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Le Liban a trouvé son Bernard Madoff. Non, il ne s'agit pas du vrai ; celui-là purge depuis le mois de juin une peine de cent cinquante ans de réclusion dans une prison fédérale de Caroline du Nord. Le "Madoff libanais" s'appelle en réalité Salah Ezzedine, et la presse locale le compare déjà à l'escroc américain devenu mondialement célèbre.
M. Ezzedine, un quinquagénaire originaire du sud du Liban, a été arrêté la semaine passée après avoir fait banqueroute, et la liste de ses victimes, issues pour la plupart de la communauté chiite, ne cesse de s'allonger. Selon les premières estimations, M. Ezzedine aurait dilapidé l'argent de ses clients à hauteur de plus de 1,5 milliard de dollars (plus de 1 milliard d'euros) en leur faisant miroiter des taux d'intérêt allant jusqu'à 60 %.
Mais l'affaire prend une autre dimension à mesure que l'identité des investisseurs floués est dévoilée. Parmi eux, affirme L'Orient-Le Jour, on trouve au côté de petits épargnants chiites et d'homme d'affaires du Golfe un ministre et des députés du Hezbollah ainsi que d'autres hauts responsables du parti ultra-religieux. Un député de ce dernier serait d'ailleurs l'une des premières victimes à avoir porté plainte.
"UN PROTÉGÉ DU HEZBOLLAH ET UN HONNÊTE HOMME"
Interrogé par l'AFP, le procureur de l'Etat, Saïd Mirza, a affirmé que les autorités libanaises continuaient de "collecter des informations" sur l'homme d'affaires, lui-même chiite, ajoutant qu'aucun chiffre officiel sur cette affaire n'était disponible à ce stade de l'enquête.
"Il est parvenu à gagner la confiance de la population chiite du sud du Liban et a récolté beaucoup d'argent", explique de son côté Mohammad al-Duheini, le maire de Toura, un village de la région. Selon lui, un grand nombre des victimes sont des partisans du Hezbollah chiite libanais. "Environ deux cent cinquante de mes administrés ont placé leur argent entre ses mains" contre promesse de taux d'intérêt atteignant 25 %, indique-t-il, précisant encore : "Les gens avaient entendu parler de lui comme d'un protégé du Hezbollah et d'un honnête homme impliqué dans des uvres caritatives."
M. Ezzedine, un quinquagénaire originaire du sud du Liban, a été arrêté la semaine passée après avoir fait banqueroute, et la liste de ses victimes, issues pour la plupart de la communauté chiite, ne cesse de s'allonger. Selon les premières estimations, M. Ezzedine aurait dilapidé l'argent de ses clients à hauteur de plus de 1,5 milliard de dollars (plus de 1 milliard d'euros) en leur faisant miroiter des taux d'intérêt allant jusqu'à 60 %.
Mais l'affaire prend une autre dimension à mesure que l'identité des investisseurs floués est dévoilée. Parmi eux, affirme L'Orient-Le Jour, on trouve au côté de petits épargnants chiites et d'homme d'affaires du Golfe un ministre et des députés du Hezbollah ainsi que d'autres hauts responsables du parti ultra-religieux. Un député de ce dernier serait d'ailleurs l'une des premières victimes à avoir porté plainte.
"UN PROTÉGÉ DU HEZBOLLAH ET UN HONNÊTE HOMME"
Interrogé par l'AFP, le procureur de l'Etat, Saïd Mirza, a affirmé que les autorités libanaises continuaient de "collecter des informations" sur l'homme d'affaires, lui-même chiite, ajoutant qu'aucun chiffre officiel sur cette affaire n'était disponible à ce stade de l'enquête.
"Il est parvenu à gagner la confiance de la population chiite du sud du Liban et a récolté beaucoup d'argent", explique de son côté Mohammad al-Duheini, le maire de Toura, un village de la région. Selon lui, un grand nombre des victimes sont des partisans du Hezbollah chiite libanais. "Environ deux cent cinquante de mes administrés ont placé leur argent entre ses mains" contre promesse de taux d'intérêt atteignant 25 %, indique-t-il, précisant encore : "Les gens avaient entendu parler de lui comme d'un protégé du Hezbollah et d'un honnête homme impliqué dans des uvres caritatives."