salam
En Afrique du Nord, le réveil des sociétés civiles et l'intensification des revendications politiques des citoyens sont un appel pour un Maghreb progressiste. Du Maroc en Egypte, en passant par l'Algérie, la Mauritanie, la Tunisie et la Libye, une forte demande sociale pour la liberté, la démocratie, la justice sociale, l'égalité en droit de tous les citoyens et citoyennes, et le respect des droits humains universels revêt des formes d'expressions diverses.
Portée par des forces politiques progressistes depuis plusieurs décennies, une telle demande est en train de générer une accélération des réformes politiques, initiées par le Maroc dans le cadre d'un processus graduel et pacifique de démocratisation. Un tel processus est, lui-même, le fruit d'une longue tradition de négociation politique entre la monarchie et les forces politiques progressistes, ainsi que d'un consensus national de la société autour d'une lecture rationnelle et objective de l'Islam.
Il doit être amplifié par une accélération de l'adoption des lois organiques dérivant de la nouvelle Constitution, en particulier dans le secteur de la réforme de la justice, des associations et de la liberté de la presse. Dans ce cadre, nous saluons le travail effectué par le CNDH (Conseil national des droits de l'Homme) et appelons de nos vœux un renforcement de ses moyens humains et financiers à la hauteur des objectifs fixés.
Le Maroc peut sans aucun doute jouer un rôle exemplaire et stabilisateur dans la région.
Ailleurs, le processus de transition démocratique est en danger sous la pression de forces conservatrices et la présence d'une lecture fondamentaliste de l'Islam. En Egypte, en Tunisie, en Mauritanie, en Libye et, d'une manière différente en Algérie, les libertés fondamentales, en particulier la liberté de religion, la liberté de conscience, la liberté d'association (notamment des mouvements syndicaux), et la liberté d'expression (surtout de la presse), sont aujourd'hui menacées, voire en recul. La séparation entre la politique et la religion dans l'exercice du pouvoir étatique est un corollaire de la construction démocratique dans les sociétés musulmanes.
La corruption et le règne de l'arbitraire continuent de freiner tout développement économique et social. Nous avons besoin d'un nouveau cadre institutionnel, portant les valeurs de justice sociale et de dignité humaine, qui génère un large soutien populaire. Dans cette perspective, nous appelons au développement ou au renforcement de forces politiques alternatives légitimes capables de canaliser cette dynamique spontanée vers une issue progressiste.
suite:
http://www.libe.ma/L-Appel-de-Marrakech-pour-un-Maghreb-progressiste_a44046.html
En Afrique du Nord, le réveil des sociétés civiles et l'intensification des revendications politiques des citoyens sont un appel pour un Maghreb progressiste. Du Maroc en Egypte, en passant par l'Algérie, la Mauritanie, la Tunisie et la Libye, une forte demande sociale pour la liberté, la démocratie, la justice sociale, l'égalité en droit de tous les citoyens et citoyennes, et le respect des droits humains universels revêt des formes d'expressions diverses.
Portée par des forces politiques progressistes depuis plusieurs décennies, une telle demande est en train de générer une accélération des réformes politiques, initiées par le Maroc dans le cadre d'un processus graduel et pacifique de démocratisation. Un tel processus est, lui-même, le fruit d'une longue tradition de négociation politique entre la monarchie et les forces politiques progressistes, ainsi que d'un consensus national de la société autour d'une lecture rationnelle et objective de l'Islam.
Il doit être amplifié par une accélération de l'adoption des lois organiques dérivant de la nouvelle Constitution, en particulier dans le secteur de la réforme de la justice, des associations et de la liberté de la presse. Dans ce cadre, nous saluons le travail effectué par le CNDH (Conseil national des droits de l'Homme) et appelons de nos vœux un renforcement de ses moyens humains et financiers à la hauteur des objectifs fixés.
Le Maroc peut sans aucun doute jouer un rôle exemplaire et stabilisateur dans la région.
Ailleurs, le processus de transition démocratique est en danger sous la pression de forces conservatrices et la présence d'une lecture fondamentaliste de l'Islam. En Egypte, en Tunisie, en Mauritanie, en Libye et, d'une manière différente en Algérie, les libertés fondamentales, en particulier la liberté de religion, la liberté de conscience, la liberté d'association (notamment des mouvements syndicaux), et la liberté d'expression (surtout de la presse), sont aujourd'hui menacées, voire en recul. La séparation entre la politique et la religion dans l'exercice du pouvoir étatique est un corollaire de la construction démocratique dans les sociétés musulmanes.
La corruption et le règne de l'arbitraire continuent de freiner tout développement économique et social. Nous avons besoin d'un nouveau cadre institutionnel, portant les valeurs de justice sociale et de dignité humaine, qui génère un large soutien populaire. Dans cette perspective, nous appelons au développement ou au renforcement de forces politiques alternatives légitimes capables de canaliser cette dynamique spontanée vers une issue progressiste.
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http://www.libe.ma/L-Appel-de-Marrakech-pour-un-Maghreb-progressiste_a44046.html