ONU/Sahara. La résolution adoptée, dans le sens souhaité par le Maroc
Finalement, la résolution des Nations-Unies sur le renouvellement du mandat de la Minurso aura un peu tardé, mais a fini par être votée, ce matin, à New York. La Minurso est donc reconduite pour un an de plus, sans mention à un élargissement à la surveillance du respect aux droits de l’homme au Sahara.
En fait, la diplomatie marocaine peut crier victoire car les termes employés dans cette résolution 2152 vont entièrement dans son sens.
Ainsi, le Conseil « a réaffirmé la prééminence, la validité et la crédibilité de la proposition marocaine, présentée le 11 avril 2007 au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, et s’est félicité des « efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement ».
Le Conseil, en plus, « salue l’ouverture par le Maroc d’antennes du Conseil National des droits de l’Homme à Dakhla et Laâyoune et réitère sa demande que le HCR « continue à envisager l’enregistrement » des populations dans les camps de Tindouf, en Algérie ».
Le Maroc peut donc se targuer d’avoir inversé le cours des événements à l’ONU, qui allaient dans un sens contraire à celui voulu par le Maroc, et cela s’est fait en deux temps :
1/ L’année passée, quand les Américains voulaient insérer un paragraphe mentionnant les contrôle des droits de l’Homme par la Minurso et,
2/ Cette année, quand cette idée a été reprise, indirectement, par le Secrétaire général Ban Ki-moon.
A ces deux occasions, il avait fallu l’implication directe du Roi pour bloquer ce qui devait l’être aux yeux de Rabat. En 2013, il avait appelé Le président Obama, et mi-avril 2014, il avait eu au téléphone Ban Ki-moon.
Seul bémol, cette phrase : « Le Conseil réaffirme son « soutien sans réserve aux engagements du Secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé personnel d’œuvrer en vue d’une solution à la question du Sahara et appelle à une intensification du rythme des réunions et contacts« .
Le problème ne se situe pas au niveau du Secrétaire général, mais de son Envoyé, Christopher Ross, auquel le Maroc avait retiré sa confiance mais qui était resté en fonction ; cette phrase le reconfirme encore plus dans sa mission.
Maintenant, il appartient au Maroc de ne plus prêter le flanc à ces menaces d’élargissement du mandat de la Minurso aux droits de l’Homme. Les réactions royales ont été salutaires, mais doivent pouvoir à l’avenir être évitées au moyen d’actions plus concrètes sur le terrain.
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