LAlgérie est-elle en passe de rejoindre le Commonwealth ?
Selon Andrew Mitchell, secrétaire dÉtat britannique au Développement, sa demande dadhésion vient dêtre examinée, au même titre que les candidatures dautres États comme la Somalie, le Yémen et le Sud-Soudan.
Lélargissement du Commonwealth à de nouveaux membres exprime le désir des autorités du Royaume-Uni de revigorer cette organisation, délaissée par lancien gouvernement travailliste, et la placer au cur de la politique étrangère britannique. Le secrétaire dÉtat au Foreign Office, William Hague, qui vient de se rendre en Algérie, soutient lélargissement du club des anciennes colonies de lempire britannique à dautres pays, comme l'Algérie.
La Grande-Bretagne ne voit pas dinconvénient, en effet, à accueillir au sein du Commonwealth, des États non anglophones.
Le Mozambique (lusophone) et le Rwanda (francophone), y ont été les bienvenus.
Ladhésion du Rwanda en 2008 était dabord un acte politique, à travers lequel le président Paul Kagamé voulait tourner le dos au monde francophone et à la France. Pour beaucoup, le souhait du président Bouteflika de voir lAlgérie occuper une place au sein du Commonwealth, serait dicté par des considérations identiques.
Au début de son mandat, il avait même évoqué la possibilité pour l'Algérie dintégrer les communautés hispaniques.
À lépoque, daucuns avaient interprété ce genre dintentions comme une bravade en direction de la France, trop pressante dans sa demande de voir son ancienne colonie dAfrique du nord intégrer lOrganisation internationale de la francophonie (OIF).
Neuf ans après le sommet de Beyrouth où léventualité de son adhésion avait été discutée, lAlgérie garde encore le titre dinvitée spéciale au sein de lOIF. La fébrilité de ses rapports avec la France explique pourquoi elle na pas encore franchi le pas et préfère nouer dautres alliances. La coopération soutenue avec la Grande-Bretagne, ces dernières années, illustre ce choix diplomatique.
À Alger, William Hague la qualifiée de très riche. Nous avons des relations bien établies dans le secteur de lénergie. Le commerce entre les deux pays a doublé durant les cinq dernières années, sest-il félicité.
Il a, par ailleurs, salué le renforcement de la collaboration entre les deux pays dans les domaines de la défense et de la lutte contre le terrorisme. Sur ce dernier point, il faut rappeler que Londres, contrairement à Paris, soutient le rôle de leadership que joue lAlgérie dans la neutralisation des groupes terroristes, dans la bande sahélienne.
Entre les deux pays, lentente semble donc totale. Labsence dun contentieux historique les prémunit déventuelles disputes et encourage, par conséquent, lintégration de lAlgérie dans le Commonwealth dont les membres sont, en majorité, des anciennes colonies de lempire britannique.
En sera-t-elle le 55e membre ? La réponse pourrait être connue au terme du sommet de cette organisation qui se tiendra vendredi prochain à Perth, en Australie.
Source :
http://www.liberte-algerie.com/actu...t-du-commonwealth-a-des-etats-non-anglophones
Selon Andrew Mitchell, secrétaire dÉtat britannique au Développement, sa demande dadhésion vient dêtre examinée, au même titre que les candidatures dautres États comme la Somalie, le Yémen et le Sud-Soudan.
Lélargissement du Commonwealth à de nouveaux membres exprime le désir des autorités du Royaume-Uni de revigorer cette organisation, délaissée par lancien gouvernement travailliste, et la placer au cur de la politique étrangère britannique. Le secrétaire dÉtat au Foreign Office, William Hague, qui vient de se rendre en Algérie, soutient lélargissement du club des anciennes colonies de lempire britannique à dautres pays, comme l'Algérie.
La Grande-Bretagne ne voit pas dinconvénient, en effet, à accueillir au sein du Commonwealth, des États non anglophones.
Le Mozambique (lusophone) et le Rwanda (francophone), y ont été les bienvenus.
Ladhésion du Rwanda en 2008 était dabord un acte politique, à travers lequel le président Paul Kagamé voulait tourner le dos au monde francophone et à la France. Pour beaucoup, le souhait du président Bouteflika de voir lAlgérie occuper une place au sein du Commonwealth, serait dicté par des considérations identiques.
Au début de son mandat, il avait même évoqué la possibilité pour l'Algérie dintégrer les communautés hispaniques.
À lépoque, daucuns avaient interprété ce genre dintentions comme une bravade en direction de la France, trop pressante dans sa demande de voir son ancienne colonie dAfrique du nord intégrer lOrganisation internationale de la francophonie (OIF).
Neuf ans après le sommet de Beyrouth où léventualité de son adhésion avait été discutée, lAlgérie garde encore le titre dinvitée spéciale au sein de lOIF. La fébrilité de ses rapports avec la France explique pourquoi elle na pas encore franchi le pas et préfère nouer dautres alliances. La coopération soutenue avec la Grande-Bretagne, ces dernières années, illustre ce choix diplomatique.
À Alger, William Hague la qualifiée de très riche. Nous avons des relations bien établies dans le secteur de lénergie. Le commerce entre les deux pays a doublé durant les cinq dernières années, sest-il félicité.
Il a, par ailleurs, salué le renforcement de la collaboration entre les deux pays dans les domaines de la défense et de la lutte contre le terrorisme. Sur ce dernier point, il faut rappeler que Londres, contrairement à Paris, soutient le rôle de leadership que joue lAlgérie dans la neutralisation des groupes terroristes, dans la bande sahélienne.
Entre les deux pays, lentente semble donc totale. Labsence dun contentieux historique les prémunit déventuelles disputes et encourage, par conséquent, lintégration de lAlgérie dans le Commonwealth dont les membres sont, en majorité, des anciennes colonies de lempire britannique.
En sera-t-elle le 55e membre ? La réponse pourrait être connue au terme du sommet de cette organisation qui se tiendra vendredi prochain à Perth, en Australie.
Source :
http://www.liberte-algerie.com/actu...t-du-commonwealth-a-des-etats-non-anglophones