L'argument à partir de nos capacités cognitives pour l'existence de Dieu

Salam, voilà Edward Feser philosophes chrétiens qui présente l'argument de Richard Taylor pour l'existence de Dieu.
Il part de l'idée la cognition qui demande d'avoir de l'intentionalité (capacités à viser un but) et du sens ne peux pas dériver d'un monde sans but.
 
Salut ebion :) j'espère que tu vas bien, moi ça va en tout cas.
Je trouve cet argument sur l'intentionalité intéressant.
Ça n'implique pas forcément le theisme avec un Dieu bon, mais ça impliqué une volonté superieur d'une conscience superieur et c'est déjà un immense pas vers Dieu. En plus le monde est ordonnés. Donc On peut affirmer certains attributs divins : eternel, conscience, volonté, intelligence superieur.
C'est surtout l'attribut de la bonté qui est difficile à essayer de justifier par la philosophie
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
@Ebion alors que penses de cet argument ?

Bonjour j'ai lu le texte de Feser, mais pas les 90 et quelques pages de commentaires.

Je crois que l'argument se fonde sur un modèle inadéquat de la connaissance.

Il est exact que si le hasard arrange une série de signes en forme de lettres, et même si on a l'impression de lire quelque chose de signifiant, en réalité il y a aucune information communiquée, puisqu'il y a pas eu d'intention par un agent doué de la parole.

Mais quel rapport avec nos facultés cognitives, comme la vision, comme l'ouïe, etc.?

Il est exact que nos facultés captent des informations de l'extérieur et les analysent, mais c'est différent du déchiffrement d'un message écrit qu'on trouve par hasard. Notre connaissance du monde extérieur présuppose pas qu'il y a une intention de la part de l'univers de nous communiquer des messages comparables à une langue, et je vois pas en quoi c'est problématique.

Il y a une différence entre une communication fondée sur le langage, qui suppose aux deux bouts des agents intelligents et doués de la parole, et d'autre part de simples perceptions sensorielles ou encore des raisonnements causaux ou probabilistes (par exemple). La perception de l'information sensorielle est compréhensible par les physiciens et les physiologistes. Du moins dans ses grandes lignes. Et cela soulève pas de problème particulier.

La sélection naturelle a façonné nos facultés cognitives, comme nos sens, pour capter des informations du monde extérieur, et il fallait que ces facultés soient à peu près fiables, sinon on aurait pas survécu. On serait tombé dans des pièges ou on serait mort de faim, de froid, de maladies, d'accidents, etc.

Ensuite, les scientifiques ont discipliné ces facultés cognitives pour les mettre au service de la recherche de la vérité objective, même si c'est pas trop naturel pour elles. Les superstitions et le complotisme sont plus naturels à nos esprits que la méthode scientifique. Il faut des efforts considérables pour penser scientifiquement.

En fait je suis pas sûr de vraiment comprendre en quoi l'argument de Taylor et Feser est si redoutable. Il y a sans doute quelque chose qui m'a échappé, parce que je suis loin d'être convaincu. :desole:
 
Bonjour j'ai lu le texte de Feser, mais pas les 90 et quelques pages de commentaires.

Je crois que l'argument se fonde sur un modèle inadéquat de la connaissance.

Il est exact que si le hasard arrange une série de signes en forme de lettres, et même si on a l'impression de lire quelque chose de signifiant, en réalité il y a aucune information communiquée, puisqu'il y a pas eu d'intention par un agent doué de la parole.

Mais quel rapport avec nos facultés cognitives, comme la vision, comme l'ouïe, etc.?

Il est exact que nos facultés captent des informations de l'extérieur et les analysent, mais c'est différent du déchiffrement d'un message écrit qu'on trouve par hasard. Notre connaissance du monde extérieur présuppose pas qu'il y a une intention de la part de l'univers de nous communiquer des messages comparables à une langue, et je vois pas en quoi c'est problématique.

Il y a une différence entre une communication fondée sur le langage, qui suppose aux deux bouts des agents intelligents et doués de la parole, et d'autre part de simples perceptions sensorielles ou encore des raisonnements causaux ou probabilistes (par exemple). La perception de l'information sensorielle est compréhensible par les physiciens et les physiologistes. Du moins dans ses grandes lignes. Et cela soulève pas de problème particulier.

La sélection naturelle a façonné nos facultés cognitives, comme nos sens, pour capter des informations du monde extérieur, et il fallait que ces facultés soient à peu près fiables, sinon on aurait pas survécu. On serait tombé dans des pièges ou on serait mort de faim, de froid, de maladies, d'accidents, etc.

Ensuite, les scientifiques ont discipliné ces facultés cognitives pour les mettre au service de la recherche de la vérité objective, même si c'est pas trop naturel pour elles. Les superstitions et le complotisme sont plus naturels à nos esprits que la méthode scientifique. Il faut des efforts considérables pour penser scientifiquement.

En fait je suis pas sûr de vraiment comprendre en quoi l'argument de Taylor et Feser est si redoutable. Il y a sans doute quelque chose qui m'a échappé, parce que je suis loin d'être convaincu. :desole:
D'après ce que j'ai compris, l'idée de Taylor est de dire que nous pouvons considérer deux possibilités séparément, mais pas à la fois.

Ou bien (I) considérer que nos facultés cognitives sont le produit de processus impersonnels et sans but, ou bien (II) considérer que nos facultés cognitives ont un contenu sémantique et intentionnel.
Ce que nous ne pouvons pas faire, c'est de considérer (I) et (II) à la fois.

Nous ne le pouvons pas car, comme dans l'exemple des pierres disposées de sorte à communiquer une phrase de bienvenu, faire abstraction de l'intelligence et du but, c'est faire abstraction de l'existence de toute intentionnalité et tout contenu sémantique dans cette disposition de pierres.

De même, si on ôte toute intelligence et tout objectif derrière l'origine de nos facultés cognitives, on dénie à ces dernières tout contenu intentionnel ou sémantique intrinsèque.

Or, nos facultés cognitives ont bien un contenu sémantique et intentionnel. Donc, Il y a une intelligence et un but à l'origine de ces facultés.

Vraiment pas bête du tout !
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
D'après ce que j'ai compris, l'idée de Taylor est de dire que nous pouvons considérer deux possibilités séparément, mais pas à la fois.

Ou bien (I) considérer que nos facultés cognitives sont le produit de processus impersonnels et sans but, ou bien (II) considérer que nos facultés cognitives ont un contenu sémantique et intentionnel.
Ce que nous ne pouvons pas faire, c'est de considérer (I) et (II) à la fois.

Nous ne le pouvons pas car, comme dans l'exemple des pierres disposées de sorte à communiquer une phrase de bienvenu, faire abstraction de l'intelligence et du but, c'est faire abstraction de l'existence de toute intentionnalité et tout contenu sémantique dans cette disposition de pierres.

De même, si on ôte toute intelligence et tout objectif derrière l'origine de nos facultés cognitives, on dénie à ces dernières tout contenu intentionnel ou sémantique intrinsèque.

Or, nos facultés cognitives ont bien un contenu sémantique et intentionnel. Donc, Il y a une intelligence et un but à l'origine de ces facultés.

Vraiment pas bête du tout !

Bonjour ;)

Mais ça veut dire quoi concrètement un contenu sémantique et intentionnel?!
 
Bonjour ;)

Mais ça veut dire quoi concrètement un contenu sémantique et intentionnel?!
Coucou Ebion 🙂

Nos expériences ont un contenu de sens. Lorsque je vois un arbre, la forme des feuilles et la forme du tronc sont deux contenus sémantiques différents. Le caractère intentionnel de nos facultés serait dans ce cas le fait que nos facultés nous transmettent bien des informations par rapport à l'arbre.

Lorsque je vois la forme d'un arbre, je ne suppose pas qu'il s'agit d'une suite de formes indépendantes de ce qui est concrètement à l'extérieur de mes sens. Je peux par contre le supposer si mes sens n'ont pas été sciemment créés à cette fin. De même que pour la phrase de bienvenue, je n'ai pas à supposer qu'on me souhaite quoi que ce soit si les pierres ont été ordonnées ainsi par pur hasard, car contre toute apparence, penser qu'on me souhaite la bienvenue est une illusion.
 

Ebion

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VIB
Coucou Ebion 🙂

Nos expériences ont un contenu de sens. Lorsque je vois un arbre, la forme des feuilles et la forme du tronc sont deux contenus sémantiques différents. Le caractère intentionnel de nos facultés serait dans ce cas le fait que nos facultés nous transmettent bien des informations par rapport à l'arbre.

Lorsque je vois la forme d'un arbre, je ne suppose pas qu'il s'agit d'une suite de formes indépendantes de ce qui est concrètement à l'extérieur de mes sens. Je peux par contre le supposer si mes sens n'ont pas été sciemment créés à cette fin. De même que pour la phrase de bienvenue, je n'ai pas à supposer qu'on me souhaite quoi que ce soit si les pierres ont été ordonnées ainsi par pur hasard, car contre toute apparence, penser qu'on me souhaite la bienvenue est une illusion.

Ok mais je vois toujours pas la difficulté.

La sélection naturelle imite le dessein intelligent. C'est un « horloger aveugle ». Elle a façonné nos sens depuis des millions d'années pour qu'on ait une connaissance satisfaisante des objets extérieurs. Et on catégorise et segmente les perceptions de l'extérieur en « objets » comme l'arbre, à la fois par des processus innés (connus des psychologues) et par l'apprentissage (apprendre les mots d'une langue par exemple pour étiqueter nos perceptions).

Par exemple les enfants sont très tôt plus réceptifs aux sons de leur langue maternelle qu'aux sons des langues étrangères. Et quand on est adulte, on déchiffre sans difficulté notre langue maternelle, mais quand on écoute d'autres langues, a fortiori des langues éloignées, cela nous paraît du charabia.
 
Je serais peut-être plus radical que Taylor à ce sujet.
Imaginons que l'homme n'a pas d'yeux. Lui viendrait il au moins à l'idée que s'il se dotait d'un système lui permettant d'interpréter les ondes lumineuses (contenu sémantique) il lui serait possible d'avoir des informations extrêmement précises sur le monde extérieur (contenu intentionnel). Ce n'est pas sûr.
Le problème est donc que je ne vois pas trop comment quelque chose d'aveugle pourrait formuler ce sens et cette intentionnalité, et lancer ce projet et le maintenir avant qu'il devienne viable sur des milliers d'années.
Si on parle de sélection naturelle, c'est une fois que la mutation favorise la survie d'une espèce qu'elle se propage et se maintient. Comment un œil ou une oreille se sont-ils maintenus des milliers d'années avant qu'ils deviennent opérationnels ? D'autant plus que plusieurs espèces ont développé ces organes sans les tenir de leur ancêtre commun.
 
@Ebion Des gens comme taylor ou edward feser considère l'existence de l'intentionalité comme un problème dans la continuité du difficile problème de la conscience. Il serait miraculeux que de la matière insensé et sans intention donne naissance à l'intentionalité.
La cognition et la pensée découle de l'intentionalité.
Donc la question de savoir si le matérialisme peut s'accommoder de ce phénomène est ouverte
 

Ebion

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VIB
@Ebion Des gens comme taylor ou edward feser considère l'existence de l'intentionalité comme un problème dans la continuité du difficile problème de la conscience. Il serait miraculeux que de la matière insensé et sans intention donne naissance à l'intentionalité.
La cognition et la pensée découle de l'intentionalité.
Donc la question de savoir si le matérialisme peut s'accommoder de ce phénomène est ouverte

Je vois pas trop la difficulté. Bien sûr les matérialistes expliquent pas comment le cerveau crée la pensée. On a seulement des indices indirects qui suggèrent son origine matérielle.

Quant aux dualistes, ils expliquent pas comment un esprit immatériel peut agir sur la matière.

Dans les deux cas, c'est les limites de ces visions du monde. Il y a des choses qui sont acceptées comme mystères ou faits bruts.
 
Je vois pas trop la difficulté. Bien sûr les matérialistes expliquent pas comment le cerveau crée la pensée. On a seulement des indices indirects qui suggèrent son origine matérielle.

Quant aux dualistes, ils expliquent pas comment un esprit immatériel peut agir sur la matière.

Dans les deux cas, c'est les limites de ces visions du monde. Il y a des choses qui sont acceptées comme mystères ou faits bruts.
Le matièrialisle réducteur est incohérent car on ne peut pas réduire la pensée et l'expression à la matière.
Il reste que le matérialisme non reducteur et celui ci implique l'epiphenomenalisme.
De l'autre coté le dualisme a ses défauts. En tout cas l'intentionalité semble apparaître mystérieusement, et evoquer le fait brut rend son apparition inintelligible, limite magique. Alors que sous le Dualisme si on prend compte le theisme, on s'attend à ce que Dieu fasse un monde avec de la teleologie et une apparition de l'intentionalité.
Mais je pense qu'on a pas les mêmes intuitions sur l'esprit. Ça fait plusieurs fois qu'on en discute et on arrive au même point lol
 
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Ebion

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Le matièrialisle réducteur est incohérent car on ne peut pas réduire la pensée et l'expression à la matière.
Il reste que le matérialisme non reducteur et celui ci implique l'epiphenomenalisme.
De l'autre coté le dualisme a ses défauts. En tout cas l'intentionalité semble apparaître mystérieusement, et evoquer le fait brut rend son apparition inintelligible, limite magique. Alors que sous le Dualisme si on prend compte le theisme, on s'attend à ce que Dieu fasse un monde avec de la teleologie et une apparition de l'intentionalité.
Mais je pense qu'on a pas les mêmes intuitions sur l'esprit. Ça fait plusieurs fois qu'on en discute et on arrive au même point lol

Je dirais que ça dépend de notre représentation de la nature de la matière. Justement, on connaît pas réellement la nature de la matière ni celle de l'esprit, donc on sait pas quel peut être le lien entre les deux. :desole:

Selon Teilhard de Chardin, toute la matière est doublée d'un psychisme, sa face intérieure. Spinoza semblait penser la même chose.
 
Je dirais que ça dépend de notre représentation de la nature de la matière. Justement, on connaît pas réellement la nature de la matière ni celle de l'esprit, donc on sait pas quel peut être le lien entre les deux. :desole:

Selon Teilhard de Chardin, toute la matière est doublée d'un psychisme, sa face intérieure. Spinoza semblait penser la même chose.
C'est la position du monisme neutre de Bertrand Russel, et qui est proche du panpsychisme. Mais c'est différent du matérialisme non? À moins qu'on redefinise le matérialisme pour le sauver.
Mais le monisme neutre a aussi ces objections je suppose :/
 

Ebion

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C'est la position du monisme neutre de Bertrand Russel, et qui est proche du panpsychisme. Mais c'est différent du matérialisme non? À moins qu'on redefinise le matérialisme pour le sauver.
Mais le monisme neutre a aussi ces objections je suppose :/

La plupart des matérialistes sont pas panpsychistes. Mais ça me paraît encore moins cohérent avec le dualisme religieux : si notre conscience est la face intérieure de notre corps, l'idée du corps comme dit Spinoza, que signifie la vie après la mort!?! Être un cadavre conscient, puis de la poussière consciente?!? Quel est le rapport avec le paradis et l'enfer?

C'est une théorie intéressante, mais sans doute aussi invérifiable qu'irréfutable, donc sans vraiment de pertinence scientifique. C'est comme les grandes questions métaphysiques du genre : et si notre vie était un rêve? Et si nous étions dans une simulation informatique? Il y a pas de pilule rouge en vrai.
 
Je dirais que ça dépend de notre représentation de la nature de la matière. Justement, on connaît pas réellement la nature de la matière ni celle de l'esprit, donc on sait pas quel peut être le lien entre les deux. :desole:
Je crois que le problème ne dépend pas tant que ça de notre représentation de la nature de la matière, car quelle que soit cette nature ou les suppositions qu'on pourrait faire à son sujet, on pourra toujours dire que l'esprit présente des caractéristiques que la matière n'a pas. Qu'il s'agisse de conscience, d'intentionnalité, de qualias, etc, je ne vois aucune définition de la matière qui les subsumerait sans se fouler !
 

Ebion

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VIB
Je crois que le problème ne dépend pas tant que ça de notre représentation de la nature de la matière, car quelle que soit cette nature ou les suppositions qu'on pourrait faire à son sujet, on pourra toujours dire que l'esprit présente des caractéristiques que la matière n'a pas. Qu'il s'agisse de conscience, d'intentionnalité, de qualias, etc, je ne vois aucune définition de la matière qui les subsumerait sans se fouler !

On devrait pas être trop dogmatique sur ce que peut produire ou non la matière. Justement parce qu'on sait pas tout.

Nos représentations de la matière évoluent. Par exemple la physique quantique bouleverse les fausses certitudes des physiciens du 19e siècle.

Et de nos jours, on a aucune idée de ce qu'est la matière noire ou l'énergie sombre, mais ces deux bidules représentent à peu près 95 % de l'univers selon les calculs des physiciens.

En d'autres termes, dans le meilleur des cas, on a compris 5 % de l'univers à peine.
 
La plupart des matérialistes sont pas panpsychistes. Mais ça me paraît encore moins cohérent avec le dualisme religieux : si notre conscience est la face intérieure de notre corps, l'idée du corps comme dit Spinoza, que signifie la vie après la mort!?! Être un cadavre conscient, puis de la poussière consciente?!? Quel est le rapport avec le paradis et l'enfer?

C'est une théorie intéressante, mais sans doute aussi invérifiable qu'irréfutable, donc sans vraiment de pertinence scientifique. C'est comme les grandes questions métaphysiques du genre : et si notre vie était un rêve? Et si nous étions dans une simulation informatique? Il y a pas de pilule rouge en vrai.
En effet le panpsychisme est opposé à l'idée d'âme. Ça reste comme tu dis inverifiable mais ça reste une théorie rationelle. Je veux dire que la plupart ses grandes questions sont inverifiable (Y a t il un Dieu, y a t il une vie après la mort, avons nous le libre arbitre, la morale est elle objective..).
Mais l'une des critiques du panpsychisme est le problème de combinaison, comment des poussières de conscience peuvent elles donnés un sujet unifié. Pourquoi les mini sujet se combine pour donner un grand sujet. On peut très imaginer ces poussières consciente former un être comme nous, sans émergence de conscience, il y a quelques d'aussi mysterieux que la problème difficile pour le materialisme, le passage de petite conscience à un sujet.
 
Nos représentations de la matière évoluent. Par exemple la physique quantique bouleverse les fausses certitudes des physiciens du 19e siècle.
Heu, pas tout à fait. C'est aux fausses certitudes des physiciens du 19e siècle" que l'on doit la découverte de la physique quantique.

Rappelons le contexte : Conférence de Lord Kelvin ( un physicien avec de fausses certitudes) en 1900, à Londres le 27 avril.

"Lord Kelvin : …ainsi je ne suis personnellement satisfait que lorsque j’ai pu modéliser mécaniquement mon sujet d’étude. Si j’y réussi, alors je comprends, sinon je ne comprends pas. De ce point de vue, on peut qu’aujourd’hui les physiciens comprennent la quasi-totalité du monde qui nous entoure. Certes il reste bien quelques petits nuages qui flottent dans le grand ciel bleu de la physique : le problème de l’éther et celui du rayonnement du corps noir, mais à n’en pas douter, ils seront rapidement dispersés à l’orée de ce nouveau siècle et alors le travail du physicien ne consistera qu’à faire des mesures et des prédictions de plus en plus précises."

Le problème de l'éther a été le précurseur de la relativité par A. Einstein. et celui du rayonnement à la théorie des quanta par Planck.
 
On devrait pas être trop dogmatique sur ce que peut produire ou non la matière. Justement parce qu'on sait pas tout.

Nos représentations de la matière évoluent. Par exemple la physique quantique bouleverse les fausses certitudes des physiciens du 19e siècle.

Et de nos jours, on a aucune idée de ce qu'est la matière noire ou l'énergie sombre, mais ces deux bidules représentent à peu près 95 % de l'univers selon les calculs des physiciens.

En d'autres termes, dans le meilleur des cas, on a compris 5 % de l'univers à peine.
Je crois que plus on saisit les problèmes que posent les phénomènes de l'esprit, plus on trouverait qu'il y a davantage de foi à considérer qu'avec un savoir scientifique plus poussé au sujet de la matière, on pourrait trouver là-dessous une explication de ce qu'est la conscience, l'intentionnalité, les qualias, les idées... Le fait est qu'on ne pourrait même pas formuler des possibilités épistémologiques et méthodologiques sur la façon dont la matière pourrait expliquer l'esprit, car il s'agit de deux réalités soumises à des lois de fonctionnement qui n'ont absolument rien à voir l'une avec l'autre.
 
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tajali

deja-vu : CHART : onde-pARtiCule
VIB
Salam, voilà Edward Feser philosophes chrétiens qui présente l'argument de Richard Taylor pour l'existence de Dieu.
Il part de l'idée la cognition qui demande d'avoir de l'intentionalité (capacités à viser un but) et du sens ne peux pas dériver d'un monde sans but.

cette histoire de but appartient elle vraiment au cerveau n'est elle pas plutot culturel ?
 
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