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Yvan Mayeur (PS) craint une accentuation du flux migratoire vers Bruxelles.
Il ne se passe pas une semaine sans que la politique anversoise - désormais sous influence de la N-VA - crée la polémique. Une nouvelle mèche vient dêtre allumée. Ce qui a mis le feu ?
La décision des autorités communales, rendue publique vendredi, de faire passer de 17 à 250 les frais dinscription à la commune pour les étrangers. Quinze fois plus cher. Tous les non-Belges seront concernés par cette "rétribution" - les Européens comme ceux qui sont originaires dun autre continent.
Il y a cependant trois catégories qui y échapperont : les étudiants, les étrangers ayant séjourné légalement au moins cinq ans dans un autre pays européen et les personnes qui ont obtenu lasile. Explication : les frais encourus par ladministration pour ces trois catégories bien particulières sont moins importants.
Car cest largent qui justifie cette augmentation spectaculaire - et sans autre équivalent ailleurs en Belgique.
La nouvelle échevine des Affaires sociales, Liesbeth Homans (N-VA), a expliqué que cette somme de 250 euros couvrait à peine les frais de dossier engagés par la Ville dAnvers pour chaque inscription.
Cest dautant plus vrai que la Ville va devoir quitter le bâtiment où les étrangers sont actuellement accueillis dans des conditions pas toujours très agréables pour en rejoindre un autre plus spacieux mais plus cher. Le prix de la nouvelle location est estimé à plus de 500 000 euros par an.
"Ce que nous faisons, argumente Liesbeth Homans, cest faire supporter les coûts dune procédure administrative par ceux qui les initient. Il ne serait pas juste daugmenter les impôts communaux de tous les Anversois." Précision : lannée dernière, 11 000 étrangers se sont inscrits à Anvers.
Le coût total
La décision porte clairement la marque de la N-VA. Liesbeth Homans est la meilleure amie de Bart De Wever. Le nouvel homme fort dAnvers a dailleurs lui-même annoncé la mesure. Il ne la cependant pas fait sans laccord de ses partenaires de la majorité - lOpen VLD et le CD&V.
Lopposition nest pas tendre. La figure de proue de Groen à Anvers, Meyrem Almaci, sest demandée si la nouvelle équipe communale allait demander aux citoyens de couvrir les frais de toutes les opérations au guichet, même celles quil faut effectuer pour un mariage. "Si elle ne le fait pas , a-t-elle conclu, cela signifiera clairement quelle entend mener une politique de dissuasion à légard des étrangers."
Déplacement
Mais les critiques les plus dures ont été entendues ailleurs quà Anvers. Dans les autres villes de Flandre, la colère gronde. "Cette décision unilatérale va indubitablement conduire à un flux de migration vers chez nous", a réagi léchevine de lEtat civil à Gand, Sofie Bracke (Open VLD).
A Malines, au sud dAnvers, les autorités communales ont dit vouloir observer de près ce qui va se passer. Une augmentation des frais dinscription des étrangers dans la commune pourrait être décidée si larrivée de migrants devait être plus importante.
A Bruxelles non plus, on ne rigole pas. "Cest imbuvable , commente Yvan Mayeur (PS), président du CPAS de Bruxelles-ville. Ce nest pas une politique dextrême droite. Mais une politique de droite extrême.
suite
http://www.lalibre.be/actu/belgique...les-migrants-a-anvers-passe-mal-ailleurs.html
Il ne se passe pas une semaine sans que la politique anversoise - désormais sous influence de la N-VA - crée la polémique. Une nouvelle mèche vient dêtre allumée. Ce qui a mis le feu ?
La décision des autorités communales, rendue publique vendredi, de faire passer de 17 à 250 les frais dinscription à la commune pour les étrangers. Quinze fois plus cher. Tous les non-Belges seront concernés par cette "rétribution" - les Européens comme ceux qui sont originaires dun autre continent.
Il y a cependant trois catégories qui y échapperont : les étudiants, les étrangers ayant séjourné légalement au moins cinq ans dans un autre pays européen et les personnes qui ont obtenu lasile. Explication : les frais encourus par ladministration pour ces trois catégories bien particulières sont moins importants.
Car cest largent qui justifie cette augmentation spectaculaire - et sans autre équivalent ailleurs en Belgique.
La nouvelle échevine des Affaires sociales, Liesbeth Homans (N-VA), a expliqué que cette somme de 250 euros couvrait à peine les frais de dossier engagés par la Ville dAnvers pour chaque inscription.
Cest dautant plus vrai que la Ville va devoir quitter le bâtiment où les étrangers sont actuellement accueillis dans des conditions pas toujours très agréables pour en rejoindre un autre plus spacieux mais plus cher. Le prix de la nouvelle location est estimé à plus de 500 000 euros par an.
"Ce que nous faisons, argumente Liesbeth Homans, cest faire supporter les coûts dune procédure administrative par ceux qui les initient. Il ne serait pas juste daugmenter les impôts communaux de tous les Anversois." Précision : lannée dernière, 11 000 étrangers se sont inscrits à Anvers.
Le coût total
La décision porte clairement la marque de la N-VA. Liesbeth Homans est la meilleure amie de Bart De Wever. Le nouvel homme fort dAnvers a dailleurs lui-même annoncé la mesure. Il ne la cependant pas fait sans laccord de ses partenaires de la majorité - lOpen VLD et le CD&V.
Lopposition nest pas tendre. La figure de proue de Groen à Anvers, Meyrem Almaci, sest demandée si la nouvelle équipe communale allait demander aux citoyens de couvrir les frais de toutes les opérations au guichet, même celles quil faut effectuer pour un mariage. "Si elle ne le fait pas , a-t-elle conclu, cela signifiera clairement quelle entend mener une politique de dissuasion à légard des étrangers."
Déplacement
Mais les critiques les plus dures ont été entendues ailleurs quà Anvers. Dans les autres villes de Flandre, la colère gronde. "Cette décision unilatérale va indubitablement conduire à un flux de migration vers chez nous", a réagi léchevine de lEtat civil à Gand, Sofie Bracke (Open VLD).
A Malines, au sud dAnvers, les autorités communales ont dit vouloir observer de près ce qui va se passer. Une augmentation des frais dinscription des étrangers dans la commune pourrait être décidée si larrivée de migrants devait être plus importante.
A Bruxelles non plus, on ne rigole pas. "Cest imbuvable , commente Yvan Mayeur (PS), président du CPAS de Bruxelles-ville. Ce nest pas une politique dextrême droite. Mais une politique de droite extrême.
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