L'Arabie saoudite a décidé de lutter contre la pollution sonore des mosquées

L'Arabie saoudite a décidé de lutter contre la pollution sonore des dizaines de milliers de mosquées qui appellent à la prière à l'aide de haut-parleurs et d'amplis.

En Arabie saoudite, le gouvernement voudrait faire taire les muezzins​

Il faut comprendre le ministère des Affaires islamique : il y a des dizaines de milliers de mosquées en Arabie saoudite. Or, cinq fois par jour, du petit matin au coucher du soleil, c’est l’appel à la prière. La compétition est donc sévère pour attirer les fidèles.

Sauf que cette compétition, qui est parfois poétique et scandée, a été faussée par l’arrivée des haut-parleurs. Ce qui était un enchantement est devenu un véritable enfer. Donc le gouvernement saoudien a exigé la semaine dernière qu’on baisse le son.


Comme on ne peut pas sur la terre des deux mosquées saintes de l’Islam faire taire les muézins et encore moins les appels quotidiens à la prière – c’est un des cinq piliers de la foi islamique – le ministre a choisi une solution intermédiaire mais très maline :

Depuis la semaine dernière, il a donc ordonné aux mosquées de l’ensemble du pays de régler leur haut-parleurs au tiers de leur puissance maximum. Il a, de plus, interdit la diffusion des sermons et autres prêches intempestifs.

Le problème, c’est qu’un mouvement conservateur de soutien aux mosquées « bâillonnées » s’est aussitôt développé sur les réseaux sociaux. Des hashtags sont apparus réclamant, par exemple, que les cafés et les restaurants aussi baissent le son.

Du coup, hier, le ministre a dû expliquer qu’il avait pris cette mesure à la demande de Saoudiens qui n’en pouvaient plus de cette nuisance sonore ou qu’on n’avait pas besoin de haut-parleurs pour rappeler l’heure de la prière, qu’une montre bien réglée suffisait.

Une résistance conservatrice sur Internet​

Depuis sa prise de pouvoir en 2015, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohamed Ben Salman, dit MBS, a fixé l’objectif : « Nous n’allons pas passer 30 ans à discuter d’islam radical, nous allons le détruire maintenant. »

En conséquence, la détestable police des mœurs a été émasculée, les femmes peuvent désormais conduire seule et passer leur permis, elles peuvent aussi voyager, étudier et travailler. Les cinémas ont été rouverts et les concerts mixtes autorisés.

Mais dans le même temps, des dizaines d’opposants, de militantes des droits des femmes, de religieux modérés ou non, de journalistes ont été arrêtés. Le message est donc très clair : la réforme viendra par le haut et sera le fait du prince, littéralement.

Donc, s’en prendre à la musique des bars et des restaurants est une attaque frontale – mais subtile – contre MBS. Le ministre a bien compris le défi : il a qualifié ceux qui faisaient campagne contre sa mesure sur internet d’« ennemis de l’État ».
 

Les haut-parleurs et l'amplis est certainement une Bidaâ qui n'existait du temps du prophète.​



Comment définir la Bidaâ ? J’espère que vous me donneriez des exemples.

Réponse​

Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Cher frère,

La Bidaâ c’est toute innovation dans la religion, ne reposant sur aucune preuve tirée du Coran, de la Sunna, de la tradition des compagnons du Prophète,
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, ou du Consensus des Oulémas.
Le Prophète Salla Allahou Alaïhi Wa Sallam a dit : « Celui qui accomplit une action ne provenant pas de notre religion, son action est alors repoussée. » (Muslim)
L’une des plus belles définitions - et la plus globale - de la Bidaâ est celle de l’imam Ach-Chatibi dans son livre Al Iîtissam :
« Donc la Bidaâ est une méthode inventée dans la religion et qui ressemble à méthode légale. »
Sa ressemblence à la méthode légale réside dans le fait que la personne qui l’accomplit, pense accomplir un acte d'adoration qui la rapprocher d’Allah le Très Haut, alors qu'en réalité son accomplissement n'est qu'un acte d'égarement qui éloigne d'Allah et rapproche de satan.
La Bidaâ a plusieurs plusieurs aspects qui la différencient de la méthode légale. Parmi ces aspects :
*Déterminer des restrictions : par exemple celui qui fait le serment de jeûner en restant debout et ne pas s’assoire.
*S’imposer des dispositions et des attitudes précises: par exemple l’invocation d’Allah d’une manière collective, avec une même voix et la célébration de l’anniversaire du Prophète, Salla Allahou Alaïhi wa Sallam, en considérant que c'est un jour de fête … etc.
*S’imposer des cultes précis pendant des temps précis: Alors qu’il n’existe aucune caractérisation dans la Chariâ: par exemple jeûner le quinzième jour du mois de Chaâbane et prier sa nuit et la réunion des gens pour réciter sourate Yacine après Salat Al-Fajr et la persistance dans cela. A l’origine la récitation du Coran est permise. Cependant c’est devenu une Bidaâ par la délimitation du temps et par l’invention de la manière de la récitation.
Les Oulémas ont fixé des règles pour reconnaître la Bidaâ. Ils ont dit : « Toute action que le Prophète, Salla Allahou Alaïhi Wa Sallam, n’a pas effectuée, bien qu’il y ait une nécessité à l’accomplir (c.à.d. il trouvait ce qui la rendait nécessaire) en même temps qu’il n’y avait aucun obstacle à l’accomplir. Alors l’accomplir présentement est considéré une Bidaâ. » Cela fait ressortir la prière des Tarawihs car le Prophète, Salla Allahou Alaïhi wa Sallam, n’a pas continué à l’accomplir collectivement car il y avait un obstacle qui est la crainte qu’elle soit prescrite !
Cela fait aussi ressortir le recueil du Coran : le Prophète, Salla Allahou Alaïhi wa Sallam, ne l’a pas réalisé car il n’y avait aucune nécessité à le faire.

Quand les gens sont devenus nombreux et que les conquêtes se sont étendues entrainant la mort de beaucoup de récitateur du Coran, alors les Compagnons du Prophète, Salla Allahou Alaïhi wa Sallam, ont redouté que des mots appartenant à des langues étrangères ne s’infiltrent dans la langue arabe, alors ils se sont empressés de rassembler le coran !

Et Allah sait mieux.
 
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