L'attaque des camelots de Tahrir

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Casablanca d'antan
VIB
Ces derniers jours, sur la place Tahrir, les vendeurs ambulants couvraient presque les chants révolutionnaires. Sur un terre-plein, une mauvaise enceinte crachait des variétés devant un café improvisé, une quarantaine de chaises pour trois clients. À côté des drapeaux égyptiens se tenaient des montagnes de barbe à papa. On pouvait, bien sûr, acheter des drapeaux, à boire, à manger, mais aussi trouver des lunettes de soleil, des vêtements... La révolution n'est pas un dîner de gala - peut-elle être une fête foraine ? "On s'est réunis hier après-midi, explique nerveusement Gamal Fouda, un activiste. Il y a toujours eu des petits marchands sur Tahrir et on n'a rien contre eux, mais là, c'était trop. Certains vendaient de la drogue. Il y en a même qui criaient qui veut de la drogue en pleine rue. On a décidé d'aller les voir pour calmer le jeu."

Les vendeurs ambulants sont des milliers au Caire et plus nombreux encore depuis la chute de Moubarak. L'économie en perdition et un certain sentiment d'impunité grâce à des policiers - un peu - moins brutaux rendent l'activité attractive. Indépendants ou encadrés par les multiples mafias égyptiennes, ils sont plus audacieux. Pour eux, Tahrir n'est pas un combat révolutionnaire romantique. C'est une bonne affaire. "Les touristes sont partis à cause de la révolution, confie un petit vendeur de thé. Ici, il y a des milliers de personnes qui viennent chaque jour, des dizaines de milliers peut-être. En ce moment, c'est grâce à Tahrir que je survis."

http://www.lepoint.fr/monde/l-attaque-des-camelots-de-tahrir-30-11-2011-1402453_24.php
 
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