La vie sans Freud
Lundi, 26 Avril 2010 12:21 Ce n'est pas parce qu'il démonte l'escroquerie Freud dans son dernier bouquin qu'il va falloir maintenant accepter de se taper Michel Onfray partout à la place de Gérard Miller ! Tout ce qu'Onfray dit sur la question, le jeune Marc-Édouard Nabe l'expliquait il y a plus de 25 ans. En beaucoup mieux. En 1984 Nabe écrivait cette "Vie sans Freud" dans la revue Vertiges des Lettres où il officiait aux côtés de Bob Siné déjà. Michel Onfray, lui, le Dionysos grisâtre, n'est pas pour rien aujourd'hui dans la mort de Siné Hebdo ( Aucune paix à son âme !), ce qui est à peine moins désolant que d'avoir été à l'origine de sa naissance. Et sur la question freudienne il suffit de voir ses récents échanges avec la papesse des psychanalystes pour voir qu'ils sont fait exactementdu même tissu de morgue morne dont s'habillent les profs pontifiants et coincés. Onfray est une Elisabeth Roudinesco de l'athéisme, c'est maintenant clair. La vie sans Freud ça commence avant tout par la vie sans Michel Onfray !
La vie sans Freud
Prenez Freud, l'ignoble Freud par exemple. Celui qui vous « fascine ». Le rebouteux d'dipes adipeux, dérêveur des apeurés, le troisième larron de cet effrayant trio de scélérats sur le monceau de crimes duquel nous vivons somnanbuliquement depuis près de cent ans ! Marx-Einstein-Freud : le trépied maudit si tanqué dans nos gâteaux intimes qu'on ne peut plus aujourd'hui en évaluer, sans transpirer, les empoisonnements. Toute la ***** est sortie de ces trois anus, ne vous y trompez pas : le colombin total, les vingt-cinq centimètres marron ! Un jour peut-être on parviendra à imaginer ce qu'aurait pu être le XXème siècle sans ces Marx Brothers ******* de la déprime. La bombe, le complexe, le social : quoi rêver de mieux pour détruire un univers ?
Prenez Freud donc et jetez le par terre en ricanant, pour toujours. C'est presque rien à faire, et quelle opération magique en même temps, vous basculez soudain vous êtes sauvé ! Et qui vous a permis de faire ce geste raisonnable ? Mais toute une série de vrais thérapeutes, d'authentiques médecins d'âme, des « artistes » qui vous lui foutent dans le *** au Sigmund, gros et bien veiné ! Qui encule Freud ? Mais le marquis de Sade, voyons ! Déjà Sade jadis avait réduit d'avance les prescriptions médiocres du toubib-bouddha à débiles babas. Que peut vous apprendre Freud quand vous avez lu Les Cent Vingt Journées de Sodome ? À l'école des petites truffes de terminale on ne leur omet pas le docteur Freud en philo ! Par contre je n'ai jamais vu un professeur réintégrer au programme le plus grand philosophe du XVIIIème siècle. Faut-il être *** pour avoir ainsi plus peur d'un marquis que d'un docteur !
Léon Daudet - Oui, le gros royaliste ! - avait écrit, il y a soixante ans, une petite phrase écrasée par des tombereaux de rigolades et de mépris, et qui se fait, je trouve, de plus en plus lancinante depuis quelques années : on finira par la trouver « génialement » vraie ... dans mille, deux mille ans peut-être : Freud est à l'introspection ce qu'Edmond Rostand est à la poésie. Le gros Daudet s'appuyait pour trouver Freud « limité » sur des exemples pris dans l'histoire des arts ! Autres paires de névroses et d'hystéries ! Il aurait été difficile à Freud d'enfermer les grands artistes "malades" cités par Daudet (Tolstoï, Beethoven, Nietzsche, La Fontaine, Goethe ) derrière ses grilles de concepts rigides ! Sigmund décortiquait les cervelles plus ou moins banales de clampins lambda. Pas si bête ! Il était incapable de s'approcher sans se brûler des brasiers de passions des gens géniaux. La psychanalyse ne soigne ou ne détruit que des **** !
Vous n'êtes pas crédibles, vous en êtes encore à Freud ! Voilà ce qu'il faut dire. Reléguez l'âne Freud à sa petite place, au fond de la classe, près du radiateur ! Faites l'expérience, si vous croyez que j'exagère. Ça ne coûte rien. C'est pour la gloire des cochons ! La confiture dans l'oreille d'un sourd ! Et Freud n'est qu'un exemple ! On en trouvera d'autres !
Extrait de « Billet doux n°3 » in Vertiges des Lettres n°5, décembre 1984. Repris dans Non, pp.22-27
Lundi, 26 Avril 2010 12:21 Ce n'est pas parce qu'il démonte l'escroquerie Freud dans son dernier bouquin qu'il va falloir maintenant accepter de se taper Michel Onfray partout à la place de Gérard Miller ! Tout ce qu'Onfray dit sur la question, le jeune Marc-Édouard Nabe l'expliquait il y a plus de 25 ans. En beaucoup mieux. En 1984 Nabe écrivait cette "Vie sans Freud" dans la revue Vertiges des Lettres où il officiait aux côtés de Bob Siné déjà. Michel Onfray, lui, le Dionysos grisâtre, n'est pas pour rien aujourd'hui dans la mort de Siné Hebdo ( Aucune paix à son âme !), ce qui est à peine moins désolant que d'avoir été à l'origine de sa naissance. Et sur la question freudienne il suffit de voir ses récents échanges avec la papesse des psychanalystes pour voir qu'ils sont fait exactementdu même tissu de morgue morne dont s'habillent les profs pontifiants et coincés. Onfray est une Elisabeth Roudinesco de l'athéisme, c'est maintenant clair. La vie sans Freud ça commence avant tout par la vie sans Michel Onfray !
La vie sans Freud
Prenez Freud, l'ignoble Freud par exemple. Celui qui vous « fascine ». Le rebouteux d'dipes adipeux, dérêveur des apeurés, le troisième larron de cet effrayant trio de scélérats sur le monceau de crimes duquel nous vivons somnanbuliquement depuis près de cent ans ! Marx-Einstein-Freud : le trépied maudit si tanqué dans nos gâteaux intimes qu'on ne peut plus aujourd'hui en évaluer, sans transpirer, les empoisonnements. Toute la ***** est sortie de ces trois anus, ne vous y trompez pas : le colombin total, les vingt-cinq centimètres marron ! Un jour peut-être on parviendra à imaginer ce qu'aurait pu être le XXème siècle sans ces Marx Brothers ******* de la déprime. La bombe, le complexe, le social : quoi rêver de mieux pour détruire un univers ?
Prenez Freud donc et jetez le par terre en ricanant, pour toujours. C'est presque rien à faire, et quelle opération magique en même temps, vous basculez soudain vous êtes sauvé ! Et qui vous a permis de faire ce geste raisonnable ? Mais toute une série de vrais thérapeutes, d'authentiques médecins d'âme, des « artistes » qui vous lui foutent dans le *** au Sigmund, gros et bien veiné ! Qui encule Freud ? Mais le marquis de Sade, voyons ! Déjà Sade jadis avait réduit d'avance les prescriptions médiocres du toubib-bouddha à débiles babas. Que peut vous apprendre Freud quand vous avez lu Les Cent Vingt Journées de Sodome ? À l'école des petites truffes de terminale on ne leur omet pas le docteur Freud en philo ! Par contre je n'ai jamais vu un professeur réintégrer au programme le plus grand philosophe du XVIIIème siècle. Faut-il être *** pour avoir ainsi plus peur d'un marquis que d'un docteur !
Léon Daudet - Oui, le gros royaliste ! - avait écrit, il y a soixante ans, une petite phrase écrasée par des tombereaux de rigolades et de mépris, et qui se fait, je trouve, de plus en plus lancinante depuis quelques années : on finira par la trouver « génialement » vraie ... dans mille, deux mille ans peut-être : Freud est à l'introspection ce qu'Edmond Rostand est à la poésie. Le gros Daudet s'appuyait pour trouver Freud « limité » sur des exemples pris dans l'histoire des arts ! Autres paires de névroses et d'hystéries ! Il aurait été difficile à Freud d'enfermer les grands artistes "malades" cités par Daudet (Tolstoï, Beethoven, Nietzsche, La Fontaine, Goethe ) derrière ses grilles de concepts rigides ! Sigmund décortiquait les cervelles plus ou moins banales de clampins lambda. Pas si bête ! Il était incapable de s'approcher sans se brûler des brasiers de passions des gens géniaux. La psychanalyse ne soigne ou ne détruit que des **** !
Vous n'êtes pas crédibles, vous en êtes encore à Freud ! Voilà ce qu'il faut dire. Reléguez l'âne Freud à sa petite place, au fond de la classe, près du radiateur ! Faites l'expérience, si vous croyez que j'exagère. Ça ne coûte rien. C'est pour la gloire des cochons ! La confiture dans l'oreille d'un sourd ! Et Freud n'est qu'un exemple ! On en trouvera d'autres !
Extrait de « Billet doux n°3 » in Vertiges des Lettres n°5, décembre 1984. Repris dans Non, pp.22-27