Bonjour 
Avant le 16e siècle, époque de la Réforme, le concept de religion au sens que nous connaissons n'existait pas. Les gens baignaient tellement dans la religion qu'ils ne pouvaient pas l'objectiver. Tout comme les Anciens n'ont jamais objectivé l'institution de l'esclavage, du moins pas au point de la juger problématique*. C'est en objectivant le concept de religion, en le faisant advenir dans le langage, qu'on a pour la première fois en plus de 1000 ans conçu la possibilité au moins théorique d'une négation de la religion, ou du moins d'une position hors de la religion. Et justement, quand les Européens se furent lassés de leurs guerres entre catholiques et protestants, ils ont commencé à parler surabondamment de l'athéisme!
Il y a sans doute aussi un rôle joué par les Grandes Découvertes, de mondes et de peuples inconnus de la Bible et des Grecs et Romains, ainsi que des religions exotiques qui relativisaient le caractère "naturel" du christianisme.
On comprendrait presque les Européens d'avoir eu le réflexe défensif (au sens de mécanisme de défense de l'égo) d'ordonner cette nouvelle diversité selon une hiérarchie censément historique. Hiérarchie dont les blancs d'Europe occidentale étaient le sommet en même temps que le standard.
* on trouve chez les Anciens des conseils sur la conduite à avoir envers les esclaves, mais jamais une remise en question de la nécessité de l'existence d'esclaves... sauf peut-être chez Sénèque qui dit en passant, au détour d'une de ses lettres, que c'est l'injustice des hommes qui a mis les esclaves là où ils sont. Et encore il ne faisait pas là, dans sa lettre, autre chose qu'une réflexion sans portée révolutionnaire ou subversive.
Avant le 16e siècle, époque de la Réforme, le concept de religion au sens que nous connaissons n'existait pas. Les gens baignaient tellement dans la religion qu'ils ne pouvaient pas l'objectiver. Tout comme les Anciens n'ont jamais objectivé l'institution de l'esclavage, du moins pas au point de la juger problématique*. C'est en objectivant le concept de religion, en le faisant advenir dans le langage, qu'on a pour la première fois en plus de 1000 ans conçu la possibilité au moins théorique d'une négation de la religion, ou du moins d'une position hors de la religion. Et justement, quand les Européens se furent lassés de leurs guerres entre catholiques et protestants, ils ont commencé à parler surabondamment de l'athéisme!
Il y a sans doute aussi un rôle joué par les Grandes Découvertes, de mondes et de peuples inconnus de la Bible et des Grecs et Romains, ainsi que des religions exotiques qui relativisaient le caractère "naturel" du christianisme.
On comprendrait presque les Européens d'avoir eu le réflexe défensif (au sens de mécanisme de défense de l'égo) d'ordonner cette nouvelle diversité selon une hiérarchie censément historique. Hiérarchie dont les blancs d'Europe occidentale étaient le sommet en même temps que le standard.
* on trouve chez les Anciens des conseils sur la conduite à avoir envers les esclaves, mais jamais une remise en question de la nécessité de l'existence d'esclaves... sauf peut-être chez Sénèque qui dit en passant, au détour d'une de ses lettres, que c'est l'injustice des hommes qui a mis les esclaves là où ils sont. Et encore il ne faisait pas là, dans sa lettre, autre chose qu'une réflexion sans portée révolutionnaire ou subversive.