Le Tchad, dernier pays sahélien à abriter des forces françaises, a annoncé jeudi soir mettre fin aux accords de sécurité et de défense avec Paris.
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a de son côté indiqué jeudi que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal.
Paris conservera des bases dans une poignée de pays du continent africain.
L'annonce a pris de court tous les observateurs. Elle est intervenue quelques heures après une visite du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. Le Tchad, dernier pays sahélien à abriter des forces françaises, a annoncé, jeudi 28 novembre au soir, mettre fin aux accords de sécurité et de défense avec Paris. "Le gouvernement de la République du Tchad informe l'opinion nationale et internationale de sa décision de mettre fin à l'accord de coopération en matière de défense signé avec la République française", a déclaré le ministre des Affaires étrangères tchadien, Abderaman Koulamallah, sur la page Facebook du ministère.
"La France est un partenaire essentiel mais elle doit aussi considérer désormais que le Tchad a grandi, a mûri et que le Tchad est un État souverain et très jaloux de sa souveraineté", avait relevé un peu plus tôt Abderaman Koulamallah à l'issue d’une rencontre entre le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, et Jean-Noël Barrot. Au Tchad, la décision a été "prise après une analyse approfondie" et marque un "tournant historique", a souligné le ministre des Affaires étrangères tchadien dans son communiqué.
Cette annonce intervient alors que le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a indiqué jeudi dans un entretien à l'AFP que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal (nouvelle fenêtre), invoquant lui aussi l'argument de la souveraineté. "Le Sénégal est un pays indépendant, c'est un pays souverain et la souveraineté ne s'accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain", a déclaré Bassirou Diomaye Faye dans cet entretien au palais présidentiel. Le président sénégalais, élu en mars sur la promesse de rétablir la souveraineté de son pays, a assuré qu'il ne s'agissait pas d'un acte de "rupture" et a défendu un "partenariat rénové" avec l'ancienne puissance coloniale et alliée historique française. "Il n’y aura bientôt plus de soldats français au Sénégal", a-t-il précisé dans une interview au Monde (nouvelle fenêtre).
Au début de l'été, deux sources proches de l'exécutif français et une source militaire avaient confié à l'AFP que l'intention de Paris était de conserver une centaine de militaires au Gabon, autant au Sénégal et en Côte d'Ivoire ainsi que quelque 300 au Tchad.
Un rapport évoquant notamment ce sujet a été remis par l'envoyé personnel d'Emmanuel Macron en Afrique, Jean-Marie Bockel , au président français, a annoncé l'Élysée lundi 25 novembre. Dans ce document sur la reconfiguration du dispositif militaire en Afrique, Jean-Marie Bockel prône un partenariat "renouvelé" et "coconstruit". Selon le plan envisagé par l'exécutif avant les annonces du Tchad et du Sénégal, qui ne devrait pas faire l'objet d'annonces formelles, la France prévoyait déjà d'abaisser les forces prépositionnées dont elle dispose sur ses emprises militaires. Le 6 novembre dernier, Jean-Marie Bockel avait confirmé, lors d'une audition devant les députés de la commission de la Défense, la volonté de Paris de réduire la voilure, mais sans dévoiler de chiffres.
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a de son côté indiqué jeudi que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal.
Paris conservera des bases dans une poignée de pays du continent africain.
L'annonce a pris de court tous les observateurs. Elle est intervenue quelques heures après une visite du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. Le Tchad, dernier pays sahélien à abriter des forces françaises, a annoncé, jeudi 28 novembre au soir, mettre fin aux accords de sécurité et de défense avec Paris. "Le gouvernement de la République du Tchad informe l'opinion nationale et internationale de sa décision de mettre fin à l'accord de coopération en matière de défense signé avec la République française", a déclaré le ministre des Affaires étrangères tchadien, Abderaman Koulamallah, sur la page Facebook du ministère.
"La France est un partenaire essentiel mais elle doit aussi considérer désormais que le Tchad a grandi, a mûri et que le Tchad est un État souverain et très jaloux de sa souveraineté", avait relevé un peu plus tôt Abderaman Koulamallah à l'issue d’une rencontre entre le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, et Jean-Noël Barrot. Au Tchad, la décision a été "prise après une analyse approfondie" et marque un "tournant historique", a souligné le ministre des Affaires étrangères tchadien dans son communiqué.
Cette annonce intervient alors que le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a indiqué jeudi dans un entretien à l'AFP que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal (nouvelle fenêtre), invoquant lui aussi l'argument de la souveraineté. "Le Sénégal est un pays indépendant, c'est un pays souverain et la souveraineté ne s'accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain", a déclaré Bassirou Diomaye Faye dans cet entretien au palais présidentiel. Le président sénégalais, élu en mars sur la promesse de rétablir la souveraineté de son pays, a assuré qu'il ne s'agissait pas d'un acte de "rupture" et a défendu un "partenariat rénové" avec l'ancienne puissance coloniale et alliée historique française. "Il n’y aura bientôt plus de soldats français au Sénégal", a-t-il précisé dans une interview au Monde (nouvelle fenêtre).
Une présence importante à Djibouti
Les dates du retrait des troupes françaises dans ces deux pays n’ont pas été précisées. En plus du Sénégal (environ 350 militaires français) et du Tchad (environ 1000), la France conserve à ce jour des bases militaires dans trois pays du continent africain : la Côte d'Ivoire (environ 600 militaires), le Gabon (environ 350) et surtout Djibouti . Avec près de 1500 militaires, la base située dans ce petit pays de la Corne de l’Afrique, représente le plus grand contingent de militaires français sur le continent.Au début de l'été, deux sources proches de l'exécutif français et une source militaire avaient confié à l'AFP que l'intention de Paris était de conserver une centaine de militaires au Gabon, autant au Sénégal et en Côte d'Ivoire ainsi que quelque 300 au Tchad.
Un rapport évoquant notamment ce sujet a été remis par l'envoyé personnel d'Emmanuel Macron en Afrique, Jean-Marie Bockel , au président français, a annoncé l'Élysée lundi 25 novembre. Dans ce document sur la reconfiguration du dispositif militaire en Afrique, Jean-Marie Bockel prône un partenariat "renouvelé" et "coconstruit". Selon le plan envisagé par l'exécutif avant les annonces du Tchad et du Sénégal, qui ne devrait pas faire l'objet d'annonces formelles, la France prévoyait déjà d'abaisser les forces prépositionnées dont elle dispose sur ses emprises militaires. Le 6 novembre dernier, Jean-Marie Bockel avait confirmé, lors d'une audition devant les députés de la commission de la Défense, la volonté de Paris de réduire la voilure, mais sans dévoiler de chiffres.
Niger, Burkina Faso, Mali…
L'armée française persona non grata au Sénégal et au Tchad : où conserve-t-elle des bases en Afrique ? | TF1 INFO
[VIDÉO] Le Tchad, dernier pays sahélien à abriter des forces françaises, a annoncé jeudi soir mettre fin aux accords de sécurité et de défense avec Paris. Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a de son côté indiqué jeudi que la France allait devoir fermer ses bases militaires au...
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