Il s'apprêtait à assister au dernier « Superman », mais c'était peut-être lui, le véritable superhéros. Mercredi soir, vers 21h40, Fouad Ben Ahmed allait retirer trois places pour « Man of Steel » aux guichets de l'UGC de Rosny 2. Un homme s'est alors introduit dans le cinéma, armé d'un fusil de chasse. « Il s'est d'abord adressé à une caissière avant de se diriger vers l'intérieur du cinéma », raconte Fouad. Ce père de famille de 37 ans indique à cet instant avoir « eu très peur pour [ses] enfants ». Aussitôt, il décide de suivre discrètement l'homme avant de le maîtriser grâce à une prise de ju-jitsu brésilien.
« Tout s'est passé très vite. Je me suis faufilé derrière lui et lui ai fait une prise d'étranglement. Il ne pouvait plus bouger. Les agents de sécurité sont alors venus le désarmer. » L'individu, alcoolisé, avait la ferme intention, selon nos informations, d'en découdre avec l'amant de son ex-femme.
« J'ai réagi instinctivement », explique Fouad, balayant d'un revers de main son nouveau statut de héros. Hier, il réalisait à peine quelles conséquences auraient pu avoir son intervention si elle avait mal tourné. « On n'est jamais prêt ni formé à intervenir dans ce type de situation », plaide le solide trentenaire, les yeux rougis par une nuit où il a eu « beaucoup de mal à dormir. » Directeur du service jeunesse à la ville de Bondy, et par ailleurs militant socialiste à Bobigny, il dit « être régulièrement confronté à des situations conflictuelles ». « Mais là, c'est une situation hors norme. Je suis très interventionniste par nature, mais seulement sur des altercations du quotidien, des violences gratuites... » Depuis un an, Fouad prend des cours de self-défense auprès d'un ami, professeur de ju-jitsu à Bobigny.
Le suspect a été interpellé puis placé en garde à vue. Son fusil de chasse, de calibre 12, était chargé et il portait deux autres munitions sur lui. Son ex-femme travaille à l'accueil du cinéma, tout comme celui qu'il considère comme son rival amoureux. Une première fois, mercredi, il avait tenté d'en découdre avec lui. Il s'était introduit vers 21h10 dans le cinéma, l'avait frappé au visage et menacé de mort. Les services de sécurité l'avaient alors éconduit avant de prévenir la police. Celle-ci a d'abord interpellé, par erreur, un autre homme sur le parking. L'agresseur est revenu sur place une demi-heure plus tard, avec son arme. Ses deux cibles avaient été déplacées de l'accueil vers une autre salle, c'est en allant les chercher qu'il a été maîtrisé par Fouad. Le directeur de l'UGC, Olivier Fevin, saluait hier « le sang-froid de l'ensemble des clients ainsi que de la caissière, qui a calmement prévenu la sécurité au talkie-walkie ».
Le cinéma, lui, est resté ouvert le reste de la soirée. Pour que sa fille et son fils ne soient pas trop traumatisés, Fouad Ben Ahmed a tenu à rester pour voir le film avec eux. Hier, il a reçu de nombreux appels de félicitations, comme celui de sa patronne, la maire (PS) de Bondy, Sylvine Thomassin, qui a évoqué un « geste héroïque. »
http://www.leparisien.fr/espace-pre...spectateur-de-superman-26-07-2013-3008653.php
Sérieux bravo
« Tout s'est passé très vite. Je me suis faufilé derrière lui et lui ai fait une prise d'étranglement. Il ne pouvait plus bouger. Les agents de sécurité sont alors venus le désarmer. » L'individu, alcoolisé, avait la ferme intention, selon nos informations, d'en découdre avec l'amant de son ex-femme.
« J'ai réagi instinctivement », explique Fouad, balayant d'un revers de main son nouveau statut de héros. Hier, il réalisait à peine quelles conséquences auraient pu avoir son intervention si elle avait mal tourné. « On n'est jamais prêt ni formé à intervenir dans ce type de situation », plaide le solide trentenaire, les yeux rougis par une nuit où il a eu « beaucoup de mal à dormir. » Directeur du service jeunesse à la ville de Bondy, et par ailleurs militant socialiste à Bobigny, il dit « être régulièrement confronté à des situations conflictuelles ». « Mais là, c'est une situation hors norme. Je suis très interventionniste par nature, mais seulement sur des altercations du quotidien, des violences gratuites... » Depuis un an, Fouad prend des cours de self-défense auprès d'un ami, professeur de ju-jitsu à Bobigny.
Le suspect a été interpellé puis placé en garde à vue. Son fusil de chasse, de calibre 12, était chargé et il portait deux autres munitions sur lui. Son ex-femme travaille à l'accueil du cinéma, tout comme celui qu'il considère comme son rival amoureux. Une première fois, mercredi, il avait tenté d'en découdre avec lui. Il s'était introduit vers 21h10 dans le cinéma, l'avait frappé au visage et menacé de mort. Les services de sécurité l'avaient alors éconduit avant de prévenir la police. Celle-ci a d'abord interpellé, par erreur, un autre homme sur le parking. L'agresseur est revenu sur place une demi-heure plus tard, avec son arme. Ses deux cibles avaient été déplacées de l'accueil vers une autre salle, c'est en allant les chercher qu'il a été maîtrisé par Fouad. Le directeur de l'UGC, Olivier Fevin, saluait hier « le sang-froid de l'ensemble des clients ainsi que de la caissière, qui a calmement prévenu la sécurité au talkie-walkie ».
Le cinéma, lui, est resté ouvert le reste de la soirée. Pour que sa fille et son fils ne soient pas trop traumatisés, Fouad Ben Ahmed a tenu à rester pour voir le film avec eux. Hier, il a reçu de nombreux appels de félicitations, comme celui de sa patronne, la maire (PS) de Bondy, Sylvine Thomassin, qui a évoqué un « geste héroïque. »
http://www.leparisien.fr/espace-pre...spectateur-de-superman-26-07-2013-3008653.php
Sérieux bravo