Dubaï n'a pas attendu d'être rattrapé par les déboires financiers, en novembre 2009, pour détester les mauvaises nouvelles. Avant le spectaculaire assassinat dans sa chambre d'hôtel, le 20 janvier, de Mahmoud Al-Mabhouh, présenté comme un responsable militaire du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), le plus connu des sept membres de la Fédération des émirats arabes unis avait déjà été confronté à plusieurs affaires similaires retentissantes écornant sa stratégie de communication associant tolérance relative et garantie de sécurité.
Ce fut tout d'abord l'assassinat d'une chanteuse libanaise, Suzanne Tamim, égorgée, le 28 juillet 2008, dans l'appartement qu'elle occupait, puis celui d'un ancien responsable tchétchène prorusse, Soulim Iamadiev, rival du président Ramzan Kadyrov, tué par balles devant sa résidence, le 28 mars 2009.
Dans ces deux cas, les autorités émiraties ont adopté une stratégie de communication très agressive. Elles ont ainsi mis publiquement en cause un ancien vice-premier ministre de Tchétchénie, Adam Delimkhanov, pour la mort de Soulim Iamadiev, après l'arrestation de suspects accusés de ce crime. Elles étaient auparavant parvenues à contraindre les autorités égyptiennes à dévoiler le nom du commanditaire de l'assassinat de la chanteuse, un magnat égyptien proche du pouvoir, Hisham Taalat Moustafa. Ce dernier a été jugé et condamné à mort le 21 mai 2009. Son procès en appel doit se tenir au cours du printemps.
Un peu plus de trois semaines après l'élimination du responsable palestinien, le chef de la police de Dubaï, Dhahi Khalfan Tamim, a pu présenter devant la presse le résultat des investigations de ses services : le parcours du commando chargé de l'opération, depuis son arrivée à l'aéroport de Dubaï, ainsi que les photos et les noms utilisés par onze suspects identifiés par la police émiratie, selon ses dires, sur les circuits de vidéo-surveillance. Comme pour les affaires précédentes, cette publicité, pour un émirat réputé pour son opacité, se veut dissuasive.
Gilles Paris
http://www.lemonde.fr/proche-orient...-de-l-emirat_1307812_3218.html#ens_id=1308166
Ce fut tout d'abord l'assassinat d'une chanteuse libanaise, Suzanne Tamim, égorgée, le 28 juillet 2008, dans l'appartement qu'elle occupait, puis celui d'un ancien responsable tchétchène prorusse, Soulim Iamadiev, rival du président Ramzan Kadyrov, tué par balles devant sa résidence, le 28 mars 2009.
Dans ces deux cas, les autorités émiraties ont adopté une stratégie de communication très agressive. Elles ont ainsi mis publiquement en cause un ancien vice-premier ministre de Tchétchénie, Adam Delimkhanov, pour la mort de Soulim Iamadiev, après l'arrestation de suspects accusés de ce crime. Elles étaient auparavant parvenues à contraindre les autorités égyptiennes à dévoiler le nom du commanditaire de l'assassinat de la chanteuse, un magnat égyptien proche du pouvoir, Hisham Taalat Moustafa. Ce dernier a été jugé et condamné à mort le 21 mai 2009. Son procès en appel doit se tenir au cours du printemps.
Un peu plus de trois semaines après l'élimination du responsable palestinien, le chef de la police de Dubaï, Dhahi Khalfan Tamim, a pu présenter devant la presse le résultat des investigations de ses services : le parcours du commando chargé de l'opération, depuis son arrivée à l'aéroport de Dubaï, ainsi que les photos et les noms utilisés par onze suspects identifiés par la police émiratie, selon ses dires, sur les circuits de vidéo-surveillance. Comme pour les affaires précédentes, cette publicité, pour un émirat réputé pour son opacité, se veut dissuasive.
Gilles Paris
http://www.lemonde.fr/proche-orient...-de-l-emirat_1307812_3218.html#ens_id=1308166