Pasdetahleb
I'am not far ! =)
Incidents au Sahara occidental: les eurodéputés pour une enquête de l'ONU
STRASBOURG (Parlement européen) - Le Parlement européen s'est déclaré jeudi favorable à une enquête des Nations unies sur les "violents incidents" survenus le 8 novembre au Sahara occidental, lors du démantèlement par les forces marocaines d'un camp de quelque 15.000 Sahraouis contestataires.
"Les Nations unies constitueraient l'organisation la plus à même de mener une enquête internationale indépendante en vue de clarifier les événements, les décès et les disparitions" survenus au camp de Gdim Izik, affirment les eurodéputés dans une résolution adoptée à Strasbourg.
Le Front Polisario, qui lutte pour l'indépendance de l'ancienne colonie espagnole, a accusé la France d'avoir empêché la mise en place d'une telle enquête par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Dans le texte adopté jeudi, le Parlement exprime par ailleurs "sa profonde préoccupation face à la nette détérioration de la situation au Sahara occidental et condamne fermement les violents incidents qui se sont produits dans le camp de Gdim Izik lors de son démantèlement, ainsi que dans la ville de Laâyoune", chef lieu du Sahara occidental.
Le Parlement "regrette" également "les atteintes à la liberté de la presse et de l'information auxquelles ont été exposés de nombreux journalistes européens" au Sahara occidental, et se déclare "préoccupé" "face à la détention et aux allégations de harcèlement des défenseurs sahraouis des droits de l'homme".
Lors du débat ayant précédé le vote, mercredi, certains députés se sont montrés encore plus critiques envers le Maroc. "C'est vrai que la violence est venue des deux côtés, mais il ne me paraît pas du tout justifiable de mettre sur le même plan ceux qui se défendent d'une agression et ceux qui les répriment et les torturent", a ainsi souligné l'écologiste espagnol Raül Romeva i Rueda.
A l'inverse, la libérale belge Frédérique Ries a estimé qu'"il n'y a pas, dans ce conflit, que des coupables d'un côté et des innocents de l'autre". "Il y a des responsabilités, inégales peut-être, mais des deux côtés dans ce conflit qui dure depuis plus de trente ans", a-t-elle commenté.
Plusieurs élus de gauche se sont par ailleurs indignés du fait que le chef de la diplomatie marocaine, Taeib Fassi Fihri, s'est rendu la semaine dernière à Bruxelles pour donner aux chefs des groupes politiques du Parlement européen des "éclaircissements" sur les événements du 8 novembre.
"Pour une fois, les pressions du Maroc n'ont pas triomphé", s'est félicité à ce propos M. Romeva i Rueda.
"Il faudrait dire au Royaume du Maroc qu'ici, ce n'est pas son parlement", a renchéri un autre élu espagnol, Willy Meyer (extrême gauche). "Cette intrusion permanente de l'administration marocaine dans notre institution, c'est inacceptable", a-t-il ajouté.
(©AFP / 25 novembre 2010 13h17)
http://www.romandie.com/infos/news2/101125121705.osv3uvqw.asp
STRASBOURG (Parlement européen) - Le Parlement européen s'est déclaré jeudi favorable à une enquête des Nations unies sur les "violents incidents" survenus le 8 novembre au Sahara occidental, lors du démantèlement par les forces marocaines d'un camp de quelque 15.000 Sahraouis contestataires.
"Les Nations unies constitueraient l'organisation la plus à même de mener une enquête internationale indépendante en vue de clarifier les événements, les décès et les disparitions" survenus au camp de Gdim Izik, affirment les eurodéputés dans une résolution adoptée à Strasbourg.
Le Front Polisario, qui lutte pour l'indépendance de l'ancienne colonie espagnole, a accusé la France d'avoir empêché la mise en place d'une telle enquête par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Dans le texte adopté jeudi, le Parlement exprime par ailleurs "sa profonde préoccupation face à la nette détérioration de la situation au Sahara occidental et condamne fermement les violents incidents qui se sont produits dans le camp de Gdim Izik lors de son démantèlement, ainsi que dans la ville de Laâyoune", chef lieu du Sahara occidental.
Le Parlement "regrette" également "les atteintes à la liberté de la presse et de l'information auxquelles ont été exposés de nombreux journalistes européens" au Sahara occidental, et se déclare "préoccupé" "face à la détention et aux allégations de harcèlement des défenseurs sahraouis des droits de l'homme".
Lors du débat ayant précédé le vote, mercredi, certains députés se sont montrés encore plus critiques envers le Maroc. "C'est vrai que la violence est venue des deux côtés, mais il ne me paraît pas du tout justifiable de mettre sur le même plan ceux qui se défendent d'une agression et ceux qui les répriment et les torturent", a ainsi souligné l'écologiste espagnol Raül Romeva i Rueda.
A l'inverse, la libérale belge Frédérique Ries a estimé qu'"il n'y a pas, dans ce conflit, que des coupables d'un côté et des innocents de l'autre". "Il y a des responsabilités, inégales peut-être, mais des deux côtés dans ce conflit qui dure depuis plus de trente ans", a-t-elle commenté.
Plusieurs élus de gauche se sont par ailleurs indignés du fait que le chef de la diplomatie marocaine, Taeib Fassi Fihri, s'est rendu la semaine dernière à Bruxelles pour donner aux chefs des groupes politiques du Parlement européen des "éclaircissements" sur les événements du 8 novembre.
"Pour une fois, les pressions du Maroc n'ont pas triomphé", s'est félicité à ce propos M. Romeva i Rueda.
"Il faudrait dire au Royaume du Maroc qu'ici, ce n'est pas son parlement", a renchéri un autre élu espagnol, Willy Meyer (extrême gauche). "Cette intrusion permanente de l'administration marocaine dans notre institution, c'est inacceptable", a-t-il ajouté.
(©AFP / 25 novembre 2010 13h17)
http://www.romandie.com/infos/news2/101125121705.osv3uvqw.asp