Le jeune noyé miraculé(04/06/2009)
Les réanimateurs, qui n'y croyaient plus, allaient déclarer son décès quand soudain... Kevin a réagi
BRUXELLES Selon l'hôpital universitaire de Gand où il est toujours aux soins intensifs, c'est grâce à la température encore basse de la mer du Nord dimanche à Ostende que Kevin Ntika, 13 ans, originaire de Koekelberg, doit d'avoir la vie sauve.
Après 72 heures, les médecins expliquent aux parents, qui parlent d'un miracle, qu'il y a "plus de 90 % de chances que leur fils, que l'on a craint mort dimanche midi, ne conserve aucune séquelle d'ordre cérébral.
Selon la police, Kevin, qui accompagnait le patro Notre-Dame de la Joie, a séjourné "de 8 à 10 minutes au moins" dans l'eau avant d'être repêché.
À Koekelberg, ses parents, Ruffin et Ginette Ntika, remercient le témoin providentiel qui, depuis la plage, a prévenu les secours. Ils ignorent son identité. Merci aussi à tous les sauveteurs et à la 42e Escadrille de la base de Coxyde : "Les responsables du Patro ne réalisaient pas que c'était un de leurs scouts qui se noyait, que déjà le Seaking se posait."
Ruffin, le père, explique qu'on avait interdit à son fils de se baigner à l'endroit. "Mais Kevin et deux copains ont quand même décidé d'y aller." Visiblement, aucun des cinq accompagnateurs bruxellois ne les a remarqués. "Deux enfants ont réussi à rejoindre la plage. Sinon c'était trois noyés. Mais les deux n'ont rien dit, de peur d'être grondés."
Alertés par ce fameux témoin que les parents veulent remercier, les secours ont réagi comme des chefs. Ce n'était pas gagné pourtant. "Leur première tentative pour retrouver Kevin qui avait coulé a échoué. C'est à la seconde que les plongeurs l'ont repêché. Ils ont essayé en vain, pendant des minutes sur la plage, de le ramener à la vie. Ils allaient abandonner, estimant le délai normal écoulé depuis longtemps, et le médecin allait déclarer le décès quand notre fils a eu une réaction. Quand on nous a prévenus vers 16 h, c'était pour parler d'état comateux critique."
Trois jours après , Kevin est sorti du coma mardi vers 13 h. "Nous lui faisions écouter de la musique religieuse africaine que Kevin aime bien. Alors, je lui ai demandé de serrer fort ma main, et il a serré. Il ne répond pas. Mais il ouvre les yeux. Et nous lui parlons pour le rassurer, lui dire de ne pas avoir peur, dire que tout va bien et qu'on n'est pas fâchés."
Le samedi, c'était l'anniversaire de papa Ruffin : "C'est mon plus beau cadeau." Kevin, qui fréquente l'Athénée de Koekelberg, est décrit comme un ado sportif, un orphelin courageux aussi qui, il y a 4 ans, à l'âge de 9 ans, avait déjà traversé l'épreuve de perdre sa mère. Le miraculé a trois surs. Quel bonheur, hier, dans sa famille, boulevard Mettewie.
Gilbert Dupont
© La Dernière Heure 2009
Les réanimateurs, qui n'y croyaient plus, allaient déclarer son décès quand soudain... Kevin a réagi
BRUXELLES Selon l'hôpital universitaire de Gand où il est toujours aux soins intensifs, c'est grâce à la température encore basse de la mer du Nord dimanche à Ostende que Kevin Ntika, 13 ans, originaire de Koekelberg, doit d'avoir la vie sauve.
Après 72 heures, les médecins expliquent aux parents, qui parlent d'un miracle, qu'il y a "plus de 90 % de chances que leur fils, que l'on a craint mort dimanche midi, ne conserve aucune séquelle d'ordre cérébral.
Selon la police, Kevin, qui accompagnait le patro Notre-Dame de la Joie, a séjourné "de 8 à 10 minutes au moins" dans l'eau avant d'être repêché.
À Koekelberg, ses parents, Ruffin et Ginette Ntika, remercient le témoin providentiel qui, depuis la plage, a prévenu les secours. Ils ignorent son identité. Merci aussi à tous les sauveteurs et à la 42e Escadrille de la base de Coxyde : "Les responsables du Patro ne réalisaient pas que c'était un de leurs scouts qui se noyait, que déjà le Seaking se posait."
Ruffin, le père, explique qu'on avait interdit à son fils de se baigner à l'endroit. "Mais Kevin et deux copains ont quand même décidé d'y aller." Visiblement, aucun des cinq accompagnateurs bruxellois ne les a remarqués. "Deux enfants ont réussi à rejoindre la plage. Sinon c'était trois noyés. Mais les deux n'ont rien dit, de peur d'être grondés."
Alertés par ce fameux témoin que les parents veulent remercier, les secours ont réagi comme des chefs. Ce n'était pas gagné pourtant. "Leur première tentative pour retrouver Kevin qui avait coulé a échoué. C'est à la seconde que les plongeurs l'ont repêché. Ils ont essayé en vain, pendant des minutes sur la plage, de le ramener à la vie. Ils allaient abandonner, estimant le délai normal écoulé depuis longtemps, et le médecin allait déclarer le décès quand notre fils a eu une réaction. Quand on nous a prévenus vers 16 h, c'était pour parler d'état comateux critique."
Trois jours après , Kevin est sorti du coma mardi vers 13 h. "Nous lui faisions écouter de la musique religieuse africaine que Kevin aime bien. Alors, je lui ai demandé de serrer fort ma main, et il a serré. Il ne répond pas. Mais il ouvre les yeux. Et nous lui parlons pour le rassurer, lui dire de ne pas avoir peur, dire que tout va bien et qu'on n'est pas fâchés."
Le samedi, c'était l'anniversaire de papa Ruffin : "C'est mon plus beau cadeau." Kevin, qui fréquente l'Athénée de Koekelberg, est décrit comme un ado sportif, un orphelin courageux aussi qui, il y a 4 ans, à l'âge de 9 ans, avait déjà traversé l'épreuve de perdre sa mère. Le miraculé a trois surs. Quel bonheur, hier, dans sa famille, boulevard Mettewie.
Gilbert Dupont
© La Dernière Heure 2009