Le conflit israélo-palestinien au sommet

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Casablanca d'antan
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NEW YORK - C'est dans un contexte particulièrement tendu que Barack Obama rencontre ce mardi les dirigeants israélien et palestinien pour tenter de relancer le processus de paix...

C'est un sommet avant tout symbolique. Le président américain Barack Obama, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le leader palestinien Mahmoud Abbas doivent se retrouver ce mardi à New York. Objectif: relancer le processus de paix au Proche-Orient, au point mort depuis l'offensive israélienne «Plomb durci à Gaza en décembre et janvier derniers, qui a fait près de 1.400 victimes côté palestinien, dont 412 enfants*.

L'objectif est aussi ambitieux que les chances d'y parvenir sont minces. L'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, s'y est déjà cassé les dents la semaine dernière lors de son séjour dans la région, dont il est revenu bredouille. Les Israéliens et les Palestiniens eux-mêmes sont sceptiques. De fait, cette rencontre intervient dans un contexte tendu. Netanyahou refuse de geler la colonisation dans les Territoires palestiniens, pourtant condition sine qua non, aux yeux de la communauté internationale et des Palestiniens, pour relancer les pourparlers. Mahmoud Abbas est quant à lui étroitement surveillé par son rival, le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Or, le Hamas a mis en garde Abbas lundi contre toute concession aux Israéliens lors de ce sommet.


Crimes de guerre et crimes contre l'humanité

Les conclusions explosives d'une mission d'enquête de l'ONU sur l'offensive israélienne à Gaza, publiées mardi dernier, sont venues renforcer les crispations. Le rapport accuse l'armée israélienne d'«actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l'humanité». L'Etat hébreu a rejeté le document, dénonçant une «parodie de justice». De son côté, Washington, qui tente de faire pression sur Israël sans se le mettre à dos, a affirmé que ce rapport ne devait pas «ajouter des obstacles» et critiqué le fait qu'il «se focalise de manière écrasante sur les actions de l'Etat hébreu».

Condamné d'avance à l'échec, le sommet servira surtout, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz, à ce qu'Obama (chahuté sur le plan intérieur) obtienne «une photographie des trois dirigeants se serrant la main comme si les négociations reprenaient».

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