La suprématie économique de Casablanca en perpétuelle décadence

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Régions: Les meilleurs élèves de la croissance

· Casablanca, Rabat en tête de liste

· Des disparités en fonction des secteurs


VOILÀ un exercice qui devrait probablement se systématiser dans la perspective du débat sur la régionalisation. La DEPF vient, en effet, de produire une étude sur la contribution des régions au PIB.

Sans surprise, le rendement est disparate puisque quatre d’entre elles concentrent 50% des richesses. Le Grand Casablanca arrive en tête avec près de 19% du PIB, suivit du Souss-Massa-Drâa (12,2%), de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (9,8%) et de Marrakech-Tensift-Al Haouz (8,2%).

A l’inverse, les plus mauvais élèves en termes de distribution des richesses sont Taza-Al Hoceïma-Taounate, la région du Sud, Tadla-Azilal et Fès-Boulemane respectivement avec 2,7, 3 et 4,2% du PIB.

Pour ce qui est du classement par secteur, les positions changent. Pour le primaire, c’est le Souss-Massa-Drâa qui arrive en tête avec 32%, suivi du Gharb-Chrarda-Béni Hssen (18%). Ces deux régions concentrent, ainsi, la moitié de la valeur ajoutée du secteur primaire.

Production ralentie

Pour le secondaire, trois régions accaparent plus de la moitié de la création de richesses. En première position, on retrouve le Grand Casablanca avec 36% des richesses du secteur. Elle est respectivement suivie de Tanger-Tétouan (9,5%) et Doukkala-Abda (8,9%).

Pour le tertiaire, cette concentration est moins intense. Le Grand Casablanca qui demeure la région la plus importante ne dépasse pas 15,6% du PIB. Vient ensuite Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (13,8%), Souss-Massa-Drâa (10,1%) et Marrakech-Tensift-Al Haouz (9,9%). «Cette distribution est liée aux potentialités et aux vocations des régions ainsi qu’à leurs structures démographiques et leurs passifs économiques», précise le rapport.

Le comparatif du PIB par habitant ne manque pas non plus d’intérêt. A 25.918 DH, le PIB/hab du Grand Casablanca est en moyenne 3,6 fois plus important que celui de Taza-Al Hoceïma-Taounate (7.257 DH). Toutefois, les disparités interrégionales du PIB/hab ont tendance à s’atténuer, à l’instar du PIB national. Fait important, la production du Grand Casablanca, sur 10 ans, ralentit puisqu’elle ne progresse que de 4% au lieu de 6% pour la moyenne nationale. Un phénomène qui traduit aux yeux des enquêteurs «un essoufflement de l’appareil productif de la région face à la pression démographique qu’elle subit». S’y ajoute, l’effort de rattrapage qu’effectuent les autres régions en matière de réduction des inégalités interrégionales.

Enfin, le PIB régional par habitant est corrélé avec le taux de pauvreté. En effet, plus une région est pauvre plus son PIB/hab est faible. Exception faite des régions du Gharb-Chrarda-Béni Hssen, l’Oriental et Souss-Massa-Drâa où le taux de pauvreté est élevé malgré un niveau du PIB/hab important. «Ceci pourrait être en partie imputé à la surreprésentation du secteur primaire dans ces régions».


L'economiste
 
L'étude dénote l'importance économique de la région du Souss/Massa-Daraa, première en secteur primaire et troisième en secteur en tertiaire, ce qui en fait la deuxième région la plus riche après Casablanca, et devance même notre capitale.
 
L'étude dénote l'importance économique de la région du source du Souss/Massa-Daraa, première en secteur primaire et troisième en secteur en tertiaire, ce qui en fait la deuxième région la plus riche après Casablanca, et devance même notre capitale.

Donc, vaut mieux aller s'installer à Agadir qu'à Béthune ou Sarreguemines.
 
Donc, vaut mieux aller s'installer à Agadir qu'à Béthune ou Sarreguemines.
Je dirais plutôt qu'il serait judicieux de chercher des opportunités d'investissement dans cette région à très bon potentiel.
Concernant la vie de tous les jours, je pense que la ville est bien paisible sans pour autant tomber dans l'ennui.
 
Il est bon à savoir que la région du Souss/Massa-Daraa est la première au niveau national à se doter d'une stratégie intégrée de développement économique, elle atteint egalement les meilleurs scores par rapport à la moyenne nationale dans le rappot du Doing Business sur le climat des affaires.
 
Comme disait Igance Dalle dans les 3 rois, on aurait du leur donner les rennes du développement économique du Maroc plutôt qu'au fassis, ça aurait été bcp plus efficace.
 
Comme disait Igance Dalle dans les 3 rois, on aurait du leur donner les rennes du développement économique du Maroc plutôt qu'au fassis, ça aurait été bcp plus efficace.
hhhh c'est vrai qu'en matière de gestion rigoureuse, ils en connaissent quelques choses :D
Et si tu veux mon avis, les fassis étaient à peu prés opportunistes à l'époque coloniale et on en profité pour rehausser leur niveau de vie et faire éduquer leurs enfants alors que le reste du Maroc traînait des méfaits de l'occupation. La tendance part pour l'équilibre actuellement et les berbères en général comme masse sociale isolée, notamment les chleuh, sont entrain de les rattraper pour constituer leur propre oligarchie... Entre nous, un truc devenu répandu se raconte dans nos écoles d'ingénieurs, et il dit est que si la majorité des médecins sont d'origine fassi, la majorité des ingénieurs sont d'origine chleuh (comprendre berbères, les chleuh étant majoritaires) :D
 
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