Les excuses du président suisse à la Libye pour l'arrestation en juillet 2008 d'Hannibal Kaddafi sont une "humiliation" pour la Confédération qui a dû "capituler" devant le leader libyen en reniant l'Etat de droit, estimait vendredi la presse helvétique.
Les journaux suisses ont rivalisé de métaphores pour exprimer leur consternation pour ces excuses destinées à mettre fin à un contentieux qui a conduit à rompre les relations entre les deux pays.
"La Suisse à genoux devant Kaddafi", titrait ainsi le quotidien 24 heures tandis que Le Temps parle de "reddition" et La Tribune de Genève de "pantalonnade".
"Douze mois après (le début de l'affaire), la Suisse capitule", explique Le Temps. Le président "a tout cédé sans ramener les otages suisses avec lui", renchérit Le Matin.
Furieuse de l'arrestation en juillet 2008 dans un palace de Genève du fils de leader libyen Mouammar Kaddafi et de son épouse enceinte pour mauvais traitements de deux domestiques, la Libye a imposé des mesures de rétorsion à la Suisse, empêchant notamment deux hommes d'affaires de la Confédération de quitter son territoire. Elle réclamait depuis des excuses que Berne refusait de lui accorder.
Amère pilule
Avec ce mea culpa, c'est l'Etat de droit suisse qui a "fini par être bafoué", insiste 24 heures. Un constat partagé par la Neue Zürcher Zeitung (NZZ).
"La Suisse s'excuse auprès du dirigeant de la révolution libyenne que dans la République de Genève tous sont égaux devant la loi. Cette pilule est amère", relève le quotidien germanophone.Mais c'était, selon lui, un mal "nécessaire" pour obtenir la libération des deux Suisses.
Malgré ces excuses inattendues, relève encore Le Temps, la Libye n'a pas totalement levé la pression sur la Suisse.
La Confédération a dû accepter de "se soumettre à un tribunal arbitral neutre" alors que le retour des deux Suisses, promis avant le 1er septembre, "dépend de la bonne foi des Libyens".
"La Suisse paie finalement le tarif maximal pour rétablir ses relations économiques normales avec le pays des dunes", résume Le Temps.
Humiliation
L'argument économique est également retenu par 24 heures qui souligne que la Libye était, il y a un an encore, le principal partenaire commercial de la Suisse en Afrique. L'affaire a fait chuter les exportations de la Confédération de 70% depuis 2008, passant de 282 millions de francs 70 millions. Les livraisons de pétrole libyen ont plongé quant à elle de 88% au premier semestre 2009.
"La morale de cette histoire, c'est que la Suisse n'est pas mieux lotie que la Bulgarie qui a dû attendre sept ans pour se tirer du chantage de Tripoli (sur les infirmières, ndlr). . . elle n'a aucune monnaie d'échange, aucun moyen de pression", selon 24 heures.
Et au journal Le Temps de conclure: "L'humiliation était au bout de l'impasse".
Les journaux suisses ont rivalisé de métaphores pour exprimer leur consternation pour ces excuses destinées à mettre fin à un contentieux qui a conduit à rompre les relations entre les deux pays.
"La Suisse à genoux devant Kaddafi", titrait ainsi le quotidien 24 heures tandis que Le Temps parle de "reddition" et La Tribune de Genève de "pantalonnade".
"Douze mois après (le début de l'affaire), la Suisse capitule", explique Le Temps. Le président "a tout cédé sans ramener les otages suisses avec lui", renchérit Le Matin.
Furieuse de l'arrestation en juillet 2008 dans un palace de Genève du fils de leader libyen Mouammar Kaddafi et de son épouse enceinte pour mauvais traitements de deux domestiques, la Libye a imposé des mesures de rétorsion à la Suisse, empêchant notamment deux hommes d'affaires de la Confédération de quitter son territoire. Elle réclamait depuis des excuses que Berne refusait de lui accorder.
Amère pilule
Avec ce mea culpa, c'est l'Etat de droit suisse qui a "fini par être bafoué", insiste 24 heures. Un constat partagé par la Neue Zürcher Zeitung (NZZ).
"La Suisse s'excuse auprès du dirigeant de la révolution libyenne que dans la République de Genève tous sont égaux devant la loi. Cette pilule est amère", relève le quotidien germanophone.Mais c'était, selon lui, un mal "nécessaire" pour obtenir la libération des deux Suisses.
Malgré ces excuses inattendues, relève encore Le Temps, la Libye n'a pas totalement levé la pression sur la Suisse.
La Confédération a dû accepter de "se soumettre à un tribunal arbitral neutre" alors que le retour des deux Suisses, promis avant le 1er septembre, "dépend de la bonne foi des Libyens".
"La Suisse paie finalement le tarif maximal pour rétablir ses relations économiques normales avec le pays des dunes", résume Le Temps.
Humiliation
L'argument économique est également retenu par 24 heures qui souligne que la Libye était, il y a un an encore, le principal partenaire commercial de la Suisse en Afrique. L'affaire a fait chuter les exportations de la Confédération de 70% depuis 2008, passant de 282 millions de francs 70 millions. Les livraisons de pétrole libyen ont plongé quant à elle de 88% au premier semestre 2009.
"La morale de cette histoire, c'est que la Suisse n'est pas mieux lotie que la Bulgarie qui a dû attendre sept ans pour se tirer du chantage de Tripoli (sur les infirmières, ndlr). . . elle n'a aucune monnaie d'échange, aucun moyen de pression", selon 24 heures.
Et au journal Le Temps de conclure: "L'humiliation était au bout de l'impasse".