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Daemon, 3 semaines, ne pourra peut-être pas porter ce prénom, jugé contraire à son intérêt
C'est en toute bonne foi que le 3 novembre dernier, Blandine et Lionel Défontaine, de Busigny, ont prénommé leur nouveau-né, Daemon. Sans songer une seconde que ce patronyme que leur a inspiré une série télévisée, soit la traduction latine de « démon ». Depuis, ils ont découvert, à leurs dépens, que des restrictions existent dans l'attribution des prénoms lorsque celui choisi est jugé « contraire à l'intérêt de l'enfant ». Malgré tout, le 15 décembre, au tribunal de Cambrai, les jeunes parents ont l'intention de défendre leur choix.
À part ça, Daemon, trois semaines, se porte bien. À part le fait que ses parents ne sont toujours pas sûrs qu'ils pourront le prénommer ainsi... Blandine Défontaine, 25 ans, n'en avait jamais douté jusqu'à la naissance de son fils, troisième d'une fratrie qui compte un petit Lucas et un petit Mathéo.
Elle avait choisi ce prénom-là, original, elle en convient, parce que c'est celui d'un des personnages de son feuilleton favori, Vampire Diaries . À ce nom, Damon, elle a souhaité ajouter une lettre, en l'occurrence, un « e » - et pas un « i », pour justement ne pas induire de double sens.
Il ne lui est pas venu à l'idée que « Daemon », prénom dont elle a vérifié sur Internet l'existence dans les pays anglo-saxons, puisse avoir une traduction pouvant potentiellement « nuire à l'intérêt » de son petit...
C'est pourtant ce qu'a craint la personne chargée de l'état-civil à la mairie du Cateau-Cambrésis, qui en a avisé le papa, Lionel, le 4 novembre, alors même qu'il venait déclarer la naissance. Le couple de Busignois ayant malgré tout maintenu son choix, l'employée l'a, comme la loi l'y oblige, inscrit sur l'acte de naissance, tout en rédigeant un courrier au procureur de la République de Cambrai pour lui en faire part. Libre à lui dès lors de donner suite à ce signalement.
C'est quasi trois semaines plus tard, mercredi 23 novembre, que le couple a reçu dans sa maison de La Haie Menneresse, une assignation à comparaître devant le juge des affaires familiales du tribunal de Cambrai, le 15 décembre. Le courrier fait état des raisons de l'action engagée par le parquet.
« Vous savez, pendant neuf mois, on le porte, on l'appelle Daemon... On nous dit qu'on pourrait changer une lettre, mais on a gravé ses tétines et tout... (...) Il a déjà trois semaines et on n'est pas encore sûr de son prénom... »
Émue, la jeune femme, qui ne cache pas avoir « pleuré » en recevant la missive du tribunal, cale son petit ange au creux de son bras. « Vous savez, quand les enfants ont envie d'être méchants entre eux, ils trouvent une raison de se moquer, que ce soit le prénom ou autre chose. Mon fils est roux, il se fait insulter ; moi j'étais ronde, c'était pareil... » Puis, avec un sourire : « Et puis vous avez vu ? Il n'a pas de cornes, ni de queue... ! » •
ah les ch'tis !!
C'est en toute bonne foi que le 3 novembre dernier, Blandine et Lionel Défontaine, de Busigny, ont prénommé leur nouveau-né, Daemon. Sans songer une seconde que ce patronyme que leur a inspiré une série télévisée, soit la traduction latine de « démon ». Depuis, ils ont découvert, à leurs dépens, que des restrictions existent dans l'attribution des prénoms lorsque celui choisi est jugé « contraire à l'intérêt de l'enfant ». Malgré tout, le 15 décembre, au tribunal de Cambrai, les jeunes parents ont l'intention de défendre leur choix.
À part ça, Daemon, trois semaines, se porte bien. À part le fait que ses parents ne sont toujours pas sûrs qu'ils pourront le prénommer ainsi... Blandine Défontaine, 25 ans, n'en avait jamais douté jusqu'à la naissance de son fils, troisième d'une fratrie qui compte un petit Lucas et un petit Mathéo.
Elle avait choisi ce prénom-là, original, elle en convient, parce que c'est celui d'un des personnages de son feuilleton favori, Vampire Diaries . À ce nom, Damon, elle a souhaité ajouter une lettre, en l'occurrence, un « e » - et pas un « i », pour justement ne pas induire de double sens.
Il ne lui est pas venu à l'idée que « Daemon », prénom dont elle a vérifié sur Internet l'existence dans les pays anglo-saxons, puisse avoir une traduction pouvant potentiellement « nuire à l'intérêt » de son petit...
C'est pourtant ce qu'a craint la personne chargée de l'état-civil à la mairie du Cateau-Cambrésis, qui en a avisé le papa, Lionel, le 4 novembre, alors même qu'il venait déclarer la naissance. Le couple de Busignois ayant malgré tout maintenu son choix, l'employée l'a, comme la loi l'y oblige, inscrit sur l'acte de naissance, tout en rédigeant un courrier au procureur de la République de Cambrai pour lui en faire part. Libre à lui dès lors de donner suite à ce signalement.
C'est quasi trois semaines plus tard, mercredi 23 novembre, que le couple a reçu dans sa maison de La Haie Menneresse, une assignation à comparaître devant le juge des affaires familiales du tribunal de Cambrai, le 15 décembre. Le courrier fait état des raisons de l'action engagée par le parquet.
« Vous savez, pendant neuf mois, on le porte, on l'appelle Daemon... On nous dit qu'on pourrait changer une lettre, mais on a gravé ses tétines et tout... (...) Il a déjà trois semaines et on n'est pas encore sûr de son prénom... »
Émue, la jeune femme, qui ne cache pas avoir « pleuré » en recevant la missive du tribunal, cale son petit ange au creux de son bras. « Vous savez, quand les enfants ont envie d'être méchants entre eux, ils trouvent une raison de se moquer, que ce soit le prénom ou autre chose. Mon fils est roux, il se fait insulter ; moi j'étais ronde, c'était pareil... » Puis, avec un sourire : « Et puis vous avez vu ? Il n'a pas de cornes, ni de queue... ! » •
ah les ch'tis !!