« Le dalaï-lama rentrant à Lhassa, cela serait le vieux loup des contes anciens entrant dans la bergerie du XXIe siècle, la promesse implicite dun retour à la case départ, celle des années précédant 1959
»
Limage la plus répandue du Tibet est celle du haut pays des monastères où tout est sérénité, amour du prochain, spiritualité, celle dun presque paradis guidé par le dalaï‐lama, haut chef spirituel, prix Nobel de la paix, allégorie mondiale de la compassion. Depuis 1959 et son exil en Inde, se superpose à cette image celle dune région martyrisée par une puissance coloniale étrangère, la Chine, qui depuis réprime violemment toute forme dindépendance sur le territoire. Peut‐on accepter cette version des faits sans interroger lhistoire, le présent et la nature dun pouvoir temporel, celui du dalaï‐lama, immobile depuis 4 siècles ?
Lors dun voyage de presse en 2010 Maxime Vivas visite le Tibet. Là où il sattend à trouver un pays vidé de sa culture, lauteur découvre des panneaux indicateurs, des enseignes de magasins, des journaux, des radios et télévisions tous en tibétain, ainsi quune université libre, des panneaux photovoltaïques montrant un respect de lenvironnement très rigoureux, mais aussi une brasserie ultramoderne dont les serveurs travaillent 7 heures par jour et 5,5 jours par semaine pour un salaire convenable. Cette découverte, à lencontre de toute information véhiculée sur le sujet, le pousse à enquêter, notamment sur la figure du 14ème dalaï‐lama et sur ses deux visages. Lun qui arbore un sourire permanent est signe de tolérance, pacifisme et dinépuisable patience face aux persécutions.
Lautre, qui fronce les sourcils, est le visage dun monarque déchu qui ne vise quun objectif : rentrer à Lhassa pour y restaurer son pouvoir théocratique.
Limage la plus répandue du Tibet est celle du haut pays des monastères où tout est sérénité, amour du prochain, spiritualité, celle dun presque paradis guidé par le dalaï‐lama, haut chef spirituel, prix Nobel de la paix, allégorie mondiale de la compassion. Depuis 1959 et son exil en Inde, se superpose à cette image celle dune région martyrisée par une puissance coloniale étrangère, la Chine, qui depuis réprime violemment toute forme dindépendance sur le territoire. Peut‐on accepter cette version des faits sans interroger lhistoire, le présent et la nature dun pouvoir temporel, celui du dalaï‐lama, immobile depuis 4 siècles ?
Lors dun voyage de presse en 2010 Maxime Vivas visite le Tibet. Là où il sattend à trouver un pays vidé de sa culture, lauteur découvre des panneaux indicateurs, des enseignes de magasins, des journaux, des radios et télévisions tous en tibétain, ainsi quune université libre, des panneaux photovoltaïques montrant un respect de lenvironnement très rigoureux, mais aussi une brasserie ultramoderne dont les serveurs travaillent 7 heures par jour et 5,5 jours par semaine pour un salaire convenable. Cette découverte, à lencontre de toute information véhiculée sur le sujet, le pousse à enquêter, notamment sur la figure du 14ème dalaï‐lama et sur ses deux visages. Lun qui arbore un sourire permanent est signe de tolérance, pacifisme et dinépuisable patience face aux persécutions.
Lautre, qui fronce les sourcils, est le visage dun monarque déchu qui ne vise quun objectif : rentrer à Lhassa pour y restaurer son pouvoir théocratique.