salam
Le pouvoir d’achat mis à rude épreuve
2014 commence sous de mauvais auspices. Le feu des augmentations en série commence déjà à enflammer les bourses des ménages et le système de compensation qui leur permettait de tenir peu ou prou pareil choc est voué au démantèlement par l’actuel Exécutif.
La loi de Finances pour l’exercice 2014 a même jeté de l’huile sur le feu et attisé davantage les esprits excédés par les multiples et successives augmentations des prix à la consommation qui ont usé le pouvoir d’achat des Marocains et érodé la classe moyenne qui constitue la locomotive qui tire la demande intérieure, principal moteur de croissance avec 70% du PIB.
Ce budget a, en effet, apporté, son lot de mauvaises nouvelles pour le citoyen lambda, le contribuable, et surtout le chef de famille.
Entre augmentation de la TVA de plusieurs produits, et taxe aérienne, en passant par nombre d’autres mesures similaires, … les bouches de feu sont désormais innombrables.
Si l’introduction progressive de la fiscalité agricole, principalement pour les moyennes et grandes exploitations (17%), est justifiée, il n’en demeure pas moins que l’augmentation de la TVA sur plusieurs produits ainsi que d’autres augmentations sont pour le moins problématiques.
Ainsi, certains produits, auparavant exonérés, sont taxés, depuis le début de cette année, soit à 10% (les prestations de restauration fournies directement par l’entreprise à son personnel salarié, les opérations d’exploitation des hammams, certains matériels agricoles) ou à 20% (les engins et filets de pêche). D’autres produits ont vu leur taux d’imposition passer de 10% (le sel, le riz usiné) et 14% (véhicules utilitaires) à 20%.
D’autres produits qui n’étaient pas imposés, le sont désormais. Il y a lieu de citer, l’imposition à hauteur de 5% sur les prix de vente des voitures valant plus de 400.000 DH. Celles dont les prix varient entre 600.000 et 800.000 DH, seront imposées à un taux de 10% de leurs prix de vente et les voitures valant plus d’un million de DH seront, quant à elles, taxées à 15% de leur valeur.
Idem pour les retraite sans parler de l’augmentation des cotisations patronales et salariales des fonctionnaires de 20% à 28% avec le maintien de la mesure discriminatoire à l’endroit de ces derniers qui règlent 50% des cotisations totales dues à la CMR. Au cas où la réforme paramétrique prônée par le gouvernement est adoptée, ils devront travailler plus longtemps sans être assurés de toucher plus à l’âge de retraite.
Cerise sur le gâteau : plutôt que de simplifier la fiscalité et de la remettre à plat, le gouvernement Benkirane s’est contenté d’un toilettage des règles à la marge. La TVA étant supportée au final par les consommateurs, la hausse de ses taux ne peut que pénaliser le pouvoir d’achat des consommateurs marocains. Autant dire un comble pour un gouvernement dont le chef de file a bâti toute sa stratégie électorale sur l’amélioration des conditions de vie des ménages et qui compte sur la consommation intérieure pour stimuler la croissance.
http://www.libe.ma/L-annee-commence-sous-le-signe-des-augmentations-des-prix-et-taxes_a45540.html
Le pouvoir d’achat mis à rude épreuve
2014 commence sous de mauvais auspices. Le feu des augmentations en série commence déjà à enflammer les bourses des ménages et le système de compensation qui leur permettait de tenir peu ou prou pareil choc est voué au démantèlement par l’actuel Exécutif.
La loi de Finances pour l’exercice 2014 a même jeté de l’huile sur le feu et attisé davantage les esprits excédés par les multiples et successives augmentations des prix à la consommation qui ont usé le pouvoir d’achat des Marocains et érodé la classe moyenne qui constitue la locomotive qui tire la demande intérieure, principal moteur de croissance avec 70% du PIB.
Ce budget a, en effet, apporté, son lot de mauvaises nouvelles pour le citoyen lambda, le contribuable, et surtout le chef de famille.
Entre augmentation de la TVA de plusieurs produits, et taxe aérienne, en passant par nombre d’autres mesures similaires, … les bouches de feu sont désormais innombrables.
Si l’introduction progressive de la fiscalité agricole, principalement pour les moyennes et grandes exploitations (17%), est justifiée, il n’en demeure pas moins que l’augmentation de la TVA sur plusieurs produits ainsi que d’autres augmentations sont pour le moins problématiques.
Ainsi, certains produits, auparavant exonérés, sont taxés, depuis le début de cette année, soit à 10% (les prestations de restauration fournies directement par l’entreprise à son personnel salarié, les opérations d’exploitation des hammams, certains matériels agricoles) ou à 20% (les engins et filets de pêche). D’autres produits ont vu leur taux d’imposition passer de 10% (le sel, le riz usiné) et 14% (véhicules utilitaires) à 20%.
D’autres produits qui n’étaient pas imposés, le sont désormais. Il y a lieu de citer, l’imposition à hauteur de 5% sur les prix de vente des voitures valant plus de 400.000 DH. Celles dont les prix varient entre 600.000 et 800.000 DH, seront imposées à un taux de 10% de leurs prix de vente et les voitures valant plus d’un million de DH seront, quant à elles, taxées à 15% de leur valeur.
Idem pour les retraite sans parler de l’augmentation des cotisations patronales et salariales des fonctionnaires de 20% à 28% avec le maintien de la mesure discriminatoire à l’endroit de ces derniers qui règlent 50% des cotisations totales dues à la CMR. Au cas où la réforme paramétrique prônée par le gouvernement est adoptée, ils devront travailler plus longtemps sans être assurés de toucher plus à l’âge de retraite.
Cerise sur le gâteau : plutôt que de simplifier la fiscalité et de la remettre à plat, le gouvernement Benkirane s’est contenté d’un toilettage des règles à la marge. La TVA étant supportée au final par les consommateurs, la hausse de ses taux ne peut que pénaliser le pouvoir d’achat des consommateurs marocains. Autant dire un comble pour un gouvernement dont le chef de file a bâti toute sa stratégie électorale sur l’amélioration des conditions de vie des ménages et qui compte sur la consommation intérieure pour stimuler la croissance.
http://www.libe.ma/L-annee-commence-sous-le-signe-des-augmentations-des-prix-et-taxes_a45540.html