alors pour commencer, je reprends un vieux commentaire que j'ai deja mis sur bladi sur un petit roman que j'ai lu completement par hasard, et que je pense, pourrait t'interesser
"Hunger" de Elise Blackwell.
L'histoire de la famine qui a sevit parmi la population de leningrad suite au siege allemond pendant la grande guerre. Ce qui est particulier, c'est le destin unique d'un groupe de personnes, travaillant dans un des centres botaniques ou ils font des recherches sur les plantes...etc. Au debut du siege, ils se font un pacte, que quoi qu'il arrive, il defendront la collection de plantes et graines de la population affamee et d'eux meme. Le roman est en quelques sortes le recit d'un combat interne entre le besoin de survie et le devoir de proteger une collection si rare....mais au bout du compte, si insignifiante quand des vies tombent les unes apres les autres. Entre le courage et la bassesse de l'ame humaine quand la mort est si proche, le roman montre avec honnetete que ces faces se retrouvent souvent dans la meme pesonne. Et en fin de compte, ceux qui ont survecu l'on-t-il fait par leur courage? ou a l'inverse ils auraient survecu parce que la vie etait leur pretexte pour "absolument tout faire sans scrupule".
Le roman est raconte a la premiere personne, par la voix d'un homme infidele a sa femme, qui trouvait plaisir dans "l'experience adultere" malgre son amour inconditionnel pour sa femme. Mais le besoin d'aimer comme le besoin de manger peut etre sujet a "reevaluation de l'esentiel", quand on en manque ou quand on le perd. Dans une periode de famine, on realise combien c'etait important cette petite bouchee de pain sec, et quand on perd l'etre qu'on a toujours aime, on realise combien on aurait pu echanger les plaisirs de toute la vie pour se retrouver un instant a ses cotes.
Aussi, des souvenirs de voyages sont-ils racontes au fil de la lecture, des souvenirs bien particuliers car leurs objets est souvent : la nourriture dans ce pays, la merveilleuse mangue mangee dans cette autre place, les plats d'ici, les graines de la bas....On a parfois l'impression d'etre dans l'imaginaire de quelqu'un qui effectivement faim, et dont toute la pensee est obsebee par les aliments, meme ses souvenirs de voyage. Interessant.
Enfin, le recit est un peu decousu (normal, c'est le premier roman de cette ecrivaine), parfois meme agacant, mais non moins interessant quand meme. Il est surtout unique parce qu'il n'en fait pas trop, juste assez. On ne sombre pas dans les histoires d'horreurs que la famine peut amenrer les gens a vivre, ni dans les recits heroiques limites fantastiques. C'est juste assez, a la mesure de la condition humaine, faible devant ses besoins les plus essentiels et forte par ses convictions et ses principes.
A lire.