Charles Gautier - 10/11/2009 - lefigaro.fr
La crise a réduit les fonds entrant dans le Royaume qui multiplie ses projets de développement.
«Hassan II a rempli le couscoussier, Mohammed VI a allumé le feu en dessous.» À cette explication très marocaine de la croissance récente du pays, les responsables économiques en ajoutent une autre : les investisseurs étrangers doivent souffler sur les braises pour entretenir le feu.
Malgré les taux enviables de 6,5% de croissance du PIB en 2008, puis 5,6% prévus pour cette année, l'heure n'est pas au relâchement. «Le Maroc, épargné par la crise financière, a été rattrapé par la crise économique», a souligné le ministre de l'Industrie et du Tourisme, Ahmed Reda Chami, lors d'un récent colloque à la chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP).
Si les contraintes réglementaires élevées ont finalement eu un rôle salvateur pour les établissements financiers en leur permettant d'éviter d'être trop affectés par la crise des subprime, le ralentissement de l'économie mondiale a provoqué une baisse des exportations ainsi que des recettes du tourisme et une baisse attendue de 15% des sommes envoyées dans le pays par les émigrés, évaluées désormais à 4 milliards. Une baisse de régime qui appelle un rapide rebond.
«Emplois immédiats»
«Il faut regarder plus loin que la crise», assure Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi. Lui-même y a investi, utilisant le pays comme plate-forme pour le développement des activités du groupe dans toute l'Afrique. Le Maroc revendique le fait d'être l'un des rares pays à avoir un accord de libre-échange avec les États-Unis, la Turquie et bien entendu l'Union européenne. Le nouveau port en eau profonde de TangerMed, plate-forme logistique aux portes de l'Europe, espère devenir l'un des premiers ports d'Afrique, si ce n'est le premier, pour les marchandises d'ici à 3 ans.
Un exemple parmi d'autres du dynamisme du pays qui se traduit aussi dans les services. Ainsi, les activités offshore (centres d'appels délocalisés notamment) continuent à embaucher. «Nous mettons des camions de recrutement à la sortie des boîtes de nuit pour proposer des emplois immédiats à des jeunes ayant un bon niveau en français et en informatique», explique Frédéric Jousset, de la société Webhelp.
Au plan financier, le président de la Bourse marocaine, dont un quart de la capitalisation est détenu par des investisseurs étrangers, Karim Haji a fixé des objectifs ambitieux : faire passer le nombre des investisseurs de 130 000 à 500 000 d'ici à 2015. Histoire de faire bouillir la marmite.
La crise a réduit les fonds entrant dans le Royaume qui multiplie ses projets de développement.
«Hassan II a rempli le couscoussier, Mohammed VI a allumé le feu en dessous.» À cette explication très marocaine de la croissance récente du pays, les responsables économiques en ajoutent une autre : les investisseurs étrangers doivent souffler sur les braises pour entretenir le feu.
Malgré les taux enviables de 6,5% de croissance du PIB en 2008, puis 5,6% prévus pour cette année, l'heure n'est pas au relâchement. «Le Maroc, épargné par la crise financière, a été rattrapé par la crise économique», a souligné le ministre de l'Industrie et du Tourisme, Ahmed Reda Chami, lors d'un récent colloque à la chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP).
Si les contraintes réglementaires élevées ont finalement eu un rôle salvateur pour les établissements financiers en leur permettant d'éviter d'être trop affectés par la crise des subprime, le ralentissement de l'économie mondiale a provoqué une baisse des exportations ainsi que des recettes du tourisme et une baisse attendue de 15% des sommes envoyées dans le pays par les émigrés, évaluées désormais à 4 milliards. Une baisse de régime qui appelle un rapide rebond.
«Emplois immédiats»
«Il faut regarder plus loin que la crise», assure Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi. Lui-même y a investi, utilisant le pays comme plate-forme pour le développement des activités du groupe dans toute l'Afrique. Le Maroc revendique le fait d'être l'un des rares pays à avoir un accord de libre-échange avec les États-Unis, la Turquie et bien entendu l'Union européenne. Le nouveau port en eau profonde de TangerMed, plate-forme logistique aux portes de l'Europe, espère devenir l'un des premiers ports d'Afrique, si ce n'est le premier, pour les marchandises d'ici à 3 ans.
Un exemple parmi d'autres du dynamisme du pays qui se traduit aussi dans les services. Ainsi, les activités offshore (centres d'appels délocalisés notamment) continuent à embaucher. «Nous mettons des camions de recrutement à la sortie des boîtes de nuit pour proposer des emplois immédiats à des jeunes ayant un bon niveau en français et en informatique», explique Frédéric Jousset, de la société Webhelp.
Au plan financier, le président de la Bourse marocaine, dont un quart de la capitalisation est détenu par des investisseurs étrangers, Karim Haji a fixé des objectifs ambitieux : faire passer le nombre des investisseurs de 130 000 à 500 000 d'ici à 2015. Histoire de faire bouillir la marmite.
