L’Imâm ash-Shâfi’î (radhia Allâhou ‘anhou) a dit : « Vous [les savants du hadîth] êtes les pharmaciens tandis que nous [les juristes] sommes les médecins ».
Mullâ ‘Alî al-Qarî a commenté comme suit : « Les premiers savants ont dit : le savant du hadîth sans connaissance du fiqh est tel le vendeur de médicaments qui n’est pas médecin : il est en leur possession mais il ne sait pas quoi en faire, et les savants du fiqh sans connaissance du hadîth sont tels des médecins sans médicament : il sait ce qui constitue un remède, mais n’en a pas de disponible » [2].
Ceci est un rappel envers ceux qui invitent le commun des musulmans à pratiquer leur religion en prenant directement dans les Hadiths, sans même être des savants dans ce domaine et pire encore, sans prendre en compte l’avis des spécialistes du Fiqh.
Sufyan ibn `Uyayna a déclaré : « Le Hadith est un piège excepté pour les fuqahâ » [3] et ’Abd Allah ibn Wahb a dit : « Le Hadith est un piège excepté pour les Oulémas. Chaque mémorisateur de hadith qui ne dispose pas d’un imam en fiqh est égaré (dâll), et si Allâh ne nous avait pas secouru par Mâlik et ‘al-Layth [ibn Sa’d], nous aurions été égarés. » [4]
Ibn Wahb a déclaré : « Sans Malik Ibn Anas et al-Layth Ibn Sa’d, j’aurais péri; j’avais l’habitude de penser que tout ce qui est [authentiquement] rapporté du Prophète (salallahou ‘alayhi wassalaam) devait être mis en pratique ». [5]
Il a également déclaré : « J’ai recueilli beaucoup de hadiths et ils m’ont conduit à la confusion. J’ai consulté Malik et al-Layth et ils m’ont dit : « Prend ceci, et laisse cela ». [6]
Ibn `Uqda a répondu à un homme qui l’interrogeait à propos d’un récit : « Gardez au minimum de tels hadiths, en vérité, ils sont inappropriés, sauf pour ceux qui connaissent leur interprétation ».
Yahyâ ibn Sulayman a rapporté d’Ibn Wahb qu’il a entendu Malik dire : « Bon nombre de ces hadiths sont [un sujet d’] égarement; j’ai rapporté certains hadiths et pour chacun d’eux j’aurais souhaité par deux fois être battu à l’aide d’un bâton. Je ne les rapporterais certainement plus! ». [7]
Par sa parole, « Bon nombre de ces hadiths sont [un sujet d’] égarement », Mâlik voulait dire qu’ils étaient utilisés dans un mauvais contexte et un sens erroné, car la Sunnah est sagesse et la sagesse c’est le fait de replacer chaque chose dans son contexte. [8]
Ibn al-Moubarak a dit : « Si Allâh ne m’avait pas secouru par Abou Hanifa et Sufyan [at-Thawri] j’aurais été comme le reste du peuple ». Ad-Dhahabi le rapporte sous cette forme : « J’aurais été un innovateur ». [9]
Sufyan a déclaré : « L’explication du Hadith est meilleur que le Hadith ». [10]
Ishaq ibn Râhûyah a déclaré : « Je m’asseyais en Irak avec Ahmad ibn Hanbal, Yahya ibn Ma’în, et nos compagnons, répétant les récits d’une, deux, trois voies de transmission … Mais alors que je demandais : Quel est son intention? Quel est son explication? Quel est son fiqh? Ils restèrent tous muets sauf Ahmad ibn Hanbal ». [11]
Ibn Abi Layla a déclaré : « Un homme ne comprend pas les hadîths avant qu’il ne sache quoi en prendre et quoi en laisser ». [12]
Notes du traducteur :
[1] Cette traduction reprend en partie un texte de Sheykh G.F. Haddad
[2] Al-Qârî, Mu`taqad Abî H.anîfata al-Imâm fî Abaway al-Rasoûl `Alayhi al-Salât wa al-Salâm (p. 42)
[3] Les Fouqahâs sont les spécialistes du Fiqh (la Jurisprudence Musulmane)
[4] Ibn Abi Hatim, ad-Dhahabi, Ibn ‘Abdul Barr
[5] Ibn Rajab, Bayhaqi, Ibn Asakir
[6] Qadi ‘Iyad
[7] Al-Khatib
[8] Sheykh Ismâ`îl al-Ansârî cite par ‘Awwâma, dans Athar al-Ikhtilaf (p.77)
[9] Ibn Hajar, ad-Dhahabi
[10] Ibn ‘Abdul-Barr
[11] Ibnoul-Jawzi, ad-Dhahabi, Ibn Abi Hatim
[12] Ibn ‘Abdul-Barr
Mullâ ‘Alî al-Qarî a commenté comme suit : « Les premiers savants ont dit : le savant du hadîth sans connaissance du fiqh est tel le vendeur de médicaments qui n’est pas médecin : il est en leur possession mais il ne sait pas quoi en faire, et les savants du fiqh sans connaissance du hadîth sont tels des médecins sans médicament : il sait ce qui constitue un remède, mais n’en a pas de disponible » [2].
Ceci est un rappel envers ceux qui invitent le commun des musulmans à pratiquer leur religion en prenant directement dans les Hadiths, sans même être des savants dans ce domaine et pire encore, sans prendre en compte l’avis des spécialistes du Fiqh.
Sufyan ibn `Uyayna a déclaré : « Le Hadith est un piège excepté pour les fuqahâ » [3] et ’Abd Allah ibn Wahb a dit : « Le Hadith est un piège excepté pour les Oulémas. Chaque mémorisateur de hadith qui ne dispose pas d’un imam en fiqh est égaré (dâll), et si Allâh ne nous avait pas secouru par Mâlik et ‘al-Layth [ibn Sa’d], nous aurions été égarés. » [4]
Ibn Wahb a déclaré : « Sans Malik Ibn Anas et al-Layth Ibn Sa’d, j’aurais péri; j’avais l’habitude de penser que tout ce qui est [authentiquement] rapporté du Prophète (salallahou ‘alayhi wassalaam) devait être mis en pratique ». [5]
Il a également déclaré : « J’ai recueilli beaucoup de hadiths et ils m’ont conduit à la confusion. J’ai consulté Malik et al-Layth et ils m’ont dit : « Prend ceci, et laisse cela ». [6]
Ibn `Uqda a répondu à un homme qui l’interrogeait à propos d’un récit : « Gardez au minimum de tels hadiths, en vérité, ils sont inappropriés, sauf pour ceux qui connaissent leur interprétation ».
Yahyâ ibn Sulayman a rapporté d’Ibn Wahb qu’il a entendu Malik dire : « Bon nombre de ces hadiths sont [un sujet d’] égarement; j’ai rapporté certains hadiths et pour chacun d’eux j’aurais souhaité par deux fois être battu à l’aide d’un bâton. Je ne les rapporterais certainement plus! ». [7]
Par sa parole, « Bon nombre de ces hadiths sont [un sujet d’] égarement », Mâlik voulait dire qu’ils étaient utilisés dans un mauvais contexte et un sens erroné, car la Sunnah est sagesse et la sagesse c’est le fait de replacer chaque chose dans son contexte. [8]
Ibn al-Moubarak a dit : « Si Allâh ne m’avait pas secouru par Abou Hanifa et Sufyan [at-Thawri] j’aurais été comme le reste du peuple ». Ad-Dhahabi le rapporte sous cette forme : « J’aurais été un innovateur ». [9]
Sufyan a déclaré : « L’explication du Hadith est meilleur que le Hadith ». [10]
Ishaq ibn Râhûyah a déclaré : « Je m’asseyais en Irak avec Ahmad ibn Hanbal, Yahya ibn Ma’în, et nos compagnons, répétant les récits d’une, deux, trois voies de transmission … Mais alors que je demandais : Quel est son intention? Quel est son explication? Quel est son fiqh? Ils restèrent tous muets sauf Ahmad ibn Hanbal ». [11]
Ibn Abi Layla a déclaré : « Un homme ne comprend pas les hadîths avant qu’il ne sache quoi en prendre et quoi en laisser ». [12]
Notes du traducteur :
[1] Cette traduction reprend en partie un texte de Sheykh G.F. Haddad
[2] Al-Qârî, Mu`taqad Abî H.anîfata al-Imâm fî Abaway al-Rasoûl `Alayhi al-Salât wa al-Salâm (p. 42)
[3] Les Fouqahâs sont les spécialistes du Fiqh (la Jurisprudence Musulmane)
[4] Ibn Abi Hatim, ad-Dhahabi, Ibn ‘Abdul Barr
[5] Ibn Rajab, Bayhaqi, Ibn Asakir
[6] Qadi ‘Iyad
[7] Al-Khatib
[8] Sheykh Ismâ`îl al-Ansârî cite par ‘Awwâma, dans Athar al-Ikhtilaf (p.77)
[9] Ibn Hajar, ad-Dhahabi
[10] Ibn ‘Abdul-Barr
[11] Ibnoul-Jawzi, ad-Dhahabi, Ibn Abi Hatim
[12] Ibn ‘Abdul-Barr