Le Congrès américain refuse de financer la fermeture de Guantanamo

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Le Congrès américain, pourtant dominé par les démocrates, a infligé un rare camouflet à Barack Obama, mercredi 20 mai, en lui refusant une enveloppe de 80 millions de dollars qu'il demandait pour la fermeture de la prison de Guantanamo. Pour le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, "ce n'est ni le moment ni le projet de loi pour traiter ce problème". Les parlementaires examinaient le projet de budget supplémentaire pour financer les guerres en Afghanistan et en Irak, d'un montant de 91,3 milliards de dollars pour 2009.
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Le Congrès américain, pourtant dominé par les démocrates, a infligé une rare camouflet à Barack Obama, mercredi 20 mai, en lui refusant une enveloppe de 80 millions de dollars qu'il demandait pour la fermeture de la prison de Guantanamo.
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Plus que le projet de loi actuellement examiné, c'est la perspective de libérer les prisonniers de Guantanamo et d'en voir certains relâchés aux Etats-Unis qui inquiète la majorité démocrate. Elle n'a pas pourtant avancé de solution quant au sort de ces détenus, indiquant qu'elle attendait un plan de l'administration. Le directeur du FBI, Robert Mueller, a alimenté ces craintes en déclarant que ses services avaient des "inquiétudes concernant le fait que des individus qui pourraient soutenir le terrorisme soient aux Etats-Unis".

"En aucun cas les démocrates ne bougeront sans un plan complet et responsable du président", a souligné M. Reid. Le numéro deux de la majorité démocrate, Richard Durbin, a cependant assuré que les démocrates étaient favorables à la fermeture de la prison, prévue d'ici janvier 2010, tout en approuvant la décision de retirer l'argent du projet de budget. Quant à l'opposition républicaine, elle a de nouveau plaidé pour le maintien pur et simple de Guantanamo.

OBAMA PRÊT À S'EXPLIQUER

L'administration Obama compte toujours fermer la prison controversée dans les délais annoncés, envisageant le transfèrement de certains détenus dans des prisons américaines et la libération sur le territoire américain de certains de ceux qui ont été innocentés. Pour s'expliquer sur ce dossier, mais aussi sur ses décisions de maintenir les tribunaux militaires d'exception et de refuser la publication de photographies montrant les sévices subis par les détenus, M. Obama prononcera un important discours, jeudi.

Il devrait se faire rassurant face aux inquiétudes de son camp et souligner sa détermination à rompre avec les pratiques antiterroristes de l'époque Bush. Il s'agit, selon le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, de "recadrer cette question pour les parlementaires et pour le public". Une façon de reprendre la main alors que les critiques, notamment en provenance des organisations de gauche et de défense des droits de l'homme, se sont multipliées dernièrement. Au moment où Barack Obama tentera de s'expliquer, l'ancien vice-président Dick Cheney, qui a récemment fait un retour fracassant dans les médias américains, prendra la parole pour justifier les méthodes controversées prises par l'ancien président.


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