Les récentes déclarations[9] de Omar Harfouch n’ont pas eu l’écho qu’elles méritaient alors qu’elles ont le double intérêt de donner du relief à cette affaire et de faire peser le doute sur la finalité du comportement familial.
Omar Harfouch organise des concours de mannequins en Ukraine. Il se fit connaître en dénonçant les concours supposément truqués et les soi-disant liens de l’agence Elite à la mafia Russe. Mais Harfouch est l’allié d’un riche homme d’affaire qui propose de racheter les actions d’Elite mise en vente par son fondateur, John Casablancas, à la suite du scandale de la BBC. Harfouch sera l’objet de manipulation l’accusant d’exploiter des mineures, mais il sortira blanchi de ces accusations calomnieuses. Pour Omar Harfouch, l’agence Elite n’est pas étrangère à toutes ces rumeurs sur son compte, qui ont débuté après qu’il ait mis le doigt sur certaines des pratiques douteuses de l’agence. Il a été obligé de mettre la société s’occupant du concours Miss@Net en faillite, car selon lui l’agence Elite « a proposé à toutes les miss de leur avancer des frais d’avocats ou de l’argent, afin qu’elles fassent des accusations contre moi ». A la question « Donc Elite serait mêlée à cette affaire ? », Omar Harfouch répond qu’ « ils essaient par tous les moyens de m’abattre ! Avec Karen Mulder, c’était facile, ils ont convaincu ses parents de la mettre en asile. Sauf qu’aujourd’hui, personne n’a pu prouver qu’elle était vraiment folle et que ce qu’elle avait dit chez Ardisson était faux. Moi, ils n’ont pas réussi à me mettre dans un asile alors ils ont essayé de me faire passer pour un proxénète lié à un groupe mafieux. Mais j’ai déjà gagné les trois procès. »
Karen Mulder sur M6
" Moi j’ai essayé de parler, mais on n’a pas voulu me croire. "
Benjamin Castaldi recevait Karen Mulder dans l’émission « C'est leur destin » vendredi 20 septembre 2002 sur M6 à 20h50. Je vous propose quelques morceaux choisis dont les non-dits en disent long… (J’ai reproduit les propos tels que je les ai entendus, ce qui explique les imperfections de français)
Benjamin Castaldi : Si vous deviez, en quelques mots, résumer le destin de Karen Mulder, vous diriez quoi ?
Karen Mulder : D’un côté c’est un conte de fée, et d’un autre côté c’est un film d’horreur, un vrai cauchemar. Et quant tout est remonté, il y a des gens qui ont essayé de m’empêcher de parler. On m’a mis dans une clinique pour m’empêcher de parler. J’en suis sorti avec l’aide d’un avocat, c’était tout un truc. Oh la, c’était assez compliqué ! C’était vraiment par hasard : une amie que j’ai rencontrée dans une clinique qui m’a donné le numéro de téléphone d’un avocat. Je suis transférée dans une autre clinique. J’ai rencontré quelqu’un d’autre qui avait le numéro de sa chambre directe. L’avocat m’a directement téléphoné dans ma chambre. Elle m’a dit : « Ecoutez, vous avez pas du tout l’air d’une folle ! Je viens vous chercher dans les deux heures qui viennent ». J’ai fait mes bagages et je suis sortie comme ça.
(…
Moi j’ai essayé de parler, mais on n’a pas voulu me croire. Il y a eu une certaine partie qui était, en effet, de la paranoïa, parce que quand des choses sont énormes, après ça dégénère un petit peu. Il y a un petit peu de délire. Mais plus le temps avance, et plus je me rends compte qu’en fait, pas du tout. Ben, c’est à dire un petit peu. Mais…euh…
B.C. qui enchaîne : A votre avis, qu’est ce qui peut rendre paranoïaque un top model, et qu’est ce qui fait qu’au bout d’un moment on fini par se méfier de tout et tous le monde ?
K.M. : Là, vraiment, c’est des questions que je peux pas répondre. (…
Vous avez vu le film True Romance ? C’est un peu ça ma vie. Tout a été organisé. Tout était manipulé. J’étais quelqu’un qui ne voyait rien. En fait je crois que j’étais vraiment folle, mais aujourd’hui je ne le suis pas.
B.C., après l’avoir assuré qu’on avait bien compris qu’elle n’était pas folle : Il y a des tas de filles qui rêvent de devenir mannequins. (…
Il y a peut-être des gens qui ne comprennent pas que l’on puisse se plaindre.
K.M. : Oui, c’est vrai que c’est des choses que, quand on est jeune, on pense que c’est ça le bonheur…
Mais c’est pas le travail…(qui est difficile : NDLR)
C’est vrai que c’est un métier qui est dur. C’est vrai que c’est pas aussi facile qu’on puisse le penser. Mais la chose dont j’ai voulu avertir les jeunes filles c’est de faire très attention. Et même aux agences très renommées, avec des concours renommés, ça ne veut rien dire.
B.C. : C’est pas une garantie pour elles…
K.M. : …de tomber sur des gens honnêtes à qui on peut faire confiance, et je ne parle pas au niveau financier seulement.
(…
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