Le 15 août 1944, "90% des troupes" du Débarquement de Provence "sont des Africains", précise l'historien.
Le Débarquement de Provence, le 15 août 1944 est un débarquement qui "est encore plus africain que français", rappelle jeudi 15 août sur franceinfo l'historien Jean Garrigues, alors qu'Emmanuel Macron célèbre le 80e anniversaire de l'événement aux côtés de chefs d'État africains.
Le rôle des colonies a été "totalement majeur", dit l'historien. Après le débarquement des Américains, le 15 août, il y a eu "l'armée B, dirigée par le général de Lattre de Tassigny", retrace l'historien. Dans cette armée, "90% des troupes viennent de l'infanterie coloniale ou de l'infanterie d'Algérie, qui était la France à l'époque, donc 90% des troupes sont des Africains". Dans le détail, il s'agit "d'Africains du Nord, principalement, il y a aussi une partie d'Européens d'Algérie, mais essentiellement des musulmans d'Algérie. Mais aussi des troupes de l'Afrique subsaharienne, qui sont à peu près 10%". 12 000 soldats des Forces françaises libres (FFL) fidèles au général de Gaulle et 12 000 Corses ont également débarqué ce jour-là.
Plus généralement, Jean Garrigues explique que ce Débarquement a été victime d'un "tri mémoriel", au profit de celui du 6 juin, alors que "c'est un moment important". "Ce débarquement a accéléré de manière décisive le départ des Allemands. Il a été assez peu célébré alors même que pour le général de Gaulle, c'était le plus important", pointe l'historien. En effet, contrairement à celui de Normandie, celui de Provence, "s'est fait avec les armées françaises".
Le Débarquement de Provence, le 15 août 1944 est un débarquement qui "est encore plus africain que français", rappelle jeudi 15 août sur franceinfo l'historien Jean Garrigues, alors qu'Emmanuel Macron célèbre le 80e anniversaire de l'événement aux côtés de chefs d'État africains.
Le rôle des colonies a été "totalement majeur", dit l'historien. Après le débarquement des Américains, le 15 août, il y a eu "l'armée B, dirigée par le général de Lattre de Tassigny", retrace l'historien. Dans cette armée, "90% des troupes viennent de l'infanterie coloniale ou de l'infanterie d'Algérie, qui était la France à l'époque, donc 90% des troupes sont des Africains". Dans le détail, il s'agit "d'Africains du Nord, principalement, il y a aussi une partie d'Européens d'Algérie, mais essentiellement des musulmans d'Algérie. Mais aussi des troupes de l'Afrique subsaharienne, qui sont à peu près 10%". 12 000 soldats des Forces françaises libres (FFL) fidèles au général de Gaulle et 12 000 Corses ont également débarqué ce jour-là.
Une reconnaissance "tardive"
La reconnaissance de l'engagement des troupes africaines par la France "a été tardive" et "a suscité des émeutes dès 1944 à Dakar", explique Jean Garrigues. Il raconte les "massacres par les troupes coloniales françaises" d'"émeutiers qui réclamaient des pensions à la hauteur de leur sacrifice". Depuis, "on voit de plus en plus une reconnaissance, surtout à partir du 50e anniversaire" du Débarquement, observe-t-il.Plus généralement, Jean Garrigues explique que ce Débarquement a été victime d'un "tri mémoriel", au profit de celui du 6 juin, alors que "c'est un moment important". "Ce débarquement a accéléré de manière décisive le départ des Allemands. Il a été assez peu célébré alors même que pour le général de Gaulle, c'était le plus important", pointe l'historien. En effet, contrairement à celui de Normandie, celui de Provence, "s'est fait avec les armées françaises".
Le Débarquement de Provence "est encore plus africain que français", souligne l'historien Jean Garrigues
Le 15 août 1944, "90% des troupes" du Débarquement de Provence "sont des Africains", précise l'historien.
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