Salam,
http://fr.zaman.com.tr/fr/newsDetail_getNewsById.action?newsId=4970
Symbole de lémancipation technologique des Turcs, la construction du premier satellite GökTürk ravive les tensions avec Israël. LEtat hébreu refuse que son territoire tombe sous la surveillance dAnkara. Erdogan fait valoir le principe de réciprocité internationale.
Le ton monte entre Israël et Ankara. Dun côté, lEtat juif est catégorique : il soppose au lancement du premier satellite turc GökTürk prévu en 2013. De lautre, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, nen démord pas : le projet nest pas abandonné. Le gouvernement israélien est engagé dans une véritable guerre diplomatique pour stopper le programme refusant que la Turquie puisse photographier son territoire grâce au satellite. Pourtant comme la affirmé Erdogan lors de la réunion des jeunes de lAKP sadressant indirectement à Israël : « Vous nous observez depuis des dizaines dannées. » Cet argument a été repris par un autre représentant du gouvernement qui a déclaré : « La réciprocité est primordiale dans les relations internationales. Sils peuvent observer le territoire turc, alors nous avons le même droit. » Lobjet de la polémique sera le premier satellite dobservation militaire de larmée turque. Construit par des entreprises françaises et italiennes en partenariat avec des compagnies turques, il aura une optique de très haute résolution. Depuis les années 1990, une loi votée aux Etats-Unis interdit aux Etats de prendre ou déchanger des images très haute résolution dIsraël. Aucune pièce du satellite Göktürk ne sera fabriquée ou importée des Etats-Unis, échappant ainsi à la législation américaine. Et cest là que le bât blesse. « Nous essayons de nous assurer que nous ne sommes pas photographiés en très haute résolution, et la plupart [des pays] satisfont à notre demande » explique un des hauts responsables de la défense israélienne. « Devrions-nous faire cette requête auprès des Turcs ? Il ny a personne avec qui parler » déplore-t-il.
La Turquie sémancipe des Etats Unis
Comme le dialogue est désormais rompu avec la Turquie, le gouvernement israélien fait pression sur la France dont la firme Thales participe au projet. « Nous allons envoyer notre satellite dans lespace en 2013. Cest vous qui porterez le projet jusquen 2023 en redoublant defforts » a clamé Erdogan devant les jeunes du parti. Ainsi, outre le refus de se soumettre aux revendications dIsraël, le gouvernement turc affiche son indépendance et sa volonté de ne plus dépendre des Etats-Unis au niveau du renseignement militaire.
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Symbole de lémancipation technologique des Turcs, la construction du premier satellite GökTürk ravive les tensions avec Israël. LEtat hébreu refuse que son territoire tombe sous la surveillance dAnkara. Erdogan fait valoir le principe de réciprocité internationale.
Le ton monte entre Israël et Ankara. Dun côté, lEtat juif est catégorique : il soppose au lancement du premier satellite turc GökTürk prévu en 2013. De lautre, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, nen démord pas : le projet nest pas abandonné. Le gouvernement israélien est engagé dans une véritable guerre diplomatique pour stopper le programme refusant que la Turquie puisse photographier son territoire grâce au satellite. Pourtant comme la affirmé Erdogan lors de la réunion des jeunes de lAKP sadressant indirectement à Israël : « Vous nous observez depuis des dizaines dannées. » Cet argument a été repris par un autre représentant du gouvernement qui a déclaré : « La réciprocité est primordiale dans les relations internationales. Sils peuvent observer le territoire turc, alors nous avons le même droit. » Lobjet de la polémique sera le premier satellite dobservation militaire de larmée turque. Construit par des entreprises françaises et italiennes en partenariat avec des compagnies turques, il aura une optique de très haute résolution. Depuis les années 1990, une loi votée aux Etats-Unis interdit aux Etats de prendre ou déchanger des images très haute résolution dIsraël. Aucune pièce du satellite Göktürk ne sera fabriquée ou importée des Etats-Unis, échappant ainsi à la législation américaine. Et cest là que le bât blesse. « Nous essayons de nous assurer que nous ne sommes pas photographiés en très haute résolution, et la plupart [des pays] satisfont à notre demande » explique un des hauts responsables de la défense israélienne. « Devrions-nous faire cette requête auprès des Turcs ? Il ny a personne avec qui parler » déplore-t-il.
La Turquie sémancipe des Etats Unis
Comme le dialogue est désormais rompu avec la Turquie, le gouvernement israélien fait pression sur la France dont la firme Thales participe au projet. « Nous allons envoyer notre satellite dans lespace en 2013. Cest vous qui porterez le projet jusquen 2023 en redoublant defforts » a clamé Erdogan devant les jeunes du parti. Ainsi, outre le refus de se soumettre aux revendications dIsraël, le gouvernement turc affiche son indépendance et sa volonté de ne plus dépendre des Etats-Unis au niveau du renseignement militaire.