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belgika
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Concernée en tant que malade de la sclérose en plaques par l'usage thérapeutique du cannabis, Annick Bernard livre ci-dessous, un témoignage et une réflexion, nés de l'actualité.
Elle craint que le malade, premier concerné, ne soit plus au cœur du débat.
Cette semaine, la Ministre de la santé Maggie De Block a annoncé son intention de "travailler à un projet d'arrêté royal permettant la délivrance en pharmacie de médicaments contenant du cannabis", relançant ainsi un débat controversé sur le sujet dans le monde politique.
Les médias y ont fait écho interviewant notamment l’un ou l’autre médecin (heureusement déjà acquis à cette cause, à l’hôpital Bordet notamment).
Quoi de plus normal, les avis médicaux d’éminents spécialistes sont indispensables.
Confiscation du débat?
Atteinte d’une sclérose en plaques, je ne peux m’empêcher de craindre la confiscation du débat, et donc de la décision, par le monde scientifique ou juridique, au détriment du patient, premier bénéficiaire.
J’estime indispensable de donner au patient la place qui lui revient, ce patient à qui le monde médical fait parfois si peu confiance.
Il n’a certes pas la compétence de son médecin spécialiste, qui lui prescrit les traitements en connaissance de cause, les études cliniques ayant démontré l'efficacité des molécules prescrites.
Mais il importe de rappeler que tous les patients ne répondent pas forcément de la même manière aux études cliniques, voire n’y répondent pas du tout !
Autres aspects souvent négligés du monde médical : les effets secondaires des traitements, si pénibles parfois que le patient n’y trouve plus son compte : un véritable casse tête tant pour le médecin, qui fait de son mieux pour aider son patient, que pour le malade qui se désespère, voire culpabilise!
Dommage! Le patient doit alors soit affronter le déni de son médecin qui ne comprend pas que "son" traitement ne fonctionne pas, soit chercher lui même un autre soulagement avec toutes les dérives possibles…
Ainsi, le malade doit faire preuve d’une double résilience : d’une part se battre contre la maladie (ou plus positivement pour continuer à vivre dignement) et, d’autre part, accepter que sa souffrance ne soit pas reconnue dans la mesure où elle ne correspond pas aux standards de la pathologie.
Les douleurs sont alors multipliées : à la fois physiques et psychologiques.
Atténuer la douleur
Je suis personnellement dans la situation de ceux qui ne répondent pas positivement aux traitements connus.
J’aurais certes préféré le contraire… J’en suis ainsi venue à expérimenter le cannabis pour atténuer certaines douleurs.
C’est bien connu ! Nombreux sont ceux qui l’utilisent à des fins thérapeutiques, pourquoi s’en cacher encore ? Par crainte d’une dépendance ?
A cela je réponds que l’on connaît déjà les effets de l’alcool, des antidépresseurs et autres somnifères tout à fait acceptés par notre société !
Le cannabis m’a apporté un soulagement non négligeable (sans effets secondaires...) et reste ma seule piste à l’heure actuelle; j’ose en témoigner et j’admets être dans l’illégalité.
Face à la difficulté de " doser " mon bonbon fait maison, je préférerais assurément un médicament contenant la dose optimale de matière active.
Pour toutes ces raisons, entrevoyant une ouverture de la part de la Ministre responsable, j’ai lancé une pétition à l’intention de nos décideurs
(je ne poste pas le lien de la pétition, c'est hors charte)
Annick Bernard
"Annick, 54 ans, ne fume pas, ne boit pas, ne se drogue pas, MAIS utilise le cannabis à des fins thérapeutiques.
En cause : une sclérose en plaques, maladie chronique dégénérative, et douloureuse de surcroit.
Pour soulager les douleurs, les traitements classiques, avec leur cortège d’effets secondaires pénibles, ne donnent que peu de résultats.
ALORS : l’alternative pour atténuer les douleurs ? Le cannabis !! Une réalité qui ne plait pas à tout le monde mais bien réelle pourtant, A l’heure où la Ministre de la Santé " travaille à un projet d'arrêté royal permettant la délivrance en pharmacie de médicaments contenant du cannabis ".
Faisons entendre la voix de tous ceux qui se sentent concernés. Malades, médecins, personnel médical, … et tous ceux qui les soutiennent…
Témoins de l’efficacité que le cannabis peut apporter".
http://www.rtbf.be/info/opinions/de...ouleur-pourquoi-s-en-cacher-encore?id=8549917
Elle craint que le malade, premier concerné, ne soit plus au cœur du débat.
Cette semaine, la Ministre de la santé Maggie De Block a annoncé son intention de "travailler à un projet d'arrêté royal permettant la délivrance en pharmacie de médicaments contenant du cannabis", relançant ainsi un débat controversé sur le sujet dans le monde politique.
Les médias y ont fait écho interviewant notamment l’un ou l’autre médecin (heureusement déjà acquis à cette cause, à l’hôpital Bordet notamment).
Quoi de plus normal, les avis médicaux d’éminents spécialistes sont indispensables.
Confiscation du débat?
Atteinte d’une sclérose en plaques, je ne peux m’empêcher de craindre la confiscation du débat, et donc de la décision, par le monde scientifique ou juridique, au détriment du patient, premier bénéficiaire.
J’estime indispensable de donner au patient la place qui lui revient, ce patient à qui le monde médical fait parfois si peu confiance.
Il n’a certes pas la compétence de son médecin spécialiste, qui lui prescrit les traitements en connaissance de cause, les études cliniques ayant démontré l'efficacité des molécules prescrites.
Mais il importe de rappeler que tous les patients ne répondent pas forcément de la même manière aux études cliniques, voire n’y répondent pas du tout !
Autres aspects souvent négligés du monde médical : les effets secondaires des traitements, si pénibles parfois que le patient n’y trouve plus son compte : un véritable casse tête tant pour le médecin, qui fait de son mieux pour aider son patient, que pour le malade qui se désespère, voire culpabilise!
Dommage! Le patient doit alors soit affronter le déni de son médecin qui ne comprend pas que "son" traitement ne fonctionne pas, soit chercher lui même un autre soulagement avec toutes les dérives possibles…
Ainsi, le malade doit faire preuve d’une double résilience : d’une part se battre contre la maladie (ou plus positivement pour continuer à vivre dignement) et, d’autre part, accepter que sa souffrance ne soit pas reconnue dans la mesure où elle ne correspond pas aux standards de la pathologie.
Les douleurs sont alors multipliées : à la fois physiques et psychologiques.
Atténuer la douleur
Je suis personnellement dans la situation de ceux qui ne répondent pas positivement aux traitements connus.
J’aurais certes préféré le contraire… J’en suis ainsi venue à expérimenter le cannabis pour atténuer certaines douleurs.
C’est bien connu ! Nombreux sont ceux qui l’utilisent à des fins thérapeutiques, pourquoi s’en cacher encore ? Par crainte d’une dépendance ?
A cela je réponds que l’on connaît déjà les effets de l’alcool, des antidépresseurs et autres somnifères tout à fait acceptés par notre société !
Le cannabis m’a apporté un soulagement non négligeable (sans effets secondaires...) et reste ma seule piste à l’heure actuelle; j’ose en témoigner et j’admets être dans l’illégalité.
Face à la difficulté de " doser " mon bonbon fait maison, je préférerais assurément un médicament contenant la dose optimale de matière active.
Pour toutes ces raisons, entrevoyant une ouverture de la part de la Ministre responsable, j’ai lancé une pétition à l’intention de nos décideurs
(je ne poste pas le lien de la pétition, c'est hors charte)
Annick Bernard
"Annick, 54 ans, ne fume pas, ne boit pas, ne se drogue pas, MAIS utilise le cannabis à des fins thérapeutiques.
En cause : une sclérose en plaques, maladie chronique dégénérative, et douloureuse de surcroit.
Pour soulager les douleurs, les traitements classiques, avec leur cortège d’effets secondaires pénibles, ne donnent que peu de résultats.
ALORS : l’alternative pour atténuer les douleurs ? Le cannabis !! Une réalité qui ne plait pas à tout le monde mais bien réelle pourtant, A l’heure où la Ministre de la Santé " travaille à un projet d'arrêté royal permettant la délivrance en pharmacie de médicaments contenant du cannabis ".
Faisons entendre la voix de tous ceux qui se sentent concernés. Malades, médecins, personnel médical, … et tous ceux qui les soutiennent…
Témoins de l’efficacité que le cannabis peut apporter".
http://www.rtbf.be/info/opinions/de...ouleur-pourquoi-s-en-cacher-encore?id=8549917
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