L'application gossip inquiète

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mam80

la rose et le réséda
Modérateur
La ministre de l'Éducation nationale a appelé mercredi à

« une extrême vigilance sur la teneur des messages qui seraient mis en ligne » sur Gossip,

l'application d'échange de « potins » de manière anonyme, dont l'interdiction a déjà été réclamée par plusieurs syndicats lycéens

. Dans un communiqué, elle demande également aux recteurs d'académie, avec l'aide des chefs d'établissement des lycées et collèges, de signaler aux procureurs de la République « tous propos injurieux ou diffamatoires proférés à l'encontre d'élèves ou de personnels ». Selon elle, « la réouverture de cette application pourrait venir affecter un climat serein au sein des établissements ».

Lancée il y a environ deux semaines mais suspendue par la suite, Gossip (potin en anglais) était encore inaccessible mercredi matin. Lorsqu'on tente de la lancer, un message prévient que « suite aux nombreuses réactions suscitées par Gossip, nous avons pris la décision de mettre l'application hors service quelques jours, le temps de mettre en place un système de modération plus élaboré ».

Une rumeur en 140 signes
L'utilisateur peut y poster une rumeur via un texte de maximum 140 caractères, en identifiant la ou des personnes concernées parmi ses contacts (Facebook ou du répertoire téléphonique) ou « une preuve » (photo, vidéo). Les ragots publiés n'apparaissent que dix secondes sur la page des utilisateurs.

Selon la créatrice de la plateforme, Cindy Mouly, les utilisateurs accèdent aux « potins » postés par leurs contacts, mais peuvent aussi accéder aux « ragots concernant un de [leurs] contacts mais qui sera posté par des personnes qui ne font pas partie de vos répertoires téléphoniques ni de Facebook ».

Mardi, plusieurs syndicats lycéens avaient réclamé l'interdiction de Gossip,
affirmant que cette plateforme a induit un climat malsain dans plusieurs établissements scolaires et qu'elle favorise le harcèlement.

Najat Vallaud-Belkacem, qui déclare considérer « la lutte contre le harcèlement scolaire comme l'une des priorités », dit vouloir continuer à « prévenir des dangers du cyberharcèlement »

le point

mam
 
Gossip, l'application qui banalise le harcèlement

VIDÉO. Une application populaire chez les jeunes met le harcèlement à la portée du smartphone. Un phénomène très préoccupant. Interview.


"L’appli qui démocratise les potins". C’est la promesse faite "par une jeune Parisienne dotée d’une langue bien pendue" qui a lancé "une application qui lui ressemble", peut-on lire dans le communiqué de presse de Cindy Mouly, qui a lancé en mai dernier l’application Gossip. Inspirée de la série américaine Gossip Girl, l’application propose aux utilisateurs de "mettre en ligne des potins de façon totalement anonyme" sur leurs amis, les contacts inscrits sur leur répertoire téléphonique ou sur leur compte Facebook. Des "ragots éphémères" qui apparaissent dix secondes avant de disparaître définitivement. Les lire et aussi les écrire : le texte ne dépasse pas, comme sur Twitter, les 140 signes avec l’identification de la ou des personnes concernées. Il peut être accompagné d’une "preuve" photo ou vidéo de dix secondes.

Depuis son lancement, l’application a été téléchargée plus de 60 000 fois, un succès surtout auprès du jeune public, comme l’atteste une enquête de quotidien 20 Minutes qui s’est intéressé au phénomène dans un lycée strasbourgeois. "Il y a eu un effet boule de neige qui a gagné toutes les classes d’âge", explique un élève au quotidien gratuit qui s’alarme que "derrière son téléphone, on puisse créer un harcèlement. C’est super lâche ! On ne sait pas d’où ça vient, il n’y a pas de limites. Une personne très sensible peut être perdue, bouleversée, et ça peut être tragique."Devant cet engouement, l’application a été momentanément fermée pour éviter les débordements et "renforcer la modération", et sera interdite in fine aux moins de 18 ans. Des voix se sont élevées sur les dérives de ce système, relançant le débat sur le harcèlement en milieu scolaire qui touche, selon le ministère de la Santé, un enfant sur dix. Docteur en psychopathologie clinique, Hélène Romano, auteur de L'Enfant face au traumatisme, nous éclaire sur ce phénomène.

Le Point.fr : Quelles sont les racines du harcèlement en milieu scolaire ?

Hélène Romano : Il est le fruit de stratégies d’isolement de l’élève ciblé. L'attaque est progressive avec une continuité dans le processus de harcèlement.

Comment identifier l’élève harcelé ?

Les signes sont variables. L’enfant est souvent triste, fatigué, il décroche de la vie, de son environnement. Ce qui va être très clair, ce sont les stratégies d’évitement dont il va user. Ces élèves demandent à leurs parents de les accompagner et de ne partir que lorsque la porte de l’établissement s’ouvre, ne déjeunent pas seuls, traînent en classe après la fin du cours. Leur matériel scolaire est très souvent attaqué, ce n’est pas du racket, leur trousse est découpée en petits morceaux, leur manteau est lacéré. Ces signes sont très évocateurs, mais les adultes passent très souvent à côté. L’enfant qui vient voir le conseiller d’éducation à plusieurs reprises parce que son cahier de correspondance a été jeté dans les toilettes ou découpé aura souvent le droit à des retenues. À la maison aussi, il se fera réprimander.

Quel rôle pour les parents ?

Il est essentiel, mais très compliqué. Essentiel parce que l’enfant est censé être protégé par ses parents et très compliqué parce que les enfants harcelés ne le disent pas, ils ont honte, ils ont peur, ils sont gênés de ce qu’on va penser d’eux et, majoritairement, ils ne veulent pas inquiéter leurs parents. Lorsqu’un parent demande : "Tu es harcelé à l’école ?", instinctivement, la réponse sera : "Non, pas du tout." Le parent est rassuré en se disant "j’ai posé la question". Il faudrait apprendre aux parents à parler indirectement à leur enfant en leur disant : "Je te trouve fatigué, j’ai l’impression que tu évites d’aller à l’école, que tu ne veux pas rentrer tout seul, et je me demande si, comme d’autres enfants, tu ne serais pas embêté." Ne jamais dire "harceler", les enfants détestent le verbe qui renvoie à leur faiblesse. Il faut parler des autres avant de cibler son enfant.

Comment les professionnels du milieu scolaire doivent-ils agir ?

Ils ont beaucoup de mal à accepter un dysfonctionnement au sein de leur établissement et renvoient le problème à un changement dans l’environnement familial. Les deux parties sont sur la défensive, alors que chacun devrait pouvoir apporter à l’enfant une base de sécurité.

Vous expliquez qu’il y a "des deux côtés des enfants blessés", pourquoi ?

Parce qu’un enfant qui harcèle ne se porte pas bien. Il y a plusieurs profils et, pour chacun, une prise en charge différente. D’abord, ceux qui harcèlent pour suivre le groupe et pour ne pas être eux-mêmes exclus. Ceux qui harcèlent parce qu’ils ont été dans le passé harcelés. Et une troisième catégorie d’enfants plus difficile à prendre en compte : des enfants harceleurs avec des profils "psychopathiques", qui agissent avec le plaisir de détruire l’autre sans culpabilité.

Qu’est-ce que les nouvelles technologies ont changé ?

Tout. Il n’y plus de limite dans le temps, un enfant harcelé au collège peut encore l’être au lycée parce que son nom est accolé à des rumeurs sur la Toile. L’anonymat facilite et protège. L’écran supprime l’empathie, l’altérité. L’enfant est seul face au monde extérieur et personne n'est là pour l’aider à gérer ses émotions. De plus en plus de jeunes commettent des actes graves sans accès à la loi, sans remise en cause. Pour eux, tout devient possible.

http://www.lepoint.fr/societe/gossi...p#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20150603

mam
 
Ce truc ne banalise pas le harcèlement, c'en est un outil, un vecteur et un facilitateur...
les lâches incompétents du gouvernement ont été plus prompts à condamner l'application "juif, pas juif"... me demande chaque jour pourquoi je paye mes impôts...
 
Pas du tout je sais pas si tu as des enfants et si oui en age ado ou pré ado mais les réseaux sociaux et autres "outils" de ce type favorisent énormément le harcèlement (ma fille à 14ans je suis en plein dedans)

C'est ce que je dis... dire que ce truc "banalise" est en dessous de la réalité... Cette application est carrément un outil de harcèlement, elle doit donc être interdite...
 
Pas du tout je sais pas si tu as des enfants et si oui en age ado ou pré ado mais les réseaux sociaux et autres "outils" de ce type favorisent énormément le harcèlement (ma fille à 14ans je suis en plein dedans)

de + ça s'efface au bout de 10 mn
c'est dégueu
ça peut ses copines, ses copains, ça déstabilise
et un ado c'est fragile

mam
 
oui j imagine bien mais c'etait de la fiction
je comprends pas le risque pris pour zéro intérêt ... si ce n'est de se remplir les poches aus dépens du bien être des pre ado , ado ... pour les
dévier de leurs études
je sais pas où on va mais on y va
Les réseaux sociaux avaient déjà commencé le sale boulot
L'application c juste la goutte qui fait déborder le vase
 
je viens de lire que c'est une "Cindy "qui est à'l'initiative de cette brillantissime idée .... ça dit quoi déjà le déterminisme du prénom lol

Les réseaux sociaux avaient déjà commencé le sale boulot
L'application c juste la goutte qui fait déborder le vase

oui bien-sûr , sauf qu' officiellement en tout cas , jusque là on considérait le harcèlement comme un effet pervers involontaire des réseaux "classiques"... là la couleur est clairement affichée ...
NVB elle déconne sérieusement , à ne pas entendre les alertes des syndicats des lycéens
 
Dernière édition:
Je comprends pas Najat pour le coup. Elle attends quoi pour interdire cette application de m*rde ??? Ca sert à rien de prévenir seulement dans ces cas là, on interdit tout bonnement.
 
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