REVUE DE PRESSE - Les journaux reviennent sur l'intervention du chef de l'Etat à Saint-Quentin...
Les éditorialistes de la presse quotidienne se sont en général montrés peu convaincus par le discours sur l'économie prononcé mardi à Saint-Quentin par Nicolas Sarkozy.
Dans «Le Figaro», Paul-Henri de Limbert estime que Sarkozy a raison d'appeler de ses voeux «un capitalisme moral». «Il est impératif de marteler que le capitalisme sera "moral" puisque de plus en plus de gens estiment que ces deux mots constituent un oxymore».
Hervé Chabaud écrit dans «L'Union» que «le chef de l'État ne s'est ni renié, ni chiraquisé. Il a adressé un message fort à son électorat». Chantal Didier parle quant à elle, dans «L'Est Républicain», de «sobriété» et de «convictions».
«Nicolas au pays des merveilles»
A l'inverse, le plus critique est sans doute Jean-Marcel Bouguereau qui, dans «La République des Pyrénées» écrit que Nicolas Sarkozy «n'a rechigné à aucune démagogie». C'était, selon lui, «Nicolas au pays des merveilles».
Pour «La République du Centre», Jacques Camus a souligné que le président «a cédé à la caricature de Sarkozy» en ne réprimant pas «ce ton hâbleur et cette propension à fanfaronner».
«Le pessimisme est en train de gagner les Français»
Il y a ceux qui doutent du bien fondé de l'exercice. Comme Jean-Louis Gombeaud de «Nice-Matin» pour qui «la question est de savoir si à force de s'exprimer le Président parvient à convaincre ou s'il finit par lasser.»
Dans «Le Républicain Lorrain», Philippe Waucampt estime que «ça ne convaincra personne, tant le pessimisme est en train de gagner les Français.»
Sarkozy «s'adressait d'abord et avant tout à son camp»
Et Daniel Ruiz est tout aussi sceptique, dans «La Montagne», sur les résultats de ce discours «qui naura, sur bien des points, même pas convaincu ses fidèles».
Car note à cet égard Philippe Larue, dans «La Provence», Sarkozy «s'adressait d'abord et avant tout à son camp». «Cette base traditionnelle attendait qu'il lui parle d'ordre, de sécurité, de liberté, de bouclier fiscal, de poursuite de la réforme de l'État», écrit, dans le même sens, Michel Urvoy, de «Ouest France».
«Un nouveau dogme: le pragmatisme»
Mais «le clin d'oeil en direction de la fameuse majorité silencieuse a un petit air de déjà-vu», estime Gérard Noël dans «Vosges-matin». «Mais est-elle actuellement majoritaire dans notre pays?», se demande-t-il.
A l'inverse de ceux qui estiment que Nicolas Sarkozy ne change pas, Didier Louis du «Courrier Picard», voit le président «épousant un nouveau dogme: le pragmatisme». D'autant, souligne «Paris-Normandie», sous la plume de Michel Lepinay, que le président «l'a dit et répété, l'essentiel en temps de crise, c'est d'agir!»
J.M. avec agence
Les éditorialistes de la presse quotidienne se sont en général montrés peu convaincus par le discours sur l'économie prononcé mardi à Saint-Quentin par Nicolas Sarkozy.
Dans «Le Figaro», Paul-Henri de Limbert estime que Sarkozy a raison d'appeler de ses voeux «un capitalisme moral». «Il est impératif de marteler que le capitalisme sera "moral" puisque de plus en plus de gens estiment que ces deux mots constituent un oxymore».
Hervé Chabaud écrit dans «L'Union» que «le chef de l'État ne s'est ni renié, ni chiraquisé. Il a adressé un message fort à son électorat». Chantal Didier parle quant à elle, dans «L'Est Républicain», de «sobriété» et de «convictions».
«Nicolas au pays des merveilles»
A l'inverse, le plus critique est sans doute Jean-Marcel Bouguereau qui, dans «La République des Pyrénées» écrit que Nicolas Sarkozy «n'a rechigné à aucune démagogie». C'était, selon lui, «Nicolas au pays des merveilles».
Pour «La République du Centre», Jacques Camus a souligné que le président «a cédé à la caricature de Sarkozy» en ne réprimant pas «ce ton hâbleur et cette propension à fanfaronner».
«Le pessimisme est en train de gagner les Français»
Il y a ceux qui doutent du bien fondé de l'exercice. Comme Jean-Louis Gombeaud de «Nice-Matin» pour qui «la question est de savoir si à force de s'exprimer le Président parvient à convaincre ou s'il finit par lasser.»
Dans «Le Républicain Lorrain», Philippe Waucampt estime que «ça ne convaincra personne, tant le pessimisme est en train de gagner les Français.»
Sarkozy «s'adressait d'abord et avant tout à son camp»
Et Daniel Ruiz est tout aussi sceptique, dans «La Montagne», sur les résultats de ce discours «qui naura, sur bien des points, même pas convaincu ses fidèles».
Car note à cet égard Philippe Larue, dans «La Provence», Sarkozy «s'adressait d'abord et avant tout à son camp». «Cette base traditionnelle attendait qu'il lui parle d'ordre, de sécurité, de liberté, de bouclier fiscal, de poursuite de la réforme de l'État», écrit, dans le même sens, Michel Urvoy, de «Ouest France».
«Un nouveau dogme: le pragmatisme»
Mais «le clin d'oeil en direction de la fameuse majorité silencieuse a un petit air de déjà-vu», estime Gérard Noël dans «Vosges-matin». «Mais est-elle actuellement majoritaire dans notre pays?», se demande-t-il.
A l'inverse de ceux qui estiment que Nicolas Sarkozy ne change pas, Didier Louis du «Courrier Picard», voit le président «épousant un nouveau dogme: le pragmatisme». D'autant, souligne «Paris-Normandie», sous la plume de Michel Lepinay, que le président «l'a dit et répété, l'essentiel en temps de crise, c'est d'agir!»
J.M. avec agence