Laâyoune: Ce qui manque le moins, Article intéressant!!

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bdelaziz Mouride

"La question du Sahara est moins une question de territoire qu'une question d'hommes et de femmes qui vivent sur ce territoire". ces propos sont de Mrabbi Rabbou, un ancien du Polisario, et notamment un ex-responsable de la communication de l'organisation séparatiste en retour dans son pays le Maroc. Mrabbi Rabbou était l'un des intervenants dans une émission, hier mardi, sur Médi 1 TV dans sa nouvelle version. Le sujet du débat était les derniers évènements de Laayoune, les causes et les solutions. Une émission assez surprenante au demeurant, au regard de traitement à sens unique de l'évènement par les médias marocains toutes tendances et tous supports confondus. Ce qui n'est pas sans semer le doute dans les esprits, quant à la réalité sur le terain et par là, entamer la crédibilité de tout un pays sur le plan international.
Et voilà qu'un ancien du Polisario, devenu respectable citoyen marocain et vivant sur les lieux même des évènements, après plusieurs jours de confusion dans nos médias, et de discours monolytiques dignes de la Pravda de l'ère soviétique, en quelques phrases claires et sobres qui nous explique ce qu'il en est vraiment dans cette région de notre pays. "La question au Sahara est une question de population, d'hommes et de femmes dont il faut trouver un travail, une maison, un banc à l'école, un hopital et au préalable traiter avec le rspect dû à un citoyen libre et doué d'intelligence.
ce qui apparement n'a pas été le fort des responsables politiques ou administratifs de la région depuis son retour au giron du pays. Elle n'est pas la seule à être dans ce cas au regard ce qui est arrivé à Sidi Ifni trois ans plutôt.
cet aspect de la question, comme bien d'autres, notre presse comme nos télévisons n'ont pas cru, comme il est d'usage dans un pays démocratique qui se respecte,le mettre en exergue pour donner la contradiction au discours du gouvernement et notammen de son porte-parole, un stalinien attardé, j'ai nommé e ministre de la communication qui s'acharne à nous convaincre que tout allait bien dans les meilleurs du monde dans la région quant tout à coup le Polisario et l'Algérie ont décidé de lancer leurs ouailles contre les forces de l'ordre et à l'occasion mettre à feu et à sang la ville de Laâyoun.
Mis alors comment expliquer que le polisario a pu se faire recruter si facilement des affiliés en plein paradis? Comment expliquer le nombre de jeunes, on l'a vu sur des vidéos, qui crient fuera Maruecos? et avant tout comment expliquer l'existence de ce camp dont l'étendu (on parle de 5000 tentes) en dit long sur le peu de cas que les autorités de la région font du citoyens et de sa souffrance. Il en dit également long, à l'occasion, du mépris total de nos médias pour le citoyen marocain en général. Jamais en effet ce camp, pourtant sur place depuis des semaines, n'a été révélé au public ni par un journal ni par par une télé ou une radio avant le déclenchement des hostilités et mort d'hommes.
 
C'est ainsi que les propos de Mrabbi Rabbou prennent tout leur sens: Il ne s'agit pas de conquérir du sable au sahara ni d'hypothétiques ressources pétrolières ou minières, il s'agit d'intégrer des populations sahraouis au reste de la société marocaine et d'en faire des citoyens dignes, libres et jouissant des droits afférents à ce statut. Il s'agit également de mettre un terme comme le dit le même Mrabbi Rabou, au népotisme et aux pratiques mafieuses des potentats locaux dont on devine aisément le ravage dans la société et qui explique au demeurant les réactions éruptives et souvent destructrices des population les plus touchés. Le Maroc est à la croisée des chemins dans cette affaire comme dans d'autres: Ou accepter de se rapprocher reéllement des populations concernés, de les considérer comme des êtres doués d'intelligence, d'écouter leurs souffrances et d'en trouver des solutions et à l'occasion d'ouvrir la voix au médias marocains de faire leur travail d'information contradictoire en toute indépendance, ou continuer la même politique débile de verrouillage de l'information, de favoritisme envers les élites et les potentats locaux, toute chose qui fait le lit des agitateurs de tous bords et installent la région dans l'instabilité et les incertitudes.
 
Le Maroc doit être ferme avec les criminels et les casseurs mais doit intégrer les jeunes qui aspirent réellement à une vie digne.

Visiblement le Maroc doit en finir avec une certaine élite locale sahraouie qui n'a plus aucun crédit sur une partie de la population sahraouie.
 
cet article a le mérite de dire que rien n'est noir d'un coté et blanc de l'autre coté (marocain). Le Maroc doit tirer des leçons du camp de Gdim Izeik ou de Sidi Ifni en 2008.

Il faut diminuer le chomage des jeunes dans nos provinces du sahara mais il faut que les jeunes sahraouis veuillent travailler: le Maroc comme tout état n'est pas l'état providence.
 
le chômage est partout dans le monde, comme épidémie. le travail, il faut la volonté, il faut le vouloir, il faut le créer, s'investir dans la société et ne pas chercher l'assistanat du pays.Il faut aller de l'avant, aussi savoir d'où on vient, et où est ce qu'on va. ces gens n'ont rien compris de leur passé où ils vivaient avant. c'est un dilemme social qu'il faut résoudre avec intelligence, et que ces gens ne doivent pas s'influencer rapidement en état de colère par des instrumentalistes terroristes qui vont à l'encontre des droits de notre pays. Notre pays ne badine pas avec ces voyoux, mon pays sait ce qu'il fait.
 
Kouskous, je suis d'accord avec toi sur le fait que les populations de cette région (mais le principe est valable pour toutes les régions) ne doivent pas TOUT attendre de l'état, elles doivent vouloir travailler pour s'en sortir et pour leur dignité… mais en même temps il faut aussi à tous les niveaux de l'état marocain prendre conscience de l'importance de créer de l'activité dans ces régions où semble t'il le taux de chômage est très supérieur à la moyenne nationale.
Ce qui est dit n'excuse en rien la violence et les crimes commis par les militants du Polisario qui doivent être punis avec toute la sévérité que ces actes criminels méritent.

Sans en être sûr car je n'ai jamais vécu dans cette région (où je suis déjà allé malgré tout), je crois vraiment qu'il y a un changement de mentalité à opérer à tous les niveaux (population, autorités locales et autorité nationale).
Il faut faire une analyse froide de ce qui se passe au sahara marocain, pas faire la révolution parce qu'il y a des choses qui doivent très bien fonctionner mais il y a certainement des choses à faire progresser rapidement, et notamment ce qui touche à l'emploi des jeunes.
Egalement tous les marocains sont fièrs, émus et heureux de voir les sahraouis revenir dans leur pays, le Maroc, mais passé cette émotion il faut intégrer cette population qui vient d'un autre monde celui du clientélisme, de l'arbitraire, de l'assistanat des ONGs,…si on leur ressert le même plat, alors cette population posera problème au Maroc.

Ce qui veut dire que le Maroc doit être prêt en terme de logements, d'accueil, de capacité à intégrer, diriger ces populations vers une activité,… c'est un gros challenge pour le Maroc qu'il ne faut pas rater.

Tous les marocains, sahraouis ou non, sommes attachés à notre unité de Tanger à Lagouira et dénonçons et punirons sévèrement la sauvagerie du Polisario/Algérie, mais en parallèle nous devons encore faire plus d'efforts pour rétablir un contact avec ces populations qui ont de vraies revendications sociales et celles qui dans quelques semaines rallieront le Maroc.
Sur le plan sécuritaire, pour quoi le Maroc ne laisse pas partir et revenir ceux qui le souhaitent vers Tindouf, à condition que cela soit controlé avec un filtrage sévère quand ces populations reviendront.(armes, drogues,documents qui pourraient porter atteinte à la sûreté…)
Il vaut mieux montrer que le Maroc est un pays libre où les citoyens sahraouis peuvent être des indépendantistes (le Maroc ne les fera pas changer d'avis par la force ou la contrainte), mais où les activités publics des indépendantistes sont interdites (comme les manifestations).

Je pense pour finir que les citoyens marocains doivent réfléchir sur le sahara marocain pour que finalement cette région soit un laboratoire de démocratie malgré les contraintes sécuritaires spécifiques de cette région qu'il ne faut surtout pas nier ou ne pas tenir compte.
 
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