L'avocat Jacques Vergès, qui avait notamment défendu le criminel nazi Klaus Barbie, est mort à 88 ans, selon une information de BFMTV, jeudi 15 août. Figure emblématique du barreau français, ses positions politiques et les procès qu'il a choisis lui avaient valu un documentaire de Barbet Schroeder au nom évocateur, en 2007, L'Avocat de la terreur.
"Jacques Vergès était un très grand avocat, un avocat courageux qui s'investissait totalement dans la défense et qui avait un immense talent", a commenté Christian Charrière-Bournazel, sur BFMTV. Sur la même chaîne, le bâtonnier du barreau de Paris, Christiane Féral-Schuhl, lui a rendu hommage, tout en reconnaissant une "part obscure" à ce brillant orateur.
Anticolonialiste, médiatique, mystérieux
Né au Cambodge, Jacques Vergès a été solidaire de tous les mouvements anticolonialistes. "Défenseur des militants du FLN algérien condamnés pour avoir commis des attentats durant la bataille d'Alger, il épouse, après l'indépendance du pays, Rachida Bouhired, condamnée à mort puis graciée à la suite d'une campagne animée par l'avocat", écrivait Le Monde en 2007.
Après avoir embrassé la cause palestinienne, il disparaît pendant neuf ans, non sans entretenir un certain mystère sur cette mise en retrait soudaine. "Il resurgit et devient l'avocat d'activistes ayant choisi la lutte armée contre l'impérialisme et Israël, poursuit le quotidien du soir. L'un de ses plus spectaculaires engagements sera enfin la défense de Klaus Barbie", l'ancien chef de la Gestapo de Lyon, surnommé "le boucher de Lyon".
"Pour moi, Barbie est un personnage tragique de notre temps. C'est l'officier subalterne d'une armée d'occupation dans un pays qui résiste, avait déclaré Jacques Vergès dans cette interview télévisée avec Thierry Ardisson, en 1991. Aussi mystérieux que médiatique, l'avocat aimait susciter la polémique. Interrogé dans le documentaire de Barbet Schroeder sur les personnes qu'il aurait accepté de défendre, il assure : "Serais-je prêt à défendre Hitler ? Bien sûr ! Et même George W. Bush. Je suis prêt à défendre tout le monde (...) à condition qu’ils plaide coupables".
"Jacques Vergès était un très grand avocat, un avocat courageux qui s'investissait totalement dans la défense et qui avait un immense talent", a commenté Christian Charrière-Bournazel, sur BFMTV. Sur la même chaîne, le bâtonnier du barreau de Paris, Christiane Féral-Schuhl, lui a rendu hommage, tout en reconnaissant une "part obscure" à ce brillant orateur.
Anticolonialiste, médiatique, mystérieux
Né au Cambodge, Jacques Vergès a été solidaire de tous les mouvements anticolonialistes. "Défenseur des militants du FLN algérien condamnés pour avoir commis des attentats durant la bataille d'Alger, il épouse, après l'indépendance du pays, Rachida Bouhired, condamnée à mort puis graciée à la suite d'une campagne animée par l'avocat", écrivait Le Monde en 2007.
Après avoir embrassé la cause palestinienne, il disparaît pendant neuf ans, non sans entretenir un certain mystère sur cette mise en retrait soudaine. "Il resurgit et devient l'avocat d'activistes ayant choisi la lutte armée contre l'impérialisme et Israël, poursuit le quotidien du soir. L'un de ses plus spectaculaires engagements sera enfin la défense de Klaus Barbie", l'ancien chef de la Gestapo de Lyon, surnommé "le boucher de Lyon".
"Pour moi, Barbie est un personnage tragique de notre temps. C'est l'officier subalterne d'une armée d'occupation dans un pays qui résiste, avait déclaré Jacques Vergès dans cette interview télévisée avec Thierry Ardisson, en 1991. Aussi mystérieux que médiatique, l'avocat aimait susciter la polémique. Interrogé dans le documentaire de Barbet Schroeder sur les personnes qu'il aurait accepté de défendre, il assure : "Serais-je prêt à défendre Hitler ? Bien sûr ! Et même George W. Bush. Je suis prêt à défendre tout le monde (...) à condition qu’ils plaide coupables".