J'ai vécu ça dernièrement, secrétement je l'ai toujours redouté, je parle de l'appel déchirant du bled qui vous assomme dès les permiers mots pour moi ce fut le décès de mon père layrehmou, après c'est la course folle et irréelle contre la montre pour rejoindre le bled c'est vraiment terrible de ne pas être la pour soutenir sa famille et assumer son rôle dès les premiers instants et surtout quand vous arrivez là bas de revoir l'être cher froid et inanimé, alors vous regrettez votre insouciance, les voyages écourtés, les appels que vous avez négligez de passer régulièrement les courriels ou les lettres que vous auriez du écrire les mots que vous auriez du prononcer par exemple je n'ai jamais réellement dit à mon père combien je l'aimais et combien j'étais fier d'être son fils même si je pense que je me suis toujours montré digne de lui et respectueux à son égard mais tout ça pour vous dire qu'il faut être conscient de cet aspect del 3orba le détachement familial qu'on vit ici alors que c'est une part essentielle de notre marocanité et de notre foi musulmane, on se laisse entrainer dans une société insipide et futile faite de consommation et de course effrénée de la productivité une société dans laquelle on perd toute sensibilité aux autres et ou la superficialité l'emporte, à l'enterrement de mon père j'ai vu la famille les amis défiler et marquer leur respect même les gens dans la rue lorsqu'on s'est dirigé dans l'ambulance vers le cimetière s'arretaient et descendaient de leur voiture et si je vous raconte ça c'est parce que je me suis aussi demandé quel enterrement nous géneration de l'exil aura-t-on ici dans ce pays ou la terre est gelé l'hiver faut-il faire l'ultime voyage de retour dans la soute à bagage pour être enterré dans notre pays auprès de proches qui ne nous auront pas connu je suis désolé de mon humeur un peu maussade mais je trouve qu'on occulte cet aspect de la vie si je peux m'exprimer ainsi l'exil si c'est la recherche d'un avenir meilleur matériellement parlant c'est aussi la perte d'un tissu social, de notre âme aussi car on se comporte comme la societe l'exige de nous on croit exister par notre fonction notre salaire ou nos pseudo amis et nos sorties mais finalement on perd petit à petit une partie inestimable de nous-même par notre individualisme bref si ce post doit initier un débat mais j'ai bien peur que le fait d'avoir fait long va en décourager plusieurs comment vivez vous cette attente insupportable comme un malheur inéluctable qui va s'abattre sur vous est ce que vous ne culpabilisez pas d'être loin de vos proches et comment vous envisagez la mort ici au canada.
merci de m'avoir lu et longue vie à nos proches, aux gens qu'on aime et aljami3
merci de m'avoir lu et longue vie à nos proches, aux gens qu'on aime et aljami3