Voici un reportage RFI sur le mur érigé par le Maroc au Sahara Occidental, un mur parsemé de millions de mines qui continuent de faire des dizaines voire des centaines de mutilés chaque année côté sahraoui.
Le fléau des mines
Le conflit entre le Maroc et le Front Polisario qui a duré de 1975 à 1991 a laissé le Sahara Occidental contaminé par des millions de mines antipersonnel et des restes d’explosifs de guerre. Pendant la guerre, le Maroc a construit un mur de sable renforcé par des mines antipersonnel et antichars de près de 2500 kilomètres qui divise aujourd’hui le Sahara Occidental entre une zone contrôlée par le Maroc (80% du territoire) et une zone contrôlée par le Front Polisario (20%). Depuis le cessez-le-feu, les armes se sont tues, mais le conflit continue toujours de tuer et blesser. Aujourd’hui, le Sahara occidental est l'un des dix territoires les plus minés au monde. Reportage en texte et en images.
Etendue infinie figée par l’ardeur du soleil, le désert évoque pour la plupart des gens une image d’authenticité et de pureté. C’est le lieu de tous les possibles, de tous les départs. Pour les habitants du Sahara Occidental cette image s’accompagne d’une réalité bien moins romantique : la présence des mines enfouies sous les sables par les belligérants pendant près de seize ans de guerre. Un chamelier portant un chèche sombre croisé au milieu du désert avec ses dromadaires ne dissimule pas sa crainte des mines antipersonnel : «Il y a beaucoup de mines, c’est un problème très important pour nous. Il y a six jours, il y a eu des gens blessés dans le désert parce qu’ils avaient marché sur une mine. Alors, bien sûr, j’ai peur, tous les Sahraouis ont peur. C’est un danger permanent.»
Nul ne sait avec précision combien de mines sont toujours actives au Sahara Occidental. Les estimations vont de 200.000 à 10 millions. L’ONU a comptabilisé trente-cinq types de mines antipersonnel et vingt-et-un types de mines antichars. Fabriquées dans douze pays différents, dont l’Italie, l’Espagne, la Russie ou encore Israël, les mines sont en fer, ou en plastique afin d’éviter leur détection.
On trouve au Sahara Occidental des mines antipersonnel à effet de souffle, dites « mines papillons » qui ressemblent à des jouets et qui trompent si souvent les enfants, des « mines bondissantes » destinées à exploser en l’air au milieu d’un groupe d’hommes pour faire le maximum de victimes. Il y a aussi des mines à fragmentation en forme de piquets pour les planter dans le sable, ou directionnelle qui peuvent être reliées à des fils-pièges…
La suite ici + les photos :
http://www.rfi.fr/actufr/articles/112/article_80149.asp
Le fléau des mines
Le conflit entre le Maroc et le Front Polisario qui a duré de 1975 à 1991 a laissé le Sahara Occidental contaminé par des millions de mines antipersonnel et des restes d’explosifs de guerre. Pendant la guerre, le Maroc a construit un mur de sable renforcé par des mines antipersonnel et antichars de près de 2500 kilomètres qui divise aujourd’hui le Sahara Occidental entre une zone contrôlée par le Maroc (80% du territoire) et une zone contrôlée par le Front Polisario (20%). Depuis le cessez-le-feu, les armes se sont tues, mais le conflit continue toujours de tuer et blesser. Aujourd’hui, le Sahara occidental est l'un des dix territoires les plus minés au monde. Reportage en texte et en images.
Etendue infinie figée par l’ardeur du soleil, le désert évoque pour la plupart des gens une image d’authenticité et de pureté. C’est le lieu de tous les possibles, de tous les départs. Pour les habitants du Sahara Occidental cette image s’accompagne d’une réalité bien moins romantique : la présence des mines enfouies sous les sables par les belligérants pendant près de seize ans de guerre. Un chamelier portant un chèche sombre croisé au milieu du désert avec ses dromadaires ne dissimule pas sa crainte des mines antipersonnel : «Il y a beaucoup de mines, c’est un problème très important pour nous. Il y a six jours, il y a eu des gens blessés dans le désert parce qu’ils avaient marché sur une mine. Alors, bien sûr, j’ai peur, tous les Sahraouis ont peur. C’est un danger permanent.»
Nul ne sait avec précision combien de mines sont toujours actives au Sahara Occidental. Les estimations vont de 200.000 à 10 millions. L’ONU a comptabilisé trente-cinq types de mines antipersonnel et vingt-et-un types de mines antichars. Fabriquées dans douze pays différents, dont l’Italie, l’Espagne, la Russie ou encore Israël, les mines sont en fer, ou en plastique afin d’éviter leur détection.
On trouve au Sahara Occidental des mines antipersonnel à effet de souffle, dites « mines papillons » qui ressemblent à des jouets et qui trompent si souvent les enfants, des « mines bondissantes » destinées à exploser en l’air au milieu d’un groupe d’hommes pour faire le maximum de victimes. Il y a aussi des mines à fragmentation en forme de piquets pour les planter dans le sable, ou directionnelle qui peuvent être reliées à des fils-pièges…
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http://www.rfi.fr/actufr/articles/112/article_80149.asp