27 novembre 2023 | Par Edwy Plenel
Des bandes d’extrême droite multiplient les actions punitives visant migrants, Arabes et musulmans. Une violence raciste et islamophobe qui ne suscite pas de réaction politique et médiatique à la hauteur du danger qu’elle incarne.
« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles » : attribuée à l’écrivain suisse alémanique Max Frisch, qui l’aurait énoncée dans les années 1950, cette mise en garde semble décrire la France d’aujourd’hui. Car c’est bien un grand silence politique et médiatique qui accompagne l’affirmation, dans le sillage de la notabilisation électorale du Rassemblement national, d’une extrême droite violente, résolue à en découdre avec la diversité de notre peuple, passant des mots aux actes pour faire comprendre aux musulman·es, aux Arabes, aux immigré·es ou à leurs descendant·es qu’ils n’ont pas droit de cité dans ce pays, même si c’est le leur, même s’ils y sont nés, même s’ils en ont la nationalité.
Désormais, de faits divers tragiques comme à Romans-sur-Isère à des compétitions sportives comme lors d’un match France-Maroc, de l’installation de centres d’accueil de migrant·es (ici à Callac et là à Saint-Brevin) à des manifestations de solidarité avec la Palestine, des bandes d’extrême droite passent systématiquement à l’action violente.
On les a aussi vues jouer les supplétifs de la police lors des révoltes provoquées par la mort du jeune Nahel à Nanterre, parader lors d’un défilé explicitement néofasciste dans les rues de Paris, agresser un maire solidaire des migrant·es, s’en prendre à une librairie libertaire à Lyon, attaquer une marche pour la fierté lesbienne, ou encore multiplier les menaces et les agressions dans le milieu universitaire.
C’est peu dire que ce retour manifeste de la « peste brune », comme on savait la désigner quand l’antifascisme n’était pas en sommeil, ne suscite pas de réaction de celles et ceux qui nous gouvernent ou de celui qui nous préside. Si prompts à réagir dans l’émotion de l’actualité, on ne les entend guère face à cette expression de plus en plus fréquente, assumée et revendiquée, d’une violence politique qui crie « Islam hors d’Europe » et appelle à des « ratonnades », ces croisades de l’islamophobie ordinaire.
Des bandes d’extrême droite multiplient les actions punitives visant migrants, Arabes et musulmans. Une violence raciste et islamophobe qui ne suscite pas de réaction politique et médiatique à la hauteur du danger qu’elle incarne.
« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles » : attribuée à l’écrivain suisse alémanique Max Frisch, qui l’aurait énoncée dans les années 1950, cette mise en garde semble décrire la France d’aujourd’hui. Car c’est bien un grand silence politique et médiatique qui accompagne l’affirmation, dans le sillage de la notabilisation électorale du Rassemblement national, d’une extrême droite violente, résolue à en découdre avec la diversité de notre peuple, passant des mots aux actes pour faire comprendre aux musulman·es, aux Arabes, aux immigré·es ou à leurs descendant·es qu’ils n’ont pas droit de cité dans ce pays, même si c’est le leur, même s’ils y sont nés, même s’ils en ont la nationalité.
Désormais, de faits divers tragiques comme à Romans-sur-Isère à des compétitions sportives comme lors d’un match France-Maroc, de l’installation de centres d’accueil de migrant·es (ici à Callac et là à Saint-Brevin) à des manifestations de solidarité avec la Palestine, des bandes d’extrême droite passent systématiquement à l’action violente.
On les a aussi vues jouer les supplétifs de la police lors des révoltes provoquées par la mort du jeune Nahel à Nanterre, parader lors d’un défilé explicitement néofasciste dans les rues de Paris, agresser un maire solidaire des migrant·es, s’en prendre à une librairie libertaire à Lyon, attaquer une marche pour la fierté lesbienne, ou encore multiplier les menaces et les agressions dans le milieu universitaire.
C’est peu dire que ce retour manifeste de la « peste brune », comme on savait la désigner quand l’antifascisme n’était pas en sommeil, ne suscite pas de réaction de celles et ceux qui nous gouvernent ou de celui qui nous préside. Si prompts à réagir dans l’émotion de l’actualité, on ne les entend guère face à cette expression de plus en plus fréquente, assumée et revendiquée, d’une violence politique qui crie « Islam hors d’Europe » et appelle à des « ratonnades », ces croisades de l’islamophobie ordinaire.