salam
La séparation de la Grande-Bretagne de l'Europe occidentale s'est déroulée en deux étapes il y a 450.000 et 160.000 ans. Attention, il s'agit de géologie, pas de Brexit !
La Grande-Bretagne était autrefois, il y plus de 450.000 ans, reliée à l'Europe continentale par une crête de craie (nommée Weal-Artois) qui s'étendait du sud-est de l'Angleterre au nord-ouest de la France au niveau du détroit de Douvres. A l'époque la Terre affrontait une période glaciaire et le niveau des mers était très bas.
Ainsi la Manche était à sec et un paysage de toundra parsemée de rivières occupait toute sa surface. De l'autre côté de la Weal-Artois régnait un vaste glacier, englobant la Grande-Bretagne et toute la Scandinavie, qui avait généré un immense lac glaciaire, alimenté par le Rhin et la Tamise, à l'emplacement de la Mer du Nord.
Des inondations cataclysmiques
Depuis des dizaines d'années, une hypothèse explique que la Manche s'est remplie d'eau suite à la rupture de la crête et à la vidange du lac qui a provoqué une gigantesque inondation de cette zone. Cette hypothèse a reçu en 2007 une première et solide confirmation grâce aux découvertes faites par Sanjeev Gupta et ses collègues de l'Imperial College de Londres.
En analysant une carte bathymétrique de la Manche, dérivée de données de sonar à haute résolution, ils avaient constaté la présence d'une gigantesque vallée, large de plusieurs dizaines de kilomètres et profonde d'une cinquantaine de mètres. Sur le fond, des traces d'érosions longitudinales indiquaient le passage brutal d'une énorme quantité d'eau. A l'époque, ils estimaient le flux d'eau à près d'un million de mètres cube par seconde. il s'agit d'un débit phénoménal ! En comparaison, l'Amazone le fleuve le plus puissant du monde n'a qu'un débit maximal de 200.000 m3.
Aujourd'hui, la même équipe présente de nouvelles analyses des sédiments côtiers qui confortent cette l'idée que des inondations cataclysmiques ont formé la Manche. Mais ils suggèrent dans un article publié dans la revue Nature que l'ouverture implique au moins deux épisodes majeurs d'érosion et donc deux évènements d'inondation. Le premier a eu lieu il y a environ 450.000 ans et a été provoqué par des cascades qui ont creusé la craie et libéré l'eau du lac glaciaire dans la Manche.
Le second évènement a provoqué la rupture finale et totale de la barrière de Weal-Artois. La date de ce deuxième épisode d'inondation n'est pas clairement définie mais les auteurs évoquent une période il y a environ 140 à 160.000 ans. C'est à ce moment là que la Grande-Bretagne est vraiment devenue une île.
Ce déversement d'eau a profondément modifié l'aspect topographique de la région. Une vaste zone qui correspond donc à la Manche a été inondée et a isolé de fait la Grande-Bretagne. En créant une barrière infranchissable avec l'Europe continentale, l'inondation a empêché l'arrivée de populations nouvelles et entrainé le déclin progressif des locaux conduisant à une disparition de l'homme sur l'île pendant quelque 100.000 ans.
https://www.sciencesetavenir.fr/fon...-on-ne-parle-pas-du-brexit_111911?xtor=RSS-10
La séparation de la Grande-Bretagne de l'Europe occidentale s'est déroulée en deux étapes il y a 450.000 et 160.000 ans. Attention, il s'agit de géologie, pas de Brexit !
La Grande-Bretagne était autrefois, il y plus de 450.000 ans, reliée à l'Europe continentale par une crête de craie (nommée Weal-Artois) qui s'étendait du sud-est de l'Angleterre au nord-ouest de la France au niveau du détroit de Douvres. A l'époque la Terre affrontait une période glaciaire et le niveau des mers était très bas.
Ainsi la Manche était à sec et un paysage de toundra parsemée de rivières occupait toute sa surface. De l'autre côté de la Weal-Artois régnait un vaste glacier, englobant la Grande-Bretagne et toute la Scandinavie, qui avait généré un immense lac glaciaire, alimenté par le Rhin et la Tamise, à l'emplacement de la Mer du Nord.
Des inondations cataclysmiques
Depuis des dizaines d'années, une hypothèse explique que la Manche s'est remplie d'eau suite à la rupture de la crête et à la vidange du lac qui a provoqué une gigantesque inondation de cette zone. Cette hypothèse a reçu en 2007 une première et solide confirmation grâce aux découvertes faites par Sanjeev Gupta et ses collègues de l'Imperial College de Londres.
En analysant une carte bathymétrique de la Manche, dérivée de données de sonar à haute résolution, ils avaient constaté la présence d'une gigantesque vallée, large de plusieurs dizaines de kilomètres et profonde d'une cinquantaine de mètres. Sur le fond, des traces d'érosions longitudinales indiquaient le passage brutal d'une énorme quantité d'eau. A l'époque, ils estimaient le flux d'eau à près d'un million de mètres cube par seconde. il s'agit d'un débit phénoménal ! En comparaison, l'Amazone le fleuve le plus puissant du monde n'a qu'un débit maximal de 200.000 m3.
Aujourd'hui, la même équipe présente de nouvelles analyses des sédiments côtiers qui confortent cette l'idée que des inondations cataclysmiques ont formé la Manche. Mais ils suggèrent dans un article publié dans la revue Nature que l'ouverture implique au moins deux épisodes majeurs d'érosion et donc deux évènements d'inondation. Le premier a eu lieu il y a environ 450.000 ans et a été provoqué par des cascades qui ont creusé la craie et libéré l'eau du lac glaciaire dans la Manche.
Le second évènement a provoqué la rupture finale et totale de la barrière de Weal-Artois. La date de ce deuxième épisode d'inondation n'est pas clairement définie mais les auteurs évoquent une période il y a environ 140 à 160.000 ans. C'est à ce moment là que la Grande-Bretagne est vraiment devenue une île.
Ce déversement d'eau a profondément modifié l'aspect topographique de la région. Une vaste zone qui correspond donc à la Manche a été inondée et a isolé de fait la Grande-Bretagne. En créant une barrière infranchissable avec l'Europe continentale, l'inondation a empêché l'arrivée de populations nouvelles et entrainé le déclin progressif des locaux conduisant à une disparition de l'homme sur l'île pendant quelque 100.000 ans.
https://www.sciencesetavenir.fr/fon...-on-ne-parle-pas-du-brexit_111911?xtor=RSS-10