pouvoir, même si quelques-uns ont réussi à s’échapper de leur cage pour un court moment. C’est Israël qui soumet la vie des Palestiniens depuis des décennies.

Il semble que toutes les formes de «terrorisme» ne soient pas égales aux yeux de Zelensky ou de ses protecteurs dans les capitales occidentales. Certainement pas le terrorisme d’État d’Israël qui fait de la vie des Palestiniens un calvaire depuis des décennies.

Pourquoi Israël a-t-il le «droit incontestable» de «se défendre» contre les Palestiniens dont il occupe et contrôle le territoire ? Pourquoi la Russie n’a-t-elle pas le même droit de «se défendre», lorsqu’elle frappe des villes ukrainiennes en «riposte» à des frappes ukrainiennes qui visent à libérer son territoire de l’occupation russe ?

Israël, la partie belligérante de très loin la plus forte, est en train de dévaster Gaza «en riposte», comme dit la BBC, à propos de la dernière attaque palestinienne.

Comment Zelensky ou ses ministres feront-ils pour condamner Moscou lorsqu’elle tirera des missiles «en riposte» aux frappes de l’Ukraine sur le territoire russe ? Si la résistance palestinienne à l’occupation israélienne de Gaza est du terrorisme, comme l’affirme Zelensky, alors la résistance ukrainienne à l’occupation russe n’est-elle pas elle aussi du terrorisme ?


Les donneurs de leçons sont en perte de vitesse après ce double langage sur l'Ukraine et la Palestine occupée.
 
Volodymr Zelensky, le président ukrainien, incarne cette hypocrisie. Le week-end dernier, il a publié un long tweet condamnant les Palestiniens qu’il qualifiait de «terroristes» et offrant à Israël son soutien indéfectible.

Il a affirmé que «le droit d’Israël de se défendre est incontestable», ajoutant : «Le monde doit être uni et solidaire pour que le terrorisme ne parvienne pas à soumettre ou supprimer la vie en tout lieu et à tout moment».

Une telle inversion de la réalité laisse sans voix. Les Palestiniens ne peuvent pas «soumettre la vie» en Israël. Ils n’ont pas ce pouvoir, même si quelques-uns ont réussi à s’échapper de leur cage pour un court moment. C’est Israël qui soumet la vie des Palestiniens depuis des décennies.

Il semble que toutes les formes de «terrorisme» ne soient pas égales aux yeux de Zelensky ou de ses protecteurs dans les capitales occidentales. Certainement pas le terrorisme d’État d’Israël qui fait de la vie des Palestiniens un calvaire depuis des décennies.

Pourquoi Israël a-t-il le «droit incontestable» de «se défendre» contre les Palestiniens dont il occupe et contrôle le territoire ? Pourquoi la Russie n’a-t-elle pas le même droit de «se défendre», lorsqu’elle frappe des villes ukrainiennes en «riposte» à des frappes ukrainiennes qui visent à libérer son territoire de l’occupation russe ?

Israël, la partie belligérante de très loin la plus forte, est en train de dévaster Gaza «en riposte», comme dit la BBC, à propos de la dernière attaque palestinienne.

Comment Zelensky ou ses ministres feront-ils pour condamner Moscou lorsqu’elle tirera des missiles «en riposte» aux frappes de l’Ukraine sur le territoire russe ? Si la résistance palestinienne à l’occupation israélienne de Gaza est du terrorisme, comme l’affirme Zelensky, alors la résistance ukrainienne à l’occupation russe n’est-elle pas elle aussi du terrorisme ?


 
Inverser les rôles a toujours été le jeu de l'etat d'apartheid sans morale. Alors que si l'on a cette situation c'est uniquement parce que l'expansion compte avant tout pour les occupants.

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Israël coupe l’électricité, l’eau, le gaz et interrompt l’approvisionnement en nourriture aux 2,3 millions de Palestiniens​


Dans un discours alarmant, le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a annoncé lundi l’imposition d’un «siège complet» de la bande de Gaza. Cette mesure intervient plus de 48 heures après le début de l’offensive du Hamas contre Israël.

L’ordre a été émis en collaboration avec le commandant du Commandement Sud, le général de division Yaron Finkelman.

Selon Yoav Gallant, les conséquences de ce siège seront sévères :

«Pas de nourriture, pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz». Il a ajouté : «Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence».

Cette déclaration de vengeance qui cible toute la population palestinienne est extrêmement inquiétante quant à l’impact humanitaire potentiel de ces mesures sur les 2,3 millions de d’habitants vivant dans la bande de Gaza.




La bande de Gaza est un territoire densément peuplé, marqué par la pauvreté et soumis à un blocus israélien depuis 2007. Les conséquences potentielles de ce siège pourraient être dévastatrices pour les millions de femmes et d’enfants qui y résident.




Par ce blocus d’Israël, nous risquons inévitablement de nous rapprocher d’une troisième guerre mondiale, car de nombreuses nations réagiront inévitablement contre ce traitement inhumain, où des êtres humains meurent de faim et de soif.

Nous nous souvenons des mots puissants de Theodore W. Adorno, qui a proclamé : «Auschwitz commence partout où quelqu’un regarde un abattoir et pense : ce ne sont que des animaux».

source : Le Média en 4-4-2



Le vrai mot est “goyim” qui veut dire “animaux” et est utilisé par le peuple élu pour désigner le reste de l’humanité.
Tous les occupants ont diabolisé et bestialisé leurs victimes, mais ce qui diffère des autres, l'état d'apartheid est habité par la motivation messianique pour justifier de tuer et voler le non juif parce qu'il ne serait pas un être de la race du peuple élu. Même si le colon qui vient de ses steppes n'a rien à voir avec la Palestine puisqu'il est issu d'un peuple turcophone converti au judaïsme au Moyen Age dans le royaume kazar avant de migrer vers l'Est de l'Europe sous la menace mongole.
Alors que même l'extrémiste Brn Gourion avait reconnu que les fellahs palestiens sont issus de juifs restés sur place et qui se sont convertis soit au christianisme soit à l'islam.


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