Le Maroc et la presse..

Quelques extraits d'articles publiés sur bladi ;)

"Le Maroc accuse Reporters sans frontières (RSF) d’occulter systématiquement les avances positives du Royaume en matière de liberté de la presse.

"Le fait de camoufler de manière systématique et méthodique toutes nos qualités n’est pas très déontologique", a déclaré Khalid Naciri, ministre de la Communication, lors d’une conférence de presse."

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"Jugés dans deux différentes affaires, Taoufik Bouachrin et Khalid Gueddar ont écopé de 3 ans de prison avec sursis et une amende de 50.000 dh chacun pour avoir publié une caricature du mariage du prince Moulay Ismaïl.

Ils devront également verser conjointement des dommages et intérêts de 3 millions de dirhams au Prince Moulay Ismaïl, soit la somme exacte réclamée par ce dernier dans sa plainte."
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Au total 3150 000 dh et 3ans de prison pour une caricature
 
Quelques extraits d'articles publiés sur bladi ;)

"Le Maroc accuse Reporters sans frontières (RSF) d’occulter systématiquement les avances positives du Royaume en matière de liberté de la presse.

"Le fait de camoufler de manière systématique et méthodique toutes nos qualités n’est pas très déontologique", a déclaré Khalid Naciri, ministre de la Communication, lors d’une conférence de presse."

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"Jugés dans deux différentes affaires, Taoufik Bouachrin et Khalid Gueddar ont écopé de 3 ans de prison avec sursis et une amende de 50.000 dh chacun pour avoir publié une caricature du mariage du prince Moulay Ismaïl.

Ils devront également verser conjointement des dommages et intérêts de 3 millions de dirhams au Prince Moulay Ismaïl, soit la somme exacte réclamée par ce dernier dans sa plainte."
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Au total 3150 000 dh et 3ans de prison pour une caricature


ces journalistes ont oublié qu'ils se trouvent au Maroc et non pas ailleurs, un maroc qui tient à fond à ses coutumes enracinées au plus profond de ses terres.
 
Un article assez interessant que j'ai pu lire sur Aujourd'hui le Maroc et qui definit assez bien la situation de la presse au Maroc aujourd'hui.
Si le regime à la main lourde , il faut dire aussi que certains journalistes manquent de professionnalisme.L'article parle aussi de la presse etrangere ( surtout française) qui applique le deux poids , deux mesures .

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J’ai eu la semaine dernière à parler d’un aphorisme à l’emporte-pièce qui consiste à préférer «l’excès de caricature à l’excès de censure». Pour rappel, cette formule a été utilisée par Khalid Jamaï, chroniqueur au Journal Hebdomadaire, en référence au président français, N. Sarkozy, qui en avait usé pour défendre l’hebdomadaire Charlie Hebdo après la publication des caricatures du Prophète Mohammed. L’expression puisée dans l’escarcelle des bonimenteurs politiques n’exprime aucune position de principe mais couvre d’une pirouette la manière dont le chef d’Etat français a surfé sur sa propre opinion publique tout en ménageant avec un minimum de précautions celles des Arabo-musulmans. Traduite, elle suggère que la caricature du Prophète est un excès mais la censurer serait encore plus excessif. Entre deux maux, N. Sarkozy a opté pour celui qui l’ennuie le moins. La formule est à courte durée de vie, une sorte de préservatif, jetable juste après avoir servi. A géométrie variable, sa duplicité donnera toute sa mesure lorsque quelques mois plus tard, Charlie Hebdo licenciera le talentueux journaliste et caricaturiste Siné, un historique de cet hebdo, suite à la publication d’un article ironique, à l’antisémitisme nullement avéré, sur le fils du président après son mariage avec la fille d’une richissime famille française. L’émotion que suscita le renvoi de Siné ne dépassa guère quelques milieux et on n’assista à aucune sortie dans le genre «un excès de satire est préférable à un licenciement abusif.»
Tout cet amère débat intervient à la suite de la zone de turbulence dans laquelle est entrée la presse marocaine. Que des journalistes d’eau douce, qui en faisaient prendre à chacun pour son grade, miment face à la tempête les roseaux, prête à rire ; qu’un journaliste par contre aille en prison c’est toujours triste et qu’un journal soit fermé ne peut faire de nous que des éplorés. Le dilemme reste entier mais du moment que nous sommes dans une histoire de police et de tribunaux, convoquons Robert Estabrook, ancien correspondant du Washington Post à l’étranger. Pour avoir vu des reporters fabriquer des faits de toutes pièces, il écrit que «les journalistes ne bénéficient d’aucun droit spécial par rapport aux autres citoyens. Dans son code personnel de la bonne conduite journalistique, il a ajouté à l’indépendance, à la neutralité, à l’objectivité et à l’honnêteté, un précepte supplémentaire : le souci de corriger les erreurs commises et la volonté d’admettre sa propre faillibilité.» Avec lui, on est loin des postures crâneuses, de l’univers des certitudes sclérosantes et des vérités universelles qui ne souffrent pas le recours. La conscience de nos limites et un brin d’humilité, voilà ce qui nous fait cruellement défaut dans cette profession où l’on cultive l’excès comme la marque de l’excellence. Or l’excès, qu’il soit de vitesse ou de zèle, de régime ou de cholestérol, est par essence mauvais. En sa compagnie, on n’est jamais loin de l’extrémisme et du fanatisme qui ne sont pas toujours que religieux.


Par : Naim KAMAL
 
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