Le jeune millionnaire Briochin escroquait des seniors vulnérables La justice le condamne à 4 ans de prison ferme et saisit appartement et voitures de

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Une Lamborghini d'une valeur de 220 000 euros, une Mercedes Benz, une montre Rolex, un appartement... et des centaines de milliers d'euros saisis... La justice a fait les poches d'un jeune millionnaire de 29 ans, installé à Trégueux dans les Côtes-d'Armor.


La vente d'appareils inutiles, à des prix excessifs, à des personnes vulnérables.

Cour d'appel de Rennes
Jugement du 24 avril 2025

Shani Noor Din, aujourd'hui âgé de 29 ans, exerçait le métier de courtier en travaux d'amélioration de l'habitat et d'économies d'énergie. Mais pour la Cour d'appel de Rennes, qui rendait son avis aujourd'hui, l'homme était surtout expert pour vendre des appareils "inutiles" à des "prix excessifs" à des "personnes vulnérables". L'homme, appréhendé par la police fin 2023 est mis en cause pour escroquerie à MaPrimeRénov' notamment.


4 ans de prison pour escroquerie et abus de faiblesse​


En tout, 62 plaintes pour "escroquerie, abus de faiblesse et pratiques commerciales abusives" ont été déposées par des victimes vivant en Bretagne ainsi qu'en Vendée et dans le département de la Manche pour des faits commis entre 2021 et 2023.


La Cour d'appel de Rennes a confirmé le jugement de mai 2024 en première instance du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. La justice a condamné l'homme à quatre ans de prison ferme plus un an de sursis. Shani Noor Din est aussi frappé de "cinq ans d'inéligibilité" ainsi que "d'une interdiction définitive de gérer une entreprise commerciale."


Le jeune millionnaire se retrouve sans le sou. Car le tribunal a fait saisir son appartement, mais aussi des voitures et montre de luxe, un jet ski, 30 000 euros en liquide et confisqué le solde de son entreprise Tekniom (ex-SND Environnement) à hauteur de 420 000 euros. Des confiscations en vue d'indemniser les victimes à hauteur d'environ un million d'euros.


Des victimes âgées, malvoyantes ou malades qui ont dû s'endetter​


En première instance, l'auteur des faits avait "certifié" ne pas avoir "conscience de la vulnérabilité" de ses clients, dont certains étaient malvoyants ou malades. Des victimes qui ont dû s'endetter pour financer leurs travaux. Le magistrat lui reprochant d'avoir pour l'une des victimes "promis des milliers d'euros d'aides de l'État, qu'il n'a jamais reçus."


Selon l'enquête, avec la complicité d'un autre vendeur, il avait vendu "des appareils pour quatre mille euros alors qu'ils valent quelques centaines d'euros."


Pour se défendre devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, le jeune entrepreneur avait argué face à la présidente : "La liberté des prix, c'est le commerce !"


Une liberté stoppée, net, par la justice.



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