le mail des salariés de NPNS adressé aux membres du Conseil d’Administration :

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Ellaa
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Ellaa

Burqa bla bla! burqa bla!
Objet: Nouveau document NPNS. NPNS financé par un régime arabe ? Qui l'eut cru...

Cordialement



Chers membres du CA,



Comme vous le savez peut être, nous, les salariés de NPNS, sommes en grève depuis vendredi matin 9 H 30.

Certains d’entre vous, soucieux de l’avenir du Mouvement, nous ont demandé les raisons de cette grève. Voici un résumé de notre situation, qui nous a poussé à nous mettre en grève. Ainsi que nos principales revendications. Nous en appelons aujourd’hui à la responsabilité qui est la votre et qui vous a conduit à devenir des membres militants du Conseil d’Administration du Mouvement pour nous aider à construire une sortie de crise productive et pérenne.

Le mail anonyme reçu par certains d’entre nous la semaine passée vous aura autant choqué que nous, cette démarche comportant un caractère peu élégant dû à l’envoi « sans source ». Cette nouvelle crise a été un facteur déclencheur et uniquement un facteur déclencheur pour discuter collectivement entre salariés de dysfonctionnements massifs partagés par tous les salariés, liés à notre travail, aux projets du Mouvement et aux process de prises de décision.

Les raisons du mouvement de grève sont :

- ces dysfonctionnements,

- l’absence de réponse

- les attaques ad nominam sur les personnes qui ont été proférées

- la somme des atteintes quotidiennes sur le bon déroulement de notre travail

- Enfin notre militantisme a également été remis en cause, et Sihem a menacé de dissoudre l’Association, Mouvement que nous portons dans notre cœur et dont nous voulons avant toute chose, la consolidation.

Toutes les tentatives, par le passé, pour porter à notre présidente de manière individuelle ou collective sur les dysfonctionnements n’ont jamais permis qu’une voix de négociation cordiale puisse être ouverte. C’est pourquoi la grève et la saisie du CA nous ont apparu comme les seuls voies possibles pour alerter les militants que vous êtes sur notre situation et celle du Mouvement qui nous inquiète jour après jour.

Par ailleurs, nous vous réaffirmons aujourd’hui notre indépendance totale quant à notre action vis-à-vis de tous ceux qui essaient, directement ou indirectement de nous instrumentaliser pour déstabiliser le Mouvement. Nous n’avons pas hésité une seconde à ne pas donner suite à leurs appels et à refuser leur présence au sein de la Maison de la Mixité, Safia Lebdi et Bouchera Azzouz ayant franchi le pas d’essayer de nous rencontrer suite à nos refus téléphoniques.

Conscients de la situation, nous restons solidaire du Mouvement pour le protéger de ces attaques externes mais sommes par ailleurs convaincus que ce spectre ne peut éluder et enterrer nos revendications. Nous pensons qu’il s’agit de deux problématiques différentes et qui doivent être traitées comme telles.

Enfin, nous tenons à protéger le Mouvement. C’est pourquoi, convaincus qu’une solution avec les membres du CA peut être trouvée, nous avons refusé fermement les sollicitations médiatiques ou de partenaires associatifs, ces derniers ayant été mis au courant par les détracteurs habituels de l’association.
 
Notre situation est la suivante :

Nous nous inquiétons de l’état d’avancement de certains projets, sans que nous n’ayons aucun retour dessous de la part de notre présidente.

La Gala a été annulé sans aucune explication ni volonté de rattraper le coup, contrairement aux années passées. L’opération Toute en Jupe est fortement compromise dans la mesure ou les noms et concepts de l’événement (Toute en Jupe & En Jupe et Pas Soumises) ont été déposés à L’INPI au nom d’une partenaire de l’année passée sans aucune référence à l’association. L’équipe a alerté Sihem à plusieurs reprises sur ce sujet qui nous a demandé de rester discrets et promis de gérer la situation malgré l’approche de la date du 25 Novembre.

Nous n’avons aujourd’hui aucun retour sur ce sujet et nous ne pouvons soulever la question sans s’exposer à des remontrances à un mois et demi de cet événement.

La Campagne Nadia El Fani : L’équipe a demandé à ce que Diaryatou Bah et Zineb El Rhazoui, en tant que porte parole, assistent et comment les débats partout en France. Sihem a demandé à ce que ce soit son nom à elle qui soit donné au distributeur et co organisateur et ce dans sa période de réserve médiatique. Pour finalement ne pas se rendre aux projections-débats, nous mettant dans une situation plus que grossière vis-à-vis de Nadia El Fani, courageuse réalisatrice, ainsi que de la production et du distributeur. Nous avons été à plusieurs reprises obligés de justifier quelques heures avant de son absence. Du coup les deux porte parole intérimaires, parfaitement briefées sur les problématiques de démocratie et de Laïcité en Tunisie, n’ont pu s’exprimer et montrer le visage international de l’Association. Les portables : Parce que nous n’avons pas reçu de validation sur les affiches proposées, ni de retours clairs, nous n’avons pu diffuser ce projet auprès des associations partenaires habituelles ou des réseaux d’assistantes sociales. Or, ce projet se fonde, en raison du grand nombre de portables ainsi que de la démarche expérimentale, sur la multiplicité des acteurs impliqués.
 
La refonte du site Internet : suite à la demande de Sihem d’audit du site en mai, un travail préalable a été fait sur des améliorations à apporter pour mieux répondre aux besoins et pour pallier aux carences du présent site construit depuis octobre 2010. Le prestataire n’étant pas disposé à le faire avant décembre, il a été proposé et validé une refonte complète. L’absence de retours et de réunions sur les propositions (arborescence, devis, concept) ont conduit à l’arrêt de ce travail.

Les relations avec les partenaires, qu’ils soient publiques, associatifs ou privés : notre travail est au quotidien entravé dans la gestion de ces relations par manque de retours, dénigrement de ces partenaires lors des discussions internes de stratégie… Par exemple, la LICRA, convoquée par NPNS à une réunion sur la laïcité, au cours de laquelle il a été décidé d’une tribune commune, n’a jamais pu être rappelée ni eu notre retour, y compris sur leur proposition de ladite tribune qui a donc été publiée sans le Mouvement, malgré la totale convergence avec les positions.

Tous les sujets que nous n’avons jamais eu le droit d’aborder avec vous ou avec qui que ce soit.

Nous nous permettons aujourd’hui de nous exprimer sur les processus de décision actuels car nous avons régulièrement reçu des ordres de ne pas donner notre avis ni de vous faire parvenir des informations sur des sujets notamment organisationnels, politiques ou éthiques. Recevoir l’ordre de nous taire et de ne pas faire état de nos interrogations constitue une remise en cause des principes démocratiques qui président à tout Mouvement associatif et au notre particulièrement.

C’est pourquoi, parce qu’il est nécessaire de retrouver une normalité démocratique dans laquelle les salariés rendent des comptes au CA, nous nous sentons dans l’obligation aujourd’hui de vous faire part de certains de ces éléments dans un souci de démocratie :
 
- le projet leadership et un éventuel financement par le Qatar : ce projet de mise en mouvement des filles des quartiers n’ayant pas accès aux formations d’excellence est travaillé depuis quelques mois au sein de l’association. Cependant, Sihem a parlé d’un éventuel financement de ce projet par le Qatar, ce qui a soulevé des questions au sein des personnes destinataires de cette information, notamment en termes éthiques, d’image de l’association et de cohérence avec le combat universaliste. En effet, rappelons que le Qatar est un régime autoritaire dans lequel il n’y a pas de liberté de la presse, dont le classement international de l’ONU sur les droits humains (137ème, après la Chine et Haïti) est plus qu’éloquent et dont la situation des femmes reste alarmante (le Comité contre la Torture des Nations Unies a noté l’absence de toute loi visant spécifiquement à protéger les femmes contre la violence au foyer). Le Comité contre la Torture a également constaté que les autorités judiciaires et administratives pouvaient infliger des peines telles la lapidation et la flagellation (Source : Rapport des Nations Unies, 2010). Les questions ont été enterrées, sur l’argument de faire avancer à tout prix les projets, avec l’ordre de ne pas diffuser cette information et de ne plus poser cette question.



- le soutien à Arnaud Montebourg sans distinction franche, particulièrement en public : des membres de l’équipe lui ont rappelé son engagement conditionnant la confiance du CA lorsqu’il a été question des interventions TV en Septembre. Là encore, ordre de se taire et lors des ITV, aucun rappel du caractère privé de l’engagement auprès de Montebourg, entraînant ainsi une confusion certaine dont ont fait état certains partenaires devant des salariés. De plus, la confusion est annoncée pour les prochains évènements. Michel Onfray, au-delà de positions douteuses anti-laïques, soutien officiel d’Arnaud Montebourg, a été proposé par Sihem pour intervenir lors des débats de soutien à Nadia El Fani et lors des prochaines Universités.



- La signature publique avec Eric Besson, Ministre de l’immigration, en octobre 2010 : Intervenue seulement quelques jours après les Universités, cette décision, exceptionnelle pour l’association, n’a fait l’objet d’aucune discussion. Le seul embryon d’échange fut amorcé en Conseil National, initié par la Présidente du Comité de Gironde Aquitaine, mais sans aucun débat concret. Plusieurs salariés ont exprimé à titre individuel leurs doutes sur la pertinence et ont demandé à ce qu’une concertation pour une décision collective soit lancée. L’ordre nous a de nouveau été donné de ne pas échanger ni au sein de l’équipe, ni avec les membres du CA, ni avec les comités, sur notre avis et de défendre la décision de Sihem.
 
Travailler en tant que salarié au siège du Mouvement :

- Dévalorisation systématique du travail et des personnes : tous les salariés sont unanimes sur cette situation et les conséquences de cette situation. En effet, nous sommes régulièrement attaqués sur notre travail, sa qualité, notre militantisme, notre disponibilité le week end, le soir ou lors de nos vacances… Or, si nous trouvons normal de rendre des comptes sur notre travail, les formes doivent y être mises car éventuellement ne pas faire une tâche qui corresponde aux attentes de la présidente ne doit pas entraîner des attaques systématiques sur les compétences de la personne incriminée. Enfin, chaque critique est répétée auprès de plusieurs autres salariés, les mettant dans des positions très délicates. Enfin, des attaques personnelles notamment sur la vie privée des uns et des autres sont parfois formulées, devant témoins qui se retrouvent pris à parti.

- Nous relevons régulièrement un arrêt de toute validation et de contact avec un salarié lorsqu’une opposition est émise ou que Sihem n’est plus satisfaite du travail ou du soutien intégral qui doit être celui de ses salariés. Ceci entraîne le blocage du travail de la personne et une mise au placard.

- Nous sommes plusieurs à subir régulièrement des hurlements par téléphone notamment lorsqu’un désaccord est exprimé ou dès que la présidente juge que le travail n’avancerait pas, c’est-à-dire presque tous les jours voire plusieurs fois par jour. Nous avons du mal à pouvoir travailler au quotidien dans cette ambiance.

- L’absence de consignes claires et écrites rend le travail et l’application de ces consignes difficiles. Les ordres et contre ordres à l’oral étant nombreux, nous sommes parfois dans un flou qui ne contribue pas ni à l’efficacité ni à l’avancement des projets. Nous nous retrouvons à faire comme nous pouvons, à trouver des solutions alternatives, à souvent botter en touche face à nos interlocuteurs ou prendre la responsabilité du non avancement des projets.

Nous vous envoyons ces informations non pas pour régler un problème personnel mais bien parce qu’aujourd’hui, en tant que salariés mais aussi en tant que militants, cette situation nous met en difficulté pour travailler sur les projets, défendre les valeurs du Mouvement …

Nous n’avons pas réussi, jusqu’ici, à trouver d’autres solutions qui puissent conduire à des négociations calmes, apaisées, concrètes, dans lesquelles nous nous sentons entendus. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui en grève et nous vous informons de cette situation.
 
Enfin, nous réaffirmons notre volonté qu’une solution responsable et en interne, avec vous, militants et membres du CA, soit trouvée. Nous sommes tous attachés au Mouvement et nous sommes tous engagés parce que nous y croyons profondément. Dans ce cadre, nous vous réaffirmons notre totale indépendance et liberté de conscience pour cette grève. Nous nous opposons et nous opposerons à toute personne qui par le passé à déstabilisé le mouvement à des fins politiques et personnelles.

Nous sommes convaincus que cette grève peut contribuer à travailler en profondeur sur des problématiques qui entravent l’avancée du Mouvement et faire ainsi de Ni ***** Ni Soumises l’acteur essentiel de la lutte pour les droits des femmes qu’il doit être.

Nous vous joignons le préavis de grève déposé auprès de Sihem le 14 octobre dernier ainsi que le protocole de fin de conflits que nous avons présenté hier et rédigé ce jour par écrit pour vous les faire partager.



En vous souhaitant bonne réception,



Amitiés militantes"




http://tempsreel.nouvelobs.com/off-...de-faire-financer-un-projet-par-le-qatar.html
 
Il s'agirait d'un conflit entre employeur et salariés?

Pourvu qu'ils ne ferment pas. Et pourvu qu'ils ne délocalisent pas.

Un règlement à l'amiable est souhaitable.....pour tous. :)
 
Sihem Habchi c'est le Néopotisme digne d'un dictateur Arabe est ça se passe chez NPNS, rien avoir avec la Sihem Habchi de Façade devant les médias.

Merci au Nouvelle Obs.
 
Il faut virer la patronne et nomme un patron compétent en gestion !

Je veux bien leur offrir mes services !! Mais je coûte cher :D

Je connais un gars qui était en prépa avec moi et qui était avec elles au tout début de npns, apres l'affaire leila bellil je crois, meme qu'il était sur une affiche de l'assoc.
Je peux peut etre le retrouver sur facebook ... mais je me rappelle que de son prénom ... Zouhair, un mec du bled en plus, il a fait mohammedia j'crois :D
 
Je connais un gars qui était en prépa avec moi et qui était avec elles au tout début de npns, apres l'affaire leila bellil je crois, meme qu'il était sur une affiche de l'assoc.
Je peux peut etre le retrouver sur facebook ... mais je me rappelle que de son prénom ... Zouhair, un mec du bled en plus, il a fait mohammedia j'crois :D

Le 6eme a partir de la droite ... il avait pas l'air bien payé FPP, j'te déconseille, c'est d'abord un engagement idéologique :D
 

Pièces jointes

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