Je pense que ce qui donne l'avantage au monothéisme par rapport au polythéisme, c'est que le premier utilise des concepts métaphysiques abstraits dont les propriétés sont particulières.
Par exemple dire qu'il y a un être INFINI, CRÉATEUR de tout ce qui n'est pas lui, ABSOLU, PARFAIT, ÉTERNEL, et PUR ESPRIT, c'est évidemment une construction plus sophistiquée et plus difficile à démonter que de dire qu'il existe plusieurs petits dieux, ayant été engendrés par d'autres dieux ou par des forces primordiales, représentés par des statues et dont les pouvoirs et la moralité sont imparfaits...
D'ailleurs les soi-disant preuves métaphysiques de l'existence de Dieu (argument cosmologique et argument ontologique) exploitent ce côté exceptionnel du concept de Dieu. Mais comment prouver métaphysiquement l'existence de Mardouk ou d'Osiris? La chose est difficile à envisager.
Mais cette force du monothéisme est aussi sa faiblesse, puisque, reposant sur des concepts spéciaux aux propriétés étranges, il soulève des paradoxes logiques (du genre paradoxe de la pierre à soulever), d'ailleurs pas tous de la même qualité. Plusieurs penseurs catholiques ont ainsi abandonné l'idée que Dieu était immuable, idée pourtant fermement ancrée dans une longue tradition philosophique, parce que cette idée était incompatible avec l'esprit de la révélation, qui se veut communication entre Dieu et ses créatures.
Par exemple dire qu'il y a un être INFINI, CRÉATEUR de tout ce qui n'est pas lui, ABSOLU, PARFAIT, ÉTERNEL, et PUR ESPRIT, c'est évidemment une construction plus sophistiquée et plus difficile à démonter que de dire qu'il existe plusieurs petits dieux, ayant été engendrés par d'autres dieux ou par des forces primordiales, représentés par des statues et dont les pouvoirs et la moralité sont imparfaits...
D'ailleurs les soi-disant preuves métaphysiques de l'existence de Dieu (argument cosmologique et argument ontologique) exploitent ce côté exceptionnel du concept de Dieu. Mais comment prouver métaphysiquement l'existence de Mardouk ou d'Osiris? La chose est difficile à envisager.
Mais cette force du monothéisme est aussi sa faiblesse, puisque, reposant sur des concepts spéciaux aux propriétés étranges, il soulève des paradoxes logiques (du genre paradoxe de la pierre à soulever), d'ailleurs pas tous de la même qualité. Plusieurs penseurs catholiques ont ainsi abandonné l'idée que Dieu était immuable, idée pourtant fermement ancrée dans une longue tradition philosophique, parce que cette idée était incompatible avec l'esprit de la révélation, qui se veut communication entre Dieu et ses créatures.