Le maroc dit non aux violences envers les femmes

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mam80

la rose et le réséda
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Le Maroc dit non aux violences envers les femmes



Un projet de loi du gouvernement, présenté en novembre, prévoit pour la première fois des peines de prison ferme
pour harcèlement sexuel, non sans susciter la colère des féministes, qui le projet « incomplet ».

C’est un grand pas que s’apprête à franchir le Maroc.
Le gouvernement, mené par le Parti de la justice et du développement (islamiste), a présenté le 7 novembre
un projet de loi visant à renforcer la lutte envers les violences faites aux femmes.
Selon les médias marocains, il prévoit notamment des peines de deux mois à deux ans de prison.
La sanction peut même atteindre cinq années d’emprisonnement si le harcèlement est, par exemple,
dirigé contre une collègue de travail.

Dans un pays qui s’appuie depuis 2011 sur une nouvelle constitution, adoptée pendant le printemps arabe,
l’enjeu est de taille.
En 2011, selon le Haut commissariat au plan marocain (HCP), 63% des femmes marocaines ont subi des
violences.
« Sur 9 millions de femmes âgées de 18 à 64 ans, près de 6 millions ont subi un acte de violence (…),
le plus répandu étant d'ordre psychologique », détaillait l’enquête.

Plus récemment, c’est l’Observatoire marocain des violences faites aux femmes qui s’est penché sur
le sujet.
Dans un rapport publié cette semaine, l’Observatoire constate que les violences se sont particulièrement
aggravées en 2012.
Près d’une Marocaine sur quatre est victime de violences sexuelles… un chiffre qui atteint même
les 40 % pour les 18-24 ans.

Si les associations féministes du pays saluent cette initiative gouvernementale, elles ont toutefois
vivement critiqué le projet de loi qu'elles estiment trop incomplet.
Celles-ci ont, en premier lieu, accusé la ministre de la Solidarité de la femme et la de famille,
Bassima Hakkaoui, de les avoir tenues à l'écart des discussions.
« Nous attendions ce projet depuis des années et nous sommes aujourd'hui déçues par son contenu »,
a déclaré Najat Errazi, présidente de l'Association marocaine pour les droits des femmes (AMDF).
Elle juge notamment injuste le fait que certaines de ces mesures ne concernent que les femmes mariées,
mais laissent de côté toutes les autres femmes.
La députée Nouzhka Skalli, ancienne ministre de la Famille a également émis des réserves,
en regrettant l’absence de sanction en cas de viol conjugal et de droit à l’avortement en cas de viol.

Elles ont organisé une marche blanche, le 14 décembre, dans les rues de la capitale marocaine, Rabat.
Lancée par le collectif Printemps de la dignité, qui regroupe plusieurs associations féministes du pays,
cette manifestation visait à protester contre le projet de loi qui « contient un certain nombre de
contradictions ».
« Les dispositions de ce projet de loi ne sont pas à même de lutter contre la violence à l'égard des femmes
et de garantir leur protection, la prévention et la répression de l'agresseur », a expliqué au quotidien
Le Matin, Samira Bikarden, membre de la coalition.
Dans les couloirs du Parlement marocain, on se prépare d’ores et déjà à une longue bataille ainsi
qu'à revoir sa copie.

le figaro



mam
 
Près d’une Marocaine sur quatre est victime de violences sexuelles… un chiffre qui atteint même
les 40 % pour les 18-24 ans.
:eek:

en regrettant l’absence de sanction en cas de viol conjugal
Bah en France, ça vient à peine d'être reconnu... :claque:
 
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