L'Algérie décale son week-end pour faire face à la crise

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Fini les jeudis et vendredis chômés en Algérie. A partir de cette semaine, le repos hebdomadaire sera respecté le vendredi et le samedi. Une mesure visant à s'adapter à l'économie des pays occidentaux.

Marche arrière. Plus de trente ans après avoir fixé au jeudi et vendredi le repos hebdomadaire obligatoire pour se démarquer des pays occidentaux, l'Algérie décale son week-end. A partir de cette semaine, le repos obligatoire devra être observé le vendredi et le samedi. Une mesure décrétée en Conseil des ministres le mois dernier pour adapter l'économie du pays à celles des pays occidentaux, et en particulier de l'Union européenne, avec qui l'Algérie a réalisé plus de la moitié de ses échanges en 2008.

En pleine crise mondiale, la Banque mondiale estimait que le manque à gagner représenté par ce décalage de week-end s'élevait à 1,2 point de croissance annuelle du PIB. Une étude de la Société financière internationale (SFI) chiffrait même à 600 millions de dollars le manque à gagner annuel. Sans remettre en question le repos du vendredi - jour de grand prière chez les musulmans -, le gouvernement algérien espère que ce nouveau week-end «semi-universel» concourra à relancer son économie.

«Un signe d'ouverture de l'Algérie vers l'économie mondiale»

Réclamée de longue date par le patronat algérien et déjà adoptée depuis de nombreux mois par les banques, les assurances et plusieurs groupes privés tels que ArcelorMittal ou Air Liquide, la mesure a d'ores et déjà été largement saluée par les chefs d'entreprise, algériens mais aussi étrangers. «C'est un premier signe d'ouverture de l'Algérie vers l'économie mondiale», se réjouit Anthony Bouthelier, président du Conseil français des investisseurs en Afrique, interrogé jeudi dans Le Parisien.

En passant au repos hebdomadaire semi-universel, l'Algérie quitte un groupe de pays tels que la Libye et l'Arabie Saoudite - où le week-end est toujours observé le jeudi et le vendredi -, et rejoint des pays comme la Jordanie et les Emirats arabes unis. Mais plusieurs observateurs estiment que la décision du gouvernement algérien pourrait n'être qu'une première étape vers le passage au week-end universel (samedi et dimanche). Un pas déjà franchi par nombre de pays musulmans, comme le Maroc, la Tunisie, le Liban ou la Syrie.

lefigaro.fr
 
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