kamomille
VIB
Parcs, jardins, forêts, hôtels ou même bandes d'arrêt d'urgence; les jeunes Algérois désargentés qui veulent fricoter n'ont pas d'autre choix que le système D.
Au cur d'Alger, il y a le Jardin du Hamma, plus connu sous le nom de Jardin d'Essai, grand parc qui date du temps de la France et où des centaines d'espèces végétales du monde entier trônent, attirant des botanistes des quatre coins de la planète. Rouvert l'année dernière après de longues années de travaux et réfections, il a immédiatement été envahi par de jeunes couples en quête d'endroits sombres et à labri des regards. C'est le lieu idéal, dans cette luxuriante forêt d'arbres et arbustes tropicaux serrés sur 80 hectares, où 10.000 visiteurs viennent s'y perdre chaque jour, dont une partie pour s'enlacer. Le directeur du Jardin d'Essai est désolé:
«Je ne suis pas un conservateur et suis plutôt tolérant, mais là, c'est trop.»
Ils sont partout, à tous les coins de bois, ce qui a obligé les responsables du Jardin à recruter de nouveaux agents de sécurité, uniquement pour surveiller les copulateurs en puissance. L'un d'eux, agent, avoue presque en riant:
«On a trouvé un couple accroché aux lianes d'un arbre de plusieurs siècles, ils jouaient à Tarzan et Jane version X.»
La suite est plus dramatique. Police, comparution immédiate devant un juge et une amende voire une peine avec sursis pour atteinte à la pudeur. A Alger, le sexe est un sport de masse mais un sport extrême et à risque. Avec ses trois millions de moins de 30 ans célibataires pour la plupart la capitale déborde d'hormones et autres phéromones. Il y a bien sûr les appartements, pour ceux qui en ont, ou les hôtels, pour ceux qui peuvent se le payer.
Mais pour tous les autres, cette immense majorité de jeunes couples désargentés, il faut se débrouiller et faire avec des espaces qui nont pas été mis à disposition pour cela. Les parcs publics, bien sûr, mais ceux-ci sont infestés de malfrats qui détroussent les couples qui s'y hasardent, ce qui justifie l'attrait pour le Jardin d'Essai, sécurisé. Il y avait aussi les cinémas, spécialisés dans ce genre de sport, mais ils ont pratiquement tous disparus. (Pas les couples, les salles.)
Le guide de l'amour à Alger
Il n'existe pas vraiment de guide pratique pour ça, mais par expérience, les jeunes couples connaissent les zones grises où tout peut se faire et se défaire. A l'intérieur d'une voiture dans une forêt, comme celle de Bouchaoui à la sortie d'Alger, ou sur l'autoroute, bande d'arrêt d'urgence, mais en dehors des heures de pointe.
Les plus prudents paient des jeunes pour faire le guet et les plus aventureux se retrouvent en bord de mer dans des huttes louées à l'heure, sans la garantie qu'une descente de gendarmes ne vienne tout gâcher. Les plus malins ont trouvé mieux: les hammams, bain-maures où filles et garçons entrent vêtus d'un voile intégral pour se retrouver chez les femmes et copuler joyeusement dans des cabines aménagées pour les clientes.
Au cur d'Alger, il y a le Jardin du Hamma, plus connu sous le nom de Jardin d'Essai, grand parc qui date du temps de la France et où des centaines d'espèces végétales du monde entier trônent, attirant des botanistes des quatre coins de la planète. Rouvert l'année dernière après de longues années de travaux et réfections, il a immédiatement été envahi par de jeunes couples en quête d'endroits sombres et à labri des regards. C'est le lieu idéal, dans cette luxuriante forêt d'arbres et arbustes tropicaux serrés sur 80 hectares, où 10.000 visiteurs viennent s'y perdre chaque jour, dont une partie pour s'enlacer. Le directeur du Jardin d'Essai est désolé:
«Je ne suis pas un conservateur et suis plutôt tolérant, mais là, c'est trop.»
Ils sont partout, à tous les coins de bois, ce qui a obligé les responsables du Jardin à recruter de nouveaux agents de sécurité, uniquement pour surveiller les copulateurs en puissance. L'un d'eux, agent, avoue presque en riant:
«On a trouvé un couple accroché aux lianes d'un arbre de plusieurs siècles, ils jouaient à Tarzan et Jane version X.»
La suite est plus dramatique. Police, comparution immédiate devant un juge et une amende voire une peine avec sursis pour atteinte à la pudeur. A Alger, le sexe est un sport de masse mais un sport extrême et à risque. Avec ses trois millions de moins de 30 ans célibataires pour la plupart la capitale déborde d'hormones et autres phéromones. Il y a bien sûr les appartements, pour ceux qui en ont, ou les hôtels, pour ceux qui peuvent se le payer.
Mais pour tous les autres, cette immense majorité de jeunes couples désargentés, il faut se débrouiller et faire avec des espaces qui nont pas été mis à disposition pour cela. Les parcs publics, bien sûr, mais ceux-ci sont infestés de malfrats qui détroussent les couples qui s'y hasardent, ce qui justifie l'attrait pour le Jardin d'Essai, sécurisé. Il y avait aussi les cinémas, spécialisés dans ce genre de sport, mais ils ont pratiquement tous disparus. (Pas les couples, les salles.)
Le guide de l'amour à Alger
Il n'existe pas vraiment de guide pratique pour ça, mais par expérience, les jeunes couples connaissent les zones grises où tout peut se faire et se défaire. A l'intérieur d'une voiture dans une forêt, comme celle de Bouchaoui à la sortie d'Alger, ou sur l'autoroute, bande d'arrêt d'urgence, mais en dehors des heures de pointe.
Les plus prudents paient des jeunes pour faire le guet et les plus aventureux se retrouvent en bord de mer dans des huttes louées à l'heure, sans la garantie qu'une descente de gendarmes ne vienne tout gâcher. Les plus malins ont trouvé mieux: les hammams, bain-maures où filles et garçons entrent vêtus d'un voile intégral pour se retrouver chez les femmes et copuler joyeusement dans des cabines aménagées pour les clientes.