Le désir est une question d'odeur
Dans le jeu de l'amour, qui prend le pas sur l'autre ? Lattirance sexuelle dans ce qu'elle a de plus naturel et bestial, largement influencée par l'odeur, ou bien l'ensemble des comportements développés autour de la relation amoureuse ? Le point de vue de notre experte Sophie Bramly.
Il y a deux femmes en nous.
La première est la femme ancestrale, mue par le besoin de se reproduire. La deuxième, plus subtile, est celle dont le désir sest forgé sur les mécanismes de lévolution. Les notions de choix des partenaires, lémotion de lamour, de jalousie, sont par exemple des composants dune lévolution psychologique de la sexualité et répondent à une adaptation, sensible à la circonstance. Une émotion comme la jalousie sexuelle, par exemple, peut motiver une femme à avoir des rapports avec son partenaire pour quil ne pense pas à dautres femmes, dans le cas où elle craint une menace sur son couple. Refreiner le désir infidèle ou manifester les débordements de lamour sont dautres comportements induits par la façon dont lévolution a changé nos comportements amoureux.
On évolue, et cest heureux.
Mais certaines choses changent peu, comme la sensibilité de nos cinq sens ; à commencer par lodeur, composante essentielle de lattraction sexuelle. Le sens olfactif a plusieurs niveaux de « lecture » : la détection puis lidentification dune odeur, et, à priori, la reconnaissance inconsciente de certaines molécules (hormones et phéromones en particulier). Comme le nerf olfactif se répand dans tout le cerveau comme un filet, il permet à ce dernier de relier des souvenirs démotions à des informations olfactives.
Des études récentes de luniversité de Brown, aux États-Unis, ont dailleurs révélé que lodeur dun partenaire compte plus que son apparence, ou la tessiture de sa voix. Au point que le désir sexuel de la femme peut augmenter si lodeur apparaît comme bonne, ou au contraire fondre, si elle apparaît déplaisante. Par ailleurs, au moment de lovulation, la sensibilité des femmes à lodeur est accrue, ce qui porte à croire que ce sens avait une importance encore plus grande chez nos aïeux.
Cest ce qui sappelle « être au parfum » !
Notre langue, riche en expressions olfactives, en a bien conscience, et la littérature la flatte, parlant de parfums dabsence, de bonheur ou de volupté, jusquà atteindre livresse.
Si les sites de rencontres pouvaient intégrer des notions dodeur, il y a fort à parier que les taux de réussite de celles-ci seraient décuplés. En attendant quils puissent y remédier, le choix est toujours là de booster notre libido par la diffusion de parfums, fussent-ils sécrétions de nos corps ou savante alchimie des marchands de fragrances.
Ceci afin de concilier nos deux natures et destomper lambivalence quil y a à toujours vouloir faire transiter nos pulsions par le filtre abstrait du raisonnement.
http://www.terrafemina.com/vie-privee/sexo/articles/11641-le-desir-est-une-question-dodeur.html
Dans le jeu de l'amour, qui prend le pas sur l'autre ? Lattirance sexuelle dans ce qu'elle a de plus naturel et bestial, largement influencée par l'odeur, ou bien l'ensemble des comportements développés autour de la relation amoureuse ? Le point de vue de notre experte Sophie Bramly.
Il y a deux femmes en nous.
La première est la femme ancestrale, mue par le besoin de se reproduire. La deuxième, plus subtile, est celle dont le désir sest forgé sur les mécanismes de lévolution. Les notions de choix des partenaires, lémotion de lamour, de jalousie, sont par exemple des composants dune lévolution psychologique de la sexualité et répondent à une adaptation, sensible à la circonstance. Une émotion comme la jalousie sexuelle, par exemple, peut motiver une femme à avoir des rapports avec son partenaire pour quil ne pense pas à dautres femmes, dans le cas où elle craint une menace sur son couple. Refreiner le désir infidèle ou manifester les débordements de lamour sont dautres comportements induits par la façon dont lévolution a changé nos comportements amoureux.
On évolue, et cest heureux.
Mais certaines choses changent peu, comme la sensibilité de nos cinq sens ; à commencer par lodeur, composante essentielle de lattraction sexuelle. Le sens olfactif a plusieurs niveaux de « lecture » : la détection puis lidentification dune odeur, et, à priori, la reconnaissance inconsciente de certaines molécules (hormones et phéromones en particulier). Comme le nerf olfactif se répand dans tout le cerveau comme un filet, il permet à ce dernier de relier des souvenirs démotions à des informations olfactives.
Des études récentes de luniversité de Brown, aux États-Unis, ont dailleurs révélé que lodeur dun partenaire compte plus que son apparence, ou la tessiture de sa voix. Au point que le désir sexuel de la femme peut augmenter si lodeur apparaît comme bonne, ou au contraire fondre, si elle apparaît déplaisante. Par ailleurs, au moment de lovulation, la sensibilité des femmes à lodeur est accrue, ce qui porte à croire que ce sens avait une importance encore plus grande chez nos aïeux.
Cest ce qui sappelle « être au parfum » !
Notre langue, riche en expressions olfactives, en a bien conscience, et la littérature la flatte, parlant de parfums dabsence, de bonheur ou de volupté, jusquà atteindre livresse.
Si les sites de rencontres pouvaient intégrer des notions dodeur, il y a fort à parier que les taux de réussite de celles-ci seraient décuplés. En attendant quils puissent y remédier, le choix est toujours là de booster notre libido par la diffusion de parfums, fussent-ils sécrétions de nos corps ou savante alchimie des marchands de fragrances.
Ceci afin de concilier nos deux natures et destomper lambivalence quil y a à toujours vouloir faire transiter nos pulsions par le filtre abstrait du raisonnement.
http://www.terrafemina.com/vie-privee/sexo/articles/11641-le-desir-est-une-question-dodeur.html