Le but de ce post est de partager avec vous les extraits qui m'ont le plus interpellée dans cet ouvrage que je vous conseille à tous !
« Ils ignoraient tout de la vie intime de H2, de ses ressorts secrets, de ses passions, de ses lubies et de ses contradictions. Ils ne savaient pas que ce roi vivait dans un monde peuplé par des dizaines de femmes à son service exclusif ; qu’il était capable de faire battre un serviteur – ou ses propres enfants – avec des cordes tressées trempées dans de l’eau et du sel, et de faire preuve d’une générosité étonnante et discrète pour la famille d’une domestique dans le besoin ; qu’il pouvait envoyer à l’asile un serviteur coupable d’être tombé amoureux d’une femme du harem comme de leur confier des missions secrètes ; que ce prétendu rationaliste était féru d’astrologie et qu’il portait au poignet une gourmette censée le protéger des mauvais esprits ; qu’il savait être d’une dureté inouïe, montrer un cœur de pierre et offrir à des centaines de Marocains anonymes d’aller à ses frais en pèlerinage à La Mecque ; que ce seigneur hautain et désinvolte, entouré d’une armée de serviteurs, était un bricoleur honorable, capable de jouer les plombiers pour réparer une fuite d’eau ou de disserter sur les qualités du béton, et qu’il se piquait d’être un artiste dans son genre. Il dessinait des voitures, traçait des plans de bâtiment, inventait des bijoux, créait des vêtements féminins que ses fournisseurs européens exécutaient fidèlement. Il les payait en argent liquide, souvent avec retard, mais sans barguigner. »
« Ils ignoraient tout de la vie intime de H2, de ses ressorts secrets, de ses passions, de ses lubies et de ses contradictions. Ils ne savaient pas que ce roi vivait dans un monde peuplé par des dizaines de femmes à son service exclusif ; qu’il était capable de faire battre un serviteur – ou ses propres enfants – avec des cordes tressées trempées dans de l’eau et du sel, et de faire preuve d’une générosité étonnante et discrète pour la famille d’une domestique dans le besoin ; qu’il pouvait envoyer à l’asile un serviteur coupable d’être tombé amoureux d’une femme du harem comme de leur confier des missions secrètes ; que ce prétendu rationaliste était féru d’astrologie et qu’il portait au poignet une gourmette censée le protéger des mauvais esprits ; qu’il savait être d’une dureté inouïe, montrer un cœur de pierre et offrir à des centaines de Marocains anonymes d’aller à ses frais en pèlerinage à La Mecque ; que ce seigneur hautain et désinvolte, entouré d’une armée de serviteurs, était un bricoleur honorable, capable de jouer les plombiers pour réparer une fuite d’eau ou de disserter sur les qualités du béton, et qu’il se piquait d’être un artiste dans son genre. Il dessinait des voitures, traçait des plans de bâtiment, inventait des bijoux, créait des vêtements féminins que ses fournisseurs européens exécutaient fidèlement. Il les payait en argent liquide, souvent avec retard, mais sans barguigner. »