Surtout qu'à l'origine le mariage est un rite romain et, n'a rien à voir, mais vraiment rien à voir, avec la religion.
Je cite :
La première forme de mariage apparaît sous l'Empire Romain, elle légalise par le droit une mauvaise habitude qui consistait à enlever la femme désirée, enrobée de termes juridiques, elle devient un mariage de fait ou mariage per usum, après un an de cohabitation, cette union est considérée comme valide à moins que l'épouse ne découche trois nuits d'affilée.
Puis les Romains adopteront trois formes de mariages dans lesquels l'enlèvement de la femme n'est plus nécessaire. Cette dernière doit, néanmoins obéir aux désirs de son père :
mariage cum manu (avec la main), le père de famille transmet son autorité filiale au futur mari qui devient alors le tuteur de sa femme.
mariage coemptio le père, dans cette union, opère une transaction commerciale avec son gendre.
mariage confarreatio, celui-ci est réservé à l'aristocratie, et se pratique sine manu, c'est-à-dire sans passage de l'autorité du père au fils, ainsi, l'épouse peut conserver ses droits et ses biens.
Dans tous les cas la femme n'a pas le droit à choisir.
Sous la République (509-31 av. J.-C.), le mariage ne connaît pas de changement notable, mais il traverse une crise importante au cours de l'Empire (27 av. J-C à 476 apr. J-C). Seuls les citoyens romains peuvent se marier. Les autres : étrangers, hommes libres ou affranchis ne peuvent légaliser leur union avec une femme de leur classe, et même avec une citoyenne romaine.
Les esclaves ont juste le droit au contudernium ou "camaraderie de tente"... Cette absence de législation pour tous encourage certains à recourir à la méthode de l'enlèvement.
Les laissés pour compte restent sur la base du concubinage forçé, si bien que celui-ci se perpétue dans la Basse Antiquité chrétienne.
Saint Augustin (considéré comme le père de l'église moderne) vit quinze ans avec une concubine dont il a un enfant. Lorsqu'il atteint trente ans, ses parents l'obligent à se marier. Il doit répudier sa concubine de rang inférieur. En attendant que sa fiancée officielle atteigne l'âge nubile, Augustin s'empresse de prendre une autre maîtresse".
Au concile de Tolède en 400, l'Eglise affirme : "Celui qui n'a pas de femme, mais qui tient une concubine pour femme peut communier à condition qu'il se contente d'une seule femme, épouse ou concubine".